EDF (F)
Les Bleues concluent au bout du suspense
Au terme d’un second affrontement face aux Pays-Bas, l’équipe de France féminine a su faire la différence dans les dernières minutes pour s’imposer 31-28.
Les Bleues malmenées
Alors que Lucie Granier, Nina Dury, Laura Flippes et Hatadou Sako prennent place dans les tribunes, Camille Depuiset, Manon Errard et Clarisse Mairot effectuent leur entrée dans le groupe.
Le sept de départ côté français se compose de Suzanne Wajoka, Orlane Kanor, Léna Grandveau, Marie-Helène Sajka, Alicia Toutblanc, Pauletta Foppa et Florianne André.
Le match débute sur un rythme élevé, dominé par les Néerlandaises qui inscrivent un rapide 2-0. C’est finalement Bouktit qui débloque le compteur tricolore sur un jet de 7 mètres. Les Bleues peinent à entrer dans la rencontre. Trop passives en défense, elles subissent le jeu rapide de leurs adversaires (4-1, 5'). Heureusement, Kanor se montre précieuse dans ces premières minutes compliquées, provoquant l’exclusion temporaire de Merel Freriks. Bouktit transforme ensuite un second jet de 7m, permettant aux Françaises de rester au contact (5-3, 7'). Si l'attaque retrouve peu à peu des couleurs, la défense reste fébrile et peine à s’adapter aux transitions rapides adverses. Le premier temps mort est posé par Sébastien Gardillou à la 10e minute, qui tente une nouvelle option tactique en repositionnant Foppa sur la base arrière. Un passage en 1-5 est alors tenté pour mettre plus de pression et gratter des ballons. Les Néerlandaises imposent un jeu toujours aussi fluide et rapide, tandis que les Bleues se heurtent à une défense solide, manquant de solutions de loin et exploitant peu les ailes (7-6, 14’). Des changements sont opérés côté français, avec l’entrée de Lilou Borg et Clarisse Mairot sur la base arrière (21'). Une rotation payante : Borg signe une double réalisation et ramène les Bleues à hauteur (12-12, 28’). Comme lors de leur premier match, les Pays-Bas commettent des erreurs dans le dernier quart d’heure, notamment en butant sur André dans les cages. Une montée de balle rapide, conclue par Manon Errard, permet aux Françaises d’égaliser une nouvelle fois avant de regagner les vestiaires.
Les Bleues s’appuient sur Borg et Depuiset pour faire la différence
Au retour des vestiaires, les Françaises affichent un nouveau visage et prennent pour la première fois l'avantage dans cette rencontre. Pourtant, les lacunes défensives persistent et n’épargnent pas Depuiset, tout juste entrée en jeu. Mais, Borg, toujours sur sa lancée, permet aux Bleues de rester au contact (16-16, 34’). Oriane Ondono fait son apparition sur le parquet, et le sélectionneur tricolore relance un système à deux pivots. Borg continue d’impressionner : elle fluidifie le jeu et distribue les ballons. Les ailes, jusqu’ici peu sollicitées, sont enfin trouvées. Manon Errard en profite avec une double réalisation pour redonner l’avantage aux siennes (20-19, 39’).
L’attaque française se montre désormais plus structurée, mais les problèmes défensifs demeurent avec des fermetures trop tardives et un manque d’agressivité. Heureusement, Depuiset élève son niveau et réalise trois arrêts consécutifs (45'), dans un moment important du match. Les Néerlandaises, elles, multiplient les fautes techniques et semblent avoir perdu le fil de leur première période. Malgré cela, la France peine toujours à proposer une vraie menace de loin, et s’en remet à des pénétrations souvent forcées. Les Pays-Bas reviennent au score (26-26, 53’), portés par une Larissa Nusser intenable qui répond à chaque tentative de fuite française. La fin de match est tendue, mais les Bleues peuvent compter sur une Depuiset impériale dans les cages et sur Borg, toujours aussi inspirée à la mène. Ce duo permet à la France de faire la différence dans les derniers instants. Malgré une défense perfectible, les Françaises s'imposent au mental face aux Pays-Bas (31-28).
L’équipe de France va désormais se quitter pour plusieurs mois, avant de se retrouver seulement en septembre. D’ici là, les internationales retrouveront leurs clubs respectifs pour disputer les dernières échéances de la fin de saison et notamment la ligue des champions avec le choc des 1/4 de finales entre Metz et Brest