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Six ans après, Nantes remporte de nouveau la coupe de France
Il y a six ans, en 2017, le HBC Nantes battait Montpellier pour remporter le deuxième titre de son histoire, la coupe de France. Ce soir, le H a réédité la performance, en dominant de nouveau Montpellier en finale (39-33).
C'était la finale de ceux qui ne veulent pas finir sur une mauvaise note. Entre un HBC Nantes qui a vu le titre de champion de France lui filer sous le nez il y a une semaine, déjà à Paris, et un Montpellier qui n'avait plus que ça pour "mettre une cerise sur le gâteau", selon les mots de Valentin Porte.
On pensait le H sonné par la perte du titre la semaine passée. On pensait Montpellier revanchard après avoir vu deux opportunités de soulever un trophée se dérober. En championnat, d'abord, mais aussi en coupe d'Europe, où le Final Four de l'European League s'était transformé en bérézina. Mais tous nos pronostics étaient finalement faux.
Car pendant soixante minutes, les Nantais ont dominé un Montpellier physiquement en difficulté, incapable de résister aux assauts répétés de leurs adversaires. "On a péché dans ce secteur, et des deux côtés du terrain" reconnaissait Patrice Canayer. Aymeric Minne a allumé les premières mèches, bien aidé par les déménageurs Jorge Maqueda et Thibaud Briet. La base arrière nantaise, presque à elle seule, a marché sur la première période, terminée avec vingt et un buts inscrits et quatre longueurs d'avance (21-17).
L'écart est même rapidement monté à six buts au retour des vestiaires, avant que Montpellier ne passe un 5-0 pour réveiller ses supporters. "Mais on n'a pas paniqué, on a réussi à trouver les solutions pour les laisser à distance par Rok ou Theo" décrivait Thibaud Briet. Rok Ovnicek, la doublure d'Aymeric Minne a fait tourner chèvre la défense héraultaise dans les vingt dernières minutes, tout comme Theo Monar.
Le pivot international, souvent enquiquiné par les blessures cette saison, a réalisé une finale de très haut vol. Ses sept buts ne traduisent pas l'impact offensif que Monar a pu avoir, bonifiant chaque ballon et chaque prise de position. Montpellier a résisté, par orgueil, avant que Viktor Hallgrimsson, ressorti du banc de touche, n'entre en ébullition dans les cinq dernières minutes. En détournant les tentatives de Veron Nacinovic et de Yanis Lenne, il a fait chavirer le peuple violet, venu en nombre.
Car pour ces supporters, comme pour les seize Nantais sur le terrain, il était inconcevable que le H ne rebondisse pas après la désillusion de la semaine passée. "A Sélestat mardi, on avait déjà la tête à cette finale. On a très rapidement fait la bascule et c'est sûr que tout ce qu'on a fait depuis une semaine, c'était pour gagner ce soir" résumait Monar.
Nantes n'a peut-être pas fini champion, ni décroché la Champions League pour la saison prochaine. Mais une chose est sûre, le H a terminé sa saison de la meilleure des manières.
Kevin Domas