Montpellier s'est effondré contre Berlin

Bien parti dans la rencontre, Montpellier a perdu progressivement la main pour finalement s'incliner lourdement face aux Füchse Berlin (29-35) en demi-finale d'European League Le rêve du titre européen s'envole ainsi dès les demi-finales pour les hommes de Patrice Canayer.

On le savait au tirage, l'opposition entre Montpellier et Berlin avait tout d'une finale avant la lettre. Le vainqueur de cette demi-finale d'European League à Flensburg partirait grand favori de la finale de demain. Montpellier se devait d'être au rendez-vous, mais les hommes de Patrice Canayer ont trop vite craqué face à une équipe de Berlin qui est, à l'inverse, montée en puissance en fin de première période pour écraser la deuxième mi-temps. Les Héraultais peuvent cependant avoir des regrets, car si Berlin a très bien joué dans le deuxième acte, Montpellier s'est souvent mis en difficulté tout seul également.

L’entame en faveur des Montpelliérains

Les Montpelliérains sont pourtant bien entrés dans la partie. Dans les vingt premières minutes, la défense du MHB parvient bien à verrouiller la base arrière des Füchse, les artilleurs danois Mathias Gidsel et Lasse Andersson n’ayant que peu d’opportunités de tir. À l’inverse, les hommes de Patrice Canayer parviennent à trouver la faille dans la défense berlinoise. Hormis deux poteaux pour Yanis Lenne et un petit arrêt de Dejan Milosavjlev, les Montpelliérains entrent toutes leurs tentatives. L’écart se fait à la faveur de contres bien menés : Arthur Lenne fait le premier écart de deux buts (5-3, 8’), son frère Yanis l’imite quelques minutes plus tard pour le +3 (8-5, 12’). Pas d’hémorragie pour Berlin, mais les hommes de Jaron Siewert ne parviennent pas à recoller. Sur un joli kung-fu lancé par Stas Skube et conclu par Y. Lenne, le MHB confirme son avantage dans ce bon début de rencontre (14-11, 21’).

Le diesel berlinois accélère, Montpellier se met des bâtons dans les roues

Berlin profite d’une infériorité numérique héraultaise pour refaire son retard. Alors que Patrice Canayer fait ses rotations, les Berlinois trouvent des fenêtres de tirs, alors que Dejan Milosavljev sort de sa boîte. Juste avant la sirène, Mathias Gidsel se joue de la défense du MHB pour permettre aux siens de revenir aux vestiaires avec un score de parité (16-16, 30’), avant d’être décisif d’entrée de deuxième période avec un but et une passe décisive pour Mijajlo Marsenic pour le premier avantage berlinois de la partie (16-18, 31’). Il n’en fallait pas plus pour que le coin berlinois de la Flens-Arena augmente le niveau de décibels.

Les fans des Füchse explosent à la 36^e minute quand Hans Lindberg marque son sixième but de la partie et donne trois longueurs d’avance aux Allemands (18-21, 36’). Patrice Canayer pose son temps-mort, mais Montpellier enchaînent les infériorités numériques (4 entre les 34^e et 43^e minutes !), ce qui n’aide pas à inverser la tendance, bien au contraire. Berlin est en confiance, et sur une jolie roucoulette, Gidsel donne six buts d’avance aux joueurs de la capitale allemande (19-25, 42’). Auteurs de seulement trois buts dans ces 12 premières minutes du deuxième acte, les Montpelliérains perdent véritablement pied dans cette entame ratée, par leur faute, avec des suspensions évitables et des mauvais choix.

Un baroud d'honneur sans résultat

Plus le choix, à ce moment de la rencontre, pour le MHB : Canayer pose son dernier temps-mort à la 43^e minute, lorsque son équipe est enfin de nouveau au complet, pour tenter d’inverser le cours de la partie. L’opération débute plutôt bien, avec deux buts côté français, mais de mauvais choix en attaque sur les offensives suivantes offrent des buts faciles aux Berlinois, qui gardent une large avance (21-28, 48’). La mission est vraiment impossible pour une équipe qui n’a alors marqué que 7 buts entre la 21^e minute et la 48^e minute. Les Héraultais jouent vite, jouent à sept, tentent tout dans les dix dernières minutes, mais c’est trop tard pour inverser la tendance, face à des Berlinois trop solides. La fin de rencontre a des allures de hourra handball, le public berlinois peut commencer à célébrer. Les Füchse l'emportent finalement de six buts (29-35 score final), et joueront donc la finale demain. Pour Montpellier, les regrets vont prédominer.

La feuille de match

Montpellier – Füchse Berlin : 29-35 (16-16).

Arbitres : MM. Accoto Martins (POR).

Montpellier : Bolzinger 4 arrêts sur 19 tirs (21%) dont 1/4 pen., Desbonnet 6/25 (24%) dont 0/2 pen. – Villeminot 4 buts sur 8 tirs, Berthier, Pellas 1/2, Tskhovrebadze, Bos 6/8 dont 5/5 pen., Fernandez 0/1, Panic, A. Lenne 2/5, Skube 5/7, Konan 0/1, Holst Jensen 0/1, Porte 1/2, Y. Lenne 6/9, Nacinovic 4/6. Entraîneur : Patrice Canayer. Exclusions : Pellas (23’), Konan (29’), A. Lenne (34’), Villeminot (37’, 41’), Nacinovic (39’), Bos (55’).

Berlin : Miloslavljev 11 arrêts sur 39 tirs (28%) dont 0/4 pen., Kireev 0/1 pen. – Wiede 2 buts sur 5 tirs, Darj 2/2, Holm 3/6, Andersson 1/3, Lichtlein 0/1, Lindberg 8/11 dont 4/6 pen., Gidsel 6/8, Freihöfer 1/2, Langhoff, Kopljar 1/1, Vujovic 5/6, Weber, Marsenic 6/6. Entraîneur : Jaron Siewert. Exclusions : Andersson (9’), Marsenic (10’), Darj (28’).

Mickaël Georgeault, à Flensburg