LdC (M)
Nantes assomme le THW Kiel
Il y a des soirées dont on sait qu'elles vont rester dans les annales. Dans l'histoire relativement courte du HBC Nantes, celle de ce soir fera certainement date. Non seulement car le H a battu de huit buts le THW Kiel, vainqueur en 2020 de la Champions League et encore demi-finaliste la saison passée, mais aussi car le jeu déployé a, par moments, frisé la perfection.
Si Karl Wallinius a retardé la mise à feu nantaise, une fois que l'incendie suédois a été éteint, le H a passé la surmultipliée. D'abord en trouvant les solutions en attaque placée, avec un Kauldi Odriozola décidément impeccable depuis le début de la saison. Puis en fermant la boutique derrière, devant un Viktor Hallgrimsson impressionnant de sérénité.
Même s'il jouait là seulement son second match de Champions League avec le H, du haut de ses 22 ans, il a mis en déroute tout le troupeau de zèbres qui était lancé vers ses cages. Et dans son sillage, c'est toute la défense nantaise qui prenait le dessus pour prendre jusqu'à cinq longueurs d'avance à la pause (20:15).
Mais si le géant allemand était dans les cordes avant le repos, il a complètement explosé dans le premier quart d'heure de la seconde période. Hallgrimsson reprenait sa tenue de bourreau tandis que Baptiste Damatrin et Ruben Marchan ne rataient rien à la finition. C'est surtout collectivement, au final, que Nanates faisait lâcher son adversaire, pour le mettre à treize longueurs (36:23) à un quart d'heure de la fin. Un véritable récital.
"Faire lâcher Kiel, ce n'est pas rien" souriait après la rencontre l'entraineur Gregory Cojean, qui annonçait pourtant en début de saison un objectif au rabais, avec une simple qualification pour les huitièmes de finale dans le viseur. Mais force est de constater qu'avec huit points sur dix pris après cinq journées, l'appétit vient en mangeant. La semaine prochaine, c'est un déplacement à Barcelone qui attend les Nantais. Et au vu de la soirée, on a presque envie de se dire : "Et pourquoi pas ?"