EL (M) - 1/8e aller
Limoges piégé, Toulouse craque dans le money time

À l'extérieur pour le match aller, Limoges s'est fait avoir par l'une des équipes les plus piégeuses à ce niveau de compétition : les Suisses de Kriens-Luzern (36-29). Dans un contexte à priori plus rude encore, Toulouse rentre de Porto les valises lourdes (35-28). Si rien n'est perdu, les deux formations françaises sont condamnées à l'exploit mardi prochain pour rejoindre Montpellier en quarts.
C'est une véritable déconvenue pour le Limoges Handball ce mardi soir. Après des tours préliminaire et principal exemplaires pour les néophytes de la compétition, la qualification en huitièmes de finale ouvraient une voie aux Limougeauds face à une formation de Kriens-Luzern qui a pleinement mérité sa place mais semble davantage prenable que les Allemands ou les Portugais. Aussi, contre la piégeuse formation du portier Kévin Bonnefoi, qui s'est notamment offert GOG et avait échoué à 1 but de Montpellier cette saison, les joueurs du LH devaient limiter la casse à l'aller pour confirmer au retour.
Sigrist sort de sa boîte
Comme nous l'annoncions avant le tour principal, avant que les Suisses ne croisent le fer avec Montpellier, Kriens-Luzern comptait ses facteurs X. Parmi eux, le jeune arrière droitier Luca Sigrist, 19 ans, a une nouvelle fois été monumental. Après un premier acte où les Français limitent la casse avec les tirs d'Ihor Turchenko (5/8) et en trouvant son pivot Tomislav Kusan (5/5), la jeunesse suisse va plier la rencontre (17-14, 30'). Sigrist fait parler son bras et plantera pas moins de 9 buts sur le seul second acte (11/13 au total) et aura pu s'appuyer sur son pivot croate Marin Sipic (8/10, dont 5/5 en seconde période). L'écart montera jusqu'à 8 unités avant de terminer à 7 sur le buzzer (36-29). Les hommes d'Alberto Entrerrios se trouvent ainsi contraints de l'emporter de 8 buts ou plus mardi prochain pour continuer l'aventure européenne, et s'offrir la chance d'aller croiser le fer, en quarts de finale, avec le THW Kiel.

Toulouse n'a pas passé une meilleure soirée du côté du Portugal. Face à Porto, les Occitans ont proposé une farouche résistance durant 45 minutes avant de connaître une baisse de régime fatale dans le money time. Avec sa base arrière toujours diminuée des absences de longue durée de Maxime Gilbert et Gonçalo Vieira - ce qui n'avait pas empêché les Toulousains d'accrocher Flensburg à deux reprises - les Français tiennent un retard limité à 2-3 unités jusqu'au dernier quart d'heure de jeu. Pour alimenter la marque, ils peuvent notamment compter sur un vaillant Téo Jarry qui fait feu de tout bois (8/10) en l'absence de Nemanja Ilic. Malheureusement, la fin de match des Lusitans, et notamment du demi-centre Diogo Olivera (6/6, dont 5/5 dans le dernier quart d'heure), va faire mal aux Occitans qui vont sombrer au score (22-21, 39' ; 27-22, 46'). Une tentative de retour aura lieu, Casper Kall ramenant les siens à 3 unités après une interception de Jarry (31-28, 56'), mais un 4-0 sur les 4 dernières minutes vient remplir les valises françaises pour un long retour vers la ville rose (35-28). Comme pour Limoges, malgré le résultat difficile du soir, rien n'est joué pour le match retour : ce serait loin d'être la première fois que 6, 7 ou 8 buts seraient remontés lors d'un match éliminatoire de coupe d'Europe.
Dans les deux autres huitièmes, les chocs ont eu lieu. Le Benfica emporte d'une courte marge son match à domicile contre GOG (33-31), de même que Gummersbach contre son compatriote de Melsungen (29-26). Dans les deux cas, les locaux ont su l'emporter sans plier la rencontre et les formations défaites conservent toutes leurs chances de renverser la vapeur devant leur public.
Retrouvez le calendrier des play-offs dans l'espace Résultats.Antoine Piollat