LNH
Les budgets de la saison 2015/2016
La LNH ne cesse d’évoluer économiquement depuis des années, notamment sous l’impulsion du professionnalisme de plus en plus présent au sein des clubs. Le budget moyen des clubs progresse ainsi de 5,2% avec un PSG toujours plus puissant financièrement puisqu'il affiche un budget de 16,55 M€ cette saison.
En hausse depuis plus de dix ans, le budget moyen des clubs en LNH atteint 4,66 M€ cette saison et a subi une augmentation de +227% depuis 2004 et la création de la LNH. Le budget médian, plus significatif car non impacté par l'écart entre le PSG et ses poursuivants, s'établit quant à lui à 3,66 M€ et reste identique à celui de la saison dernière.
L’augmentation du budget moyen se fait également sentir chez les joueurs qui toucheront en moyenne plus que l’année dernière puisque le salaire mensuel moyen est désormais de 7144€ (+6,2%). Le salaire médian se trouve lui à 5453€ (+ 13,1%). Et cela alors qu'on note pour la saison 2015/2016 une augmentation de nombre de joueurs professionnels. Ils seront 218 (+ 4,8% par rapport à la saison précédente) soit en moyenne 16 joueurs par club, contre 15 la saison dernière.
Seuls quatre clubs de l’élite sont considérés officiellement comme des associations et non des sociétés. Ce détail se répercute évidemment sur les budgets, car ces quatre équipes sont également les quatre plus petits budgets de D1. Les deux promus Ivry et Chartres flirtent sous les 3 millions d’euros tandis que Cesson et Nîmes complètent cette liste avec respectivement, 2,04 et 2,73 millions de budget prévisionnel.
Les recettes des clubs seront également alimentées par les droits TV du diffuseur officiel BeIn Sports. Chaque club recevra une somme comprise entre 126 000 et 221 000 euros en fonction de ses résultats.
Teaser officiel saison 2015/2016 par LNHParis dans une autre dimension
Après une hausse du budget de presque 10% la saison dernière (14,8 M€, le double de Montpellier), le PSG voit son budget grimper de 12% et atteindre 16,2 M€ pour 2015/2016. Indétrônable en France et en Europe, le budget de la section handball dépasse désormais à peine les 15M de salaire annuel de Zlatan Ibrahimovic.
Montpellier stable, passation de pouvoir entre Nantes et Dunkerque
Si Montpellier a enfin retrouvé la stabilité économique (+1,1%) après l'épisode des paris suspects, Dunkerque continue de réduire la voilure puisqu'après la baisse de 2% la saison dernière, le budget du club nordiste subit une nouvelle baisse de 7,7% cette année. Cela permet à Nantes de s'affirmer comme troisième puissance économique du handball français puisque le H enregistre une hausse de 7,6% après la belle hausse de 11% la saison dernière. Il faudra désormais confirmer cela sur les parquets.
Les promus se donnent les moyens
Pour son retour en LNH, Ivry a regonflé son budget (+9,7%) par rapport à son passage en Pro D2 mais reste le deuxième plus petit budget de LNH, à égalité avec Nîmes. Par contre du côté de Chartres, les dirigeants voient les choses en grand pour cette première saison historique en LNH puisque le budget du club s'établit à 2,90 M€ soit 31,8% de plus que la saison dernière ! Malgré cette grosse progression, Chartres ne sera que le 11ème budget de LNH.
Aix en tête du peloton
Ambitieux depuis leur arrivée en LNH, les dirigeants aixois (+11,8%)poursuivent leur progression budgétaire à défaut de réussir à s'installer sportivement en première moitié de tableau. En dépassant la barre des 4 M€, Aix en Provence devance désormais Chambéry (3,83M€) et Tremblay (3,46M€). Les séquano-dionysiens enregistrent d'ailleurs la plus forte diminution de budget (-13,3%) après avoir vu celui ci augmenter de 16% la saison dernière.
Autre changement notable dans ce peloton, c'est la progression (+19,2%) du budget du Fenix de Toulouse. 10ème budget la saison dernière, les Toulousains (3,6M€) peuvent désormais se battre à armes égales avec des clubs comme Chambéry (3,83M€) ou St Raphaël (3,72M€).
De son côté, Créteil ferme la marche de ce peloton d'équipes situées entre 3 et 4 M€. Avec un budget estimé à 3,32 (-0,3%), les cristolliens visent la continuité.
Les Irréductibles ferment la marche
Année après année, Cesson se bat avec ses faibles moyens mais arrive toujours à tirer son épingle du jeu. Alors qu'Istres détenait la dernière place de ce classement la saison dernière, il revient cette année à Cesson-Rennes malgré une légère hausse (+1%) de son budget. En espérant que Yérime Sylla et ses dirigeants trouvent enfin un moyen de faire décoller le projet breton cette saison et de lutter à armes égales avec le reste de la LNH.
[table id =333 /]Article de Corentin Carneau