EL (M) - J1
Gros départ de Nantes, Chambéry proche de l'exploit
Pour leur première en Ligue Européenne cette saison, Chambéry et Nantes affrontaient respectivement les champions des éditions 2023 et 2022 : Berlin et Benfica. Si les Savoyards se sont inclinés sans démériter face aux premiers (24-22), le H a donné le ton en dominant les Portugais dans une rencontre très offensive (37-28).
Pour son retour en Ligue Européenne, Chambéry fait face à l'un des plus gros morceaux : les Füchse Berlin, tenants du titre. Si l'effectif savoyard connaît des difficultés en ce début de saison, notamment sur la droite de sa base arrière, les Renards n'affichent pas complet non-plus. Outre l'absence de longue durée de Paul Drux, les hommes de Jaron Siewert ont perdu leur demi-centre Fabian Wiede il y a quelques semaines, et son pivot Max Darj lors de leur dernier match de Bundesliga. Des absences importantes pour les joueurs de la capitale, mais qui n'enlèvent en rien le statut de favori d'une formation pleine de qualité, et dont les jeunes sont bien plus que de simples rotations.
Chambéry impose son rythme
Percuté d'entrée de jeu (6-2, 9'), les Savoyards tiennent bon pour ne pas se laisser distancer dans l'entame. Patron de l'attaque sur la période, Iosu Goni Leoz parvient à débloquer l'attaque des siens et concourt à imposer un rythme maîtrisé dans la rencontre, empêchant Berlin de déployer son jeu sur grand espace. De l'autre côté du terrain, Harun Hodzic réalise une première période de très haute volée (10/22, 45%). Il s'illustrera à plusieurs reprises au près, de loin, comme sur pénalty et aide grandement les siens à revenir à hauteur (9-9, 23'). Malheureusement, Berlin va remonter, profitant de quelques errements défensif, et d'un Viktor Kireev qui tient la comparaison avec son homologue chambérien (8 arrêts à 44% en première période). Hodzic fera une nouvelle fois hurler les supporters berlinois en arrêtant le pénalty de Tollbring à la pause : rien n'est encore joué (13-10, 30').
De retour au terrain, les joueurs de la capitale allemande vont à nouveau tenter d'accélérer mais, là encore, les Savoyards tiennent bon. Alessandro Costoya déploie beaucoup d'énergie et obtient quelques exclusions, Queido Traore en fait autant à la pointe de la défense avancée, et les Français parviennent à rester au contact (16-14, 40'). Pourtant, quelques ratés en montée de balle, ou échecs au shoot vont griller quelques précieuses cartouches pour atteindre l'égalisation. La fin de match verra un Mathias Gidsel prendre de plus en plus de place dans le jeu berlinois, et le match semble basculer à un quart d'heure du terme (19-15, 46'). Et si la base arrière composée de Goni Leoz, Bonnissol et Jonsson semble en difficulté un premier temps, une remontée inespérée aura lieu dans le money time.
Un revers encourageant, mais de gros défis à venir
Chambéry piège les attaquants allemands et récupère des ballons, les ailiers Arthur Anquetil et Antoine Tissot ne manquent aucune occasion de mitrailler Kireev, et Benjamin Richert ne tremble pas aux 7 mètres pour revenir à -1 (23-22, 59'). Mais Siewert fera bon usage de son dernier temps mort, et Lasse Andersson mettra un terme aux débats d'un tir de loin (24-22). Opposés à l'un des poids lourds de la compétition, Chambéry ne sera pas passé à côté de sa rentrée européenne en restant dans le match jusqu'à la dernière minute. Ils chercheront à glaner leurs premiers points de cette compétition à domicile la semaine prochaine. C'est pourtant un adversaire pas moins costaud qui leur fera face : les Roumains du Dinamo Bucaresti, anciens pensionnaires de Ligue des Champions et exterminateurs des Bosniens d'Izvidac ce soir (52-24). Pour rappel, si les hommes d'Érick Mathé souhaitent poursuivre leur aventure en s'extirpant de sa dangereuse poule G : ils devront terminer au moins deuxième, et mettre donc derrière eux Berlin ou Bucarest...
Si Chambéry affrontait le champion d'Europe 2023, les joueurs de Nantes ont tiré ceux de l'année précédente. Renforcés à l'intersaison par l'ex-Limougeaud Yoav Lumbroso, de la pépite islandaise Stiven Valencia ou encore du Macédonien Filip Taleski, les Portugais du Benfica Lisbonne figurent parmi les favoris de la poule. Une poule qui ne comporte toutefois quasiment que des favoris, le trio de tête étant complété par les Rhein-Neckar Löwen.
Soirée porte ouvertes entre deux attaques de feu
À la H Arena, la partie ne ressemblera en rien au match du début de soirée à Berlin. Entre deux équipes à fort potentiel offensif, les défenses vont se retrouver largement à la peine. Tout au long du premier acte, Rok Ovnicek et Julien Bos profitent largement des espaces dans la défense portugaise, n'hésitant pas à régaler un Théo Monar adroit, ou à offrir des pénaltys à Valero Rivera. Et après avoir raté un premier shoot, l'Espagnol sera intraitable avec 7 buts à la pause. En face, Yoav Lombroso tient bien son rôle de dynamiteur et sert brillamment ses ailiers. Mais, avec davantage de pertes de balles, les joueurs de l'ex-Parisien Jota Gonzalez vont voir Nantes prendre une avance solide (15-11, 24'). Filip Taleski plantera de belles flèches dans la cage d'Hallgrimsson, mais avec une fin de période impeccable offensivement, le H conserve ses 4 longueurs d'avance (19-15, 30').
Le début du second acte verra le rythme offensif se poursuivre sur des bases tout aussi élevées. Et si le jeu à 7 avec 3 pivots a quitté le Benfica avec le départ de Chema Rodriguez, Jota Gonzalez fait le choix du jeu en supériorité offensive en début de second acte, avec un certain succès. La star de l'équipe Petar Djordjic fait également une entrée remarquée avec un énorme missile dans la cage d'Ivan Pesic (23-20, 37'). En face, Aymeric Minne prend à merveille la mène de l'attaque et les Nantais tiennent la cadence : maintenant leur avance de 4 unités, ils resteront solides jusqu'au tournant du match à l'entrée du money time. La double exclusion de Demis Grigoras et Paulo Moreno (8e et 9e exclusions portugaises), va ouvrir la voie aux joueurs de Grégory Cojean vers un money time aux allures de célébration pour leur première européenne (37-28). Après une victoire autoritaire pour entrer dans la compétition, le H aura un match à fort enjeu du côté de Mannheim dès mardi prochain. Les Rhein-Neckar Löwen sortent d'une victoire à Kristianstad (26-20), et un second succès des Violets pourrait déjà leur faire faire un très grand pas vers les deux premières places, synonymes de qualification au tour suivant.
Flensburg écrase Schaffhausen
Dans les autres rencontres, un rapide regard sur les résultats vient confirmer le statut compliqué de certaines équipes au sein de poules relevées. Outre Izvidac dans la poule chambérienne, et évoqué plus haut, on notera la très lourde défaite des Polonais de Glogow face au Sporting Lisbonne (37-20), celle de Cuenca face à Savehöf (22-30), de Lovcen à Elverum (25-37), ou encore de Logrono à Silkeborg (34-25). Dans les matchs qu'on pensait plus à enjeux, Skjern a été balayé à Nexe (39-25), de même que les Suisses de Kadetten Schaffhausen à Flensburg (46-32).
Retrouvez tous les résultats et classements dans l’espace Résultats du site.
Antoine Piollat