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LDC (M)

Rencontre : Tom Pelayo, toujours aux fourneaux

, par Lazarov

Tom PELAYO (Dunkerque) - Crédit : Maréva FONTAINE

À 28 ans, l’ancien cadre de Dunkerque découvre une nouvelle vie en Roumanie. Entre Ligue des champions et premières sélections en équipe de France, ce grand passionné de cuisine, de mangas et de YouTube nourrit ses ambitions avec patience et travail, bien décidé à continuer de s’imposer parmi les meilleurs.

Le gamin de l’USDK a bien grandi. À 17 ans, il découvrait déjà la Ligue des champions avec Dunkerque. Désormais, à 28 ans et sous le maillot de Bucarest, les années ont filé. Grand fan de cuisine et de mangas, il est tombé dans la marmite très tôt. À 5 ans, il enfile sa première paire de baskets au Mélantois Handball et grandit au sein du club jusqu’à ses 16 ans. Il y jouera en National 2, et rencontrera des personnes qui le marqueront dans la suite de sa carrière comme Fred Masquelin, qui sera son entraîneur en U15 et coéquipier par la suite en National 2.

Tom Pelayo en compagnie de Fred Masquelin (Mélantois handball) - Crédits : Tom Pelayo

Il rejoint ensuite l’USDK, où il s’épanouit rapidement. Lors de sa première apparition avec l’équipe professionnelle en 2014, il trouve le chemin des filets à cinq reprises face au HBC Nantes. En Ligue des champions, il récidive avec quatre réalisations et participe à la victoire de Dunkerque à Aalborg (25-28).

Au fil des années, l'éternelle numéro 59, en référence à son département de naissance, devient un cadre de l’USDK indispensable à la recette du succès collectif : « Je voulais progresser et Dunkerque me le permettait. Ensuite, je ne voulais pas partir pour un projet similaire à celui de Dunkerque et je me sentais bien dans le club. Tout ça fait que les années passent, les contrats s’empilent et j’y suis resté 11 ans », raconte le Lillois de naissance.

La Ligue des champions l’appelait

Après avoir goûté à la Ligue des champions à 17 ans, il voulait se tester de nouveau dans la compétition reine, une décennie plus tard. C’est en tant que meilleur buteur de Starligue avec 241 buts qu’il fait ses adieux au Stade des Flandres : « J’avais été approché par Limoges et Nîmes, mais les deux équipes n’étaient pas sûres de jouer la coupe d’Europe. À l’étranger, j’ai été contacté par le Benfica Lisbonne et Bucarest. Voulant rejouer la Ligue des champions, il n’y avait que Bucarest qui répondait à mes envies. » Quelques discussions plus tard, c’est accompagné de sa compagne et de ses trois chats que Tom prend un nouveau départ. « Le fait que ce soit en Roumanie ou ailleurs, moi je voulais surtout la Ligue des champions. Je sais que c’est un critère important pour pouvoir se juger. Je jouerai contre les meilleurs joueurs du monde, et il n’y a rien de mieux pour savoir où on en est. »

TOM PELAYO (USDK)

Un nouveau défi à Bucarest

Depuis trois mois, Tom découvre une nouvelle vie, et la mayonnaise prend bien : « Quand les joueurs étrangers venaient à Dunkerque, on leur demandait de parler français au vestiaire. Donc moi, j’essaie de parler roumain. Après, forcément, les premières choses qu’on apprend, ce sont les bases et les insultes. Donc, je ne suis pas trop mal à ce niveau-là », rigole le néo-international.

Et quand un Français en cache un autre, Samir Bellahcene n’est jamais très loin. À vrai dire, il habite dans l’immeuble en face : « C’est plutôt cool quand on est en dehors du handball, on fait des activités. Puis surtout, pour les premières semaines, quand on tâte un peu le terrain, je suis un peu timide. Au moins, on a quelqu’un avec qui parler. »

Tom PELAYO (Bucarest) - Crédits : Tsport_gallery
Tom PELAYO (Bucarest) - Crédits : Tsport_gallery

Lors de son temps libre, Tom Pelayo adore surfer sur YouTube et cuisiner : « Souvent, j’ouvre le frigo et j’improvise. J’aime bien avoir de l’imagination ou aller au restaurant pour m’inspirer. On fait du sport, je me dis que c’est aussi important de savoir bien se nourrir, c’est un facteur de récupération et de bonne santé. »

Au niveau handball, le compétiteur qu’il est reste encore un peu sur sa faim. « C’est sûr que je ne m’attendais pas à avoir le même temps de jeu qu’en France. Là, j’ai joué 20 minutes au Sporting et à Kolstad, 10 minutes à Veszprém. Après, la saison est longue. On verra comment ça se décante, ça dépend de beaucoup de choses pour le temps de jeu. » Le championnat roumain impose également sept joueurs locaux sur les feuilles de match et, dans ce jeu de chaise musicale pour atteindre ce quota, il n’a pas disputé le dernier match de championnat.

Des débuts encourageants en Bleu

Ses ambitions, il ne les cache pas, et elles sont aujourd’hui bien assaisonnées de réussite. Après des années d'attente, il a enfin vu son nom apparaître dans la prestigieuse liste de l’équipe de France. « J’étais heureux. Ça faisait un moment que j’attendais de voir mon nom dans une liste. Là, c’était l’occasion, étant donné que c’était un stage avec plusieurs joueurs au repos. On connaît la densité des gauchers en France. On sait que c’est difficile quand tout le monde est là. Donc c’était l’occasion. J’ai essayé de la saisir le mieux possible. »

Tom Pelayo - Crédit FFHandball / Iconsport
Tom Pelayo - Crédits FFHandball / Iconsport

Le 7 mai, il contribue à faire tomber la Suède puis la Norvège dans la foulée. Deux premières sorties réussies en A. Mais on dit toujours “jamais deux sans trois”, non ? Là aussi, Tom ne laisse rien au hasard : « Je suis conscient des joueurs qui sont devant moi, du niveau qu’ils ont. Je sais que je vais me donner dans tous les matchs que je joue, dans chaque instant où j’ai une balle entre les mains. Je serai toujours à fond. Après, on fera les comptes à la fin quand la liste sortira. J’ai de l’espoir tout le temps, car si on n’a plus d’espoir, on n’avance pas… »

Entre patience, travail et passion, Tom Pelayo semble avoir trouvé la bonne recette pour relever, pas à pas, les défis qui vont continuer de se dresser devant lui…

 

                                                                                                                      Ilann Thuel

                                                                                                                           

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HandForLife
HandForLife
1 mois il y a

J’espère pour lui que jouer la LDC a tout prix ne s’avérera pas être un mauvais choix quand je lis qu’il ne joue qu’entre 10 et 20 minutes par match. Si en plus il n’est pas assuré de jouer tous les matches du championnat roumain, ça commence à faire beaucoup.
Sur ce forum, son niveau réel était assez discuté. Le fait de lire quel seuls les clubs de Limoges, Nîmes, Lisbonne et Bucarest lui avaient fait des propositions interroge. Aucune grosse écurie au final…
J’espère me tromper pour lui.

Quid de Bellahcene ? Je ne me souviens pas l’avoir vu sur les résumés des matches de LDC ? C’est toujours le gardien roumain qui est sur le terrain.

martial
martial
1 mois il y a
Répondre à  HandForLife

Pelayo a joué les 3 matchs de Champions League avec un % de réussite assez moyen (50%), marquant tout de même à chaque fois entre 2 et 4 buts. Pour Bellahcene il n’a fait qu’une apparition sur la feuille de match face à Kolstad avec un bout de match plutôt compliqué à 1/10. Ca ne semble donc pas jojo pour notre gardien. Bucarest n’a pas un effectif ronflant mais a de bons joueurs et une ossature qui semble ancrée dans l’esprit du coach. Les Français n’y ont pas fait leur trou pour le moment. Mais comme le dit Pelayo, la saison est longue et ça peut changer.

HandForLife
HandForLife
1 mois il y a
Répondre à  martial

Merci pour ces précisions.
Effectivement il faut leur laisser le temps mais celui-ci est aussi l’ennemi du sportif professionnel.

lelephant
lelephant
1 mois il y a
Répondre à  HandForLife

Moi aussi je suis surpris du pedrigree des clubs intéressés par le profil de Pelayo. D’autant plus qu’il y a moins de gaucher que de droitier sur le marché des joueurs disponibles.
Cela démontre qu’être l’homme fort d’un club de jouant pas la ligue des champions ou à minima une coupe d’Europe n’est pas suffisant pour séduire les grands clubs. Pour Pelayo l’expérience Bucarest va peut-être lui permettre de franchir cette marche.
Au H, Avelange-Demouge et dans une moindre mesure Abdi (cette saison sera importante pour lui pour s’imposer), ont du mal à atteindre le niveau qui était le leur dans leur club précédent. L’expérience des matchs de haut niveau et d’une cadence soutenue est primordiale pour atteindre le très haut niveau.

Philippemhb
Philippemhb
1 mois il y a

Le choix de l’impatience ou de la précipitation…
A peine dans la lumière en France, que ce dernier se barre à Bucarest dans un championnat soporifique où il sera bien vite oublié des médias nationaux. Choisir un club uniquement pour jouer la ligue des champions sans réfléchir, à plus ou moins moyen terme à ce que ça va lui rapporter……je suis assez dubitatif…jouer les gros c’est bien gentil mais si c’est pour se prendre quasi que des défaites et disparaître après le premier tour…….perso j’aurais pris une la décision d’un des deux clubs hexagonaux pour confirmer le niveau ou l’élever avec une visibilité média supérieure à celle de Dunkerque et pour faire la passerelle avec une autre grosse équipe du pays ou d’Europe.
Son avenir en bleu risque de pâtir de sa décision…également

HandForLife
HandForLife
1 mois il y a
Répondre à  Philippemhb

Son avenir en bleu ne dépend pas uniquement du nom de son club mais plutôt des joueurs qui lui font concurrence : on parle de Mem, Richardson, Remili et Bos.

labarbande
labarbande
1 mois il y a
Répondre à  Philippemhb

Ah Philippe toujours aussi mesuré …
Il est resté 11 ans à Dunkerque, je ne vois pas en quoi c’est un choix précipité
Il vit son rêve : jouer la Champion’s league, ça doit quand même être qqchose !
Regarde Jérémy Toto, lui aussi la joue, pas sûr qu’en France, ce soit la même
Rappelons également qu’être handballeur à l’étranger est à saluer, ce ne sont pas des footballeurs

drauglin
drauglin
1 mois il y a
Répondre à  labarbande

Et on peut penser que le salaire est comparable à ce que propose les français, avec des trucs du genre la voiture, l’appartement, et le cout de la vie bien moindre et potentiellement une imposition au petit soin… Et vivre une expérience à l’étranger, ça reste un truc à vivre, il dit apprendre la langue roumaine, ce n’est certes pas l’anglais, mais ça fait quand même une compétence de plus.
Et pour l’exposition, il joue la LDC, donc il est exposé… si il croise un club allemand et qu’il claque 4-5 buts, ça peut taper dans l’oeil aussi.
L’exposition en France, c’est un match sur bein… le reste sur twitch devant 100 personnes le vendredi soir.

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