S. Gardillou "il faut savoir si on veut aller à Vienne pour manger des choux à la Mozart ou autre chose"

Avec une cinquième victoire de rang à l'Euro 2024, l'équipe de France est en très bonne voie pour se qualifier pour les demi-finales de la compétition. Si elles l'emportent dimanche soir sur la Suède, elles auront leur ticket en poche pour rejoindre le dernier carré de la compétition continentale. Retrouvez les réactions d'après-match du staff tricolore et des joueuses. 

Sébastien Gardillou : Je suis satisfait et content ! C’était un peu un match bascule, car en cas de victoire, il nous permettait de faire un pas de plus vers le dernier carré. Mais ce n’est pas la fin de la compétition de l’avoir gagné, il faut savoir si on veut aller à Vienne pour manger des choux à la Mozart ou autre chose…Je suis content parce qu’on a survécu à une bataille qui s’annonçait compliquée. On a passé beaucoup de temps à débriefer la Roumanie ce matin, et ce soir, elles ont fait ce qu’elles avaient dit qu’elles feraient. Elles ont été appliquées dans la dernière passe et à la finition, c’est très agréable pour un entraineur de travailler avec des filles qui sont capables de se remettre en question et de se poser les bonnes questions, d’accepter les critiques. Ce soir, les rotations ont gardé le niveau constant, on a eu de belles solutions qui sont sorties du banc. C’est sans doute ce qui fait la différence entre les grandes nations, celles qui gagnent les titres, et les autres. Maintenant, j’espère que ça va durer, car le plus important, c’est demain, c’est pas aujourd’hui. Il se peut qu’à un moment aussi, on soit en difficulté, même si j’espère que ça ne sera pas tout de suite.

Pauletta Foppa : On a impacté les Monténégrines dès le début, on savait que si on les laissait prendre confiance, la partie serait compliquée pour nous. On a surtout voulu courir, mettre du rythme et ne pas les laisser dans leur rythme plus mou que le nôtre. Maintenant, ce n’est pas fini, on se rapproche un peu plus du dernier carré mais on n’y est pas encore. L’enchainement des deux matchs en deux jours a été compliqué, il va falloir bien se reposer, bien souffler histoire de refaire un peu de jus pour pouvoir repartir sur les prochains matchs. Ce soir, c’était une étape importante, mais le travail n’est pas fini.

Estelle Nze Minko : On avait regardé les temps de jeu avant la rencontre, et le Monténégro, c’est un peu notre équipe contraire. Nous, tout le monde est assez équilibré, tandis qu’elles ont sept ou huit joueuses qui jouent cinquante minutes et les autres qui jouent très peu. Et on savait qu’en mettant beaucoup de rythme, en les usant, peut-être qu’on ne ferait pas la différence tout de suite mais qu’à la longue, ça risquait de tourner en notre faveur. Et c’est ce qui s’est passé, c’est vraiment en deuxième période qu’on s’échappe. Laura fait un match monstre, elle est présente dans tous les matchs et presque encore plus dans les moments importants. Ce qu’elle fait ce soir, c’est impressionnant. Il faut lui rendre hommage, comme il faut apprécier la performance de Grâce. Elle est libérée et ça fait très plaisir de la voir à ce niveau là. C’est quelqu’un que je connais bien et qui a été capable de se remettre en question pour arriver au niveau de performance qu’elle montre depuis le début de la compétition.

Laura Glauser : C’était important de gagner ce soir, on savait que le Monténégro n’allait rien lâcher et qu’il allait falloir les impacter beaucoup. On a bien répondu dans le combat et on a su trouver les clés pour y arriver. Maintenant, on sait que rien n’est joué, et c’est ce qu’on se dit depuis le début. C’est ce que j’aime dans cette équipe, cette capacité à ne pas se projeter vers quelque chose qu’on pourrait ne pas avoir. C’est match après match, là on a pris les deux matchs en deux jours, on passe à la suite, ça sera une nouvelle étape. Et je fais pareil de mon côté. Ce soir, je sors quatre pénaltys, ça fait douze ans que je suis en équipe de France, ça fait douze ans que j’essaye d’être performante dans ce secteur ! Je m’amuse bien, ça fait plaisir d’y arriver, mais ce soir, il n’y a pas de recette. J’aimerais bien la garder pour la suite mais c’est dommage, je ne la connais pas !

Propos recueillis sur le site de la FFHB.