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Paris sort Kiel et retrouve le Final4
Battu de deux buts à l'aller en Allemagne, Paris a renversé le club allemand au retour avec un match retour maîtrisé et un écart creusé en fin de rencontre (34-28). Les Parisiens sortent le tenant et verront Cologne pour la cinquième fois en six ans.
Recevoir à domicile le match retour est traditionnellement vu comme un avantage. Mais cet avantage ne vaut vraiment que quand le public est présent pour pousser ses joueurs. En ce 19 mai de réouverture des terrasses et des cinémas en France, les salles de sport ont également rouvert et la halle Coubertin de Paris n'a pas dérogé à la nouvelle règle ce mercredi, procurant au Paris Saint-Germain un atout de poids pour son quart de finale retour de Ligue des champions face à Kiel. Battus de deux buts à l'aller dans le nord de l'Allemagne (31-29), les Parisiens devaient s'imposer de plus de deux buts (ou de deux buts, mais en encaissant moins de 29 pour avoir une meilleure attaque à l'extérieur) pour se qualifier pour leur cinquième Final Four de Ligue des champions en six ans. Mais face au vainqueur de la dernière édition en décembre, même affaibli par un enchaînement brutal de matchs en Bundesliga et la blessure de Patrick Wiencek, Paris n'avait pas la partie facile.
Paris a fait la course en tête
Le PSG est bien entré dans la rencontre. Après un échec à sept mètres de Niclas Ekberg, Dylan Nahi donne trois buts d'avance aux siens très tôt dans la rencontre (6-3, 9'). Kiel ne tarde pas à recoller (8-7, 13'), mais ne revient pas à hauteur des Parisiens en première période. Paris vivote entre un et deux buts d'avance, mais ne se fait pas rattraper par les partenaires de son ancien joueur Sander Sagosen, absent à l'aller mais bien présent pour retrouver son public. Le Norvégien a été l'atout majeur des Zèbres en attaque avec sept buts. Mais il n'a pas été suffisant pour réduire davantage l'écart. A la pause, c'est Paris qui mène, avec un but d'avance (16-15, 30'). Kiel finit par égaliser au retour des vestiaires par Harald Reinkind (16-16, 31'), mais c'est de courte durée puisque Paris ne tarde pas à reprendre deux buts d'avance par Elohim Prandi puis Dylan Nahi (19-17, 33'). Les deux internationaux français sont les acteurs majeurs du club de la capitale dans ce match, notamment Prandi qui sort une prestation majeure.
Un dernier quart d'heure totalement maîtrisé
Bien aidé aussi par les arrêts de Yann Genty, Paris parvient à reprendre enfin trois buts d'avance à un quart d'heure de la fin (26-23, 45'). Portés par un public en jauge restreinte, mais bruyant, les joueurs du PSG ont le vent dans le dos. Et les mains aussi, en témoignent les deux buts acrobatiques de Dylan Nahi (27-23, 47') et de Luc Steins (29-24, 49'), qui permettent à Paris d'accroître son avantage et contraignent Filip Jicha, le coach du THW, à poser son temps-mort. Mais rien n'y fait : Paris est dominateur dans cette fin de match, et accroît encore son avantage. Elohim Prandi, sur un nuage (9 buts au total) et logiquement sacré homme du match, trouve la faille à neuf mètres et donne six buts d'avance aux siens, désormais dans les meilleures dispositions pour se qualifier (31-25, 51'). Encore plus lorsque Sander Sagosen enchaîne faute et contestation pour prendre quatre minutes de suspension et, in fine, un carton rouge (32-26, 55').
Paris ne profite cependant pas de cette situation favorable dans l'immédiat. Niklas Landin, discret depuis le début de rencontre, a repris place dans les buts après un interlude pas plus fructueux de Dario Quenstedt, et réalise des arrêts importants dans le money-time. Steffen Weinhold ramène les Zèbres à quatre buts dans la foulée (32-28, 56'). Mais cette embellie allemande n'est que passagère. Un but de Nedim Remili, taille patron lui aussi ce mercredi soir (7 buts), met définitivement en sécurité les Parisiens, qui s'imposent finalement de six buts avec un ultime but de Dylan Nahi (34-28). Paris a réalisé un match plein, et a construit sa victoire dans la durée pour renverser les Kieler et se qualifier à nouveau au Final Four, cette fois contre le tenant du titre. Une sacrée prise qui ne peut qu'encourager les hommes de Raul Gonzalez pour la préparation de la dernière ligne droite d'une compétition qu'ils n'ont jamais remportée...
Mickaël Georgeault