EURO (M) - J4
Le Monténégro bat la Croatie, la Norvège écrase la Pologne
Groupe I : Le Monténégro, la sensation de cette compétition ?
Si on parle beaucoup des Pays-Bas notamment depuis le début de cet Euro, on oublie peut-être trop facilement le Monténégro qui réalise sa meilleure compétition européenne de son histoire. Bien que Luka Cindric ait rejoint l'équipe, d'autres cas et d'autres changements ont continué de perturber la Croatie. Avec un énorme Nebojsa Simic (Melsungen) à 41% d'arrêts, les Monténégrins mènent rapidement et terminent la mi-temps largement devant (15-9 MT). Entre les deux Vujovic (7 buts chacun), le retour de Stefan Cavor (4 buts) et Sevaljevic (4 bits) à la mène : une Croatie moins bien en place défensivement n'a fait que courir après le score durant la seconde mi-temps. Le Monténégro s'impose au final largement (32-26 SF).
Le Danemark, certainement le grand favori de la compétition avec la France et l'Espagne a vaincu une Islande fortement diminuée. Malgré les absences de Gisli Kristjansson ou encore Aron Palmarsson, les Islandais étaient pourtant devant après un quart de match (9-10, 15'). Seulement, si Landin n'a pas performé du tout, on ne peut qu'affirmer le contraire pour son partenaire Kevin Moller (14 arrêts, 50%). Le Danemark repasse devant une dizaine de minutes avant la pause, et prendre 3 buts d'avance (17-14 MT). La deuxième période n'a ensuite été que le prolongement de la première, difficile de marquer lorsque le gardien d'en face est autant en chaleur. Mais les Islandais se battent, Omar Magnusson (8 buts) en tête de liste... Ce ne sera malheureusement pas suffisant, le prodige Mathias Gidsel (9 buts) menant l'équipe à un succès très important (28-24 SF).
Groupe II : La Norvège fait l'histoire, l'Espagne à l'assaut de l'Allemagne
La Norvège a impressionné aujourd'hui ! Alors que depuis le début de la compétition (voire les précédentes), les Norvégiens faisaient parfois peine à voir et semblaient dépendre de Sagosen, aujourd'hui, c'était la démonstration face à la Pologne. Après 13 minutes de jeu, les hommes de Berge menaient déjà de 4 buts (6-10), avec un Sebastian Barthold en feu (10 buts). Creusant l'écart jusqu'à la pause, un petit sursaut avant de rentrer aux vestiaires permet aux Polonais de réduire l'écart à 5 buts (16-21 MT). La deuxième période va être un véritable coup de massue. Malgré les 10 buts de l'ailier de Kielce Moryto, La Norvège est déjà à +13 alors qu'on entre dans le dernier quart d'heure (19-32, 44'). Le match est plié, l'écart est fait (31-42 SF). Sagosen (9 buts), Barthold (10 buts) et Bjornsen (8 buts) ont été les principaux artisans d'un record : le plus de buts inscrits dans une rencontre à l'Euro.
Allemagne contre Espagne, un duel très attendu entre deux équipes solides. La différence étant que l'Allemagne est tout simplement dépouillée de plus de la moitié de son effectif pour des cas de Covid. Mais peu importe, on joue le match et nos voisins d'Outre-Rhin ont résisté durant une période, menant même pendant un court instant (10-9, 20'). Mais à quoi s'est jouée la rencontre ? L'Espagne a un petit joker appelé Gonzalo Perez De Vargas (16 arrêts, 41%) qui va tout simplement écœurer ses adversaires : l'Espagne repasse devant à la pause (12-14 MT). Une série d'arrêts du gardien barcelonais va permettre aux siens de creuser l'écart à 7 buts (12-19, 37') assez rapidement, écart que les doubles champions d'Europe en titre vont conserver jusqu'à la fin de la rencontre à un but près (23-29 SF).
La Russie s'est achetée une défense certes, mais est tombée plus fort qu'elle avec la Suède ! Avec des performances parfois en demi-teinte durant la phase de poule, les jaunes et bleus ont joué un beau coup aujourd'hui, en prenant une courte avance de 3 buts juste avant la pause (13-16 MT). Si on a insisté sur la jeunesse de cette équipe de Suède lors de compétitions précédentes, c'est terminé, ils sont désormais attendus au top niveau. Dans un scénario, au départ assez similaire au match de l'Espagne, Andreas Palicka va délivrer une excellente performance (15 arrêts, 40%), permettant à Wanne (9 buts) d'enchaîner les buts (14-19, 39'), un petit coup de moins bien réduit la vitesse à laquelle les Suédois creusent l'écart. Un dernier coup de collier en fin de match, et la Suède s'impose au final assez largement (23-29 SF).
Seul bémol de cette journée, si on peut apprécier certaines surprises, les très nombreuses absences à cause du Covid sont à déplorer et nuisent au bon déroulé de cette compétition, parfois faussée par trop d'absences.
Julien Baudry