Mondial 2015 - J5
Les résultats de la journée
Groupe A
Dans le groupe A, l'Espagne a facilement disposé du Chili, 37-16. Profitant des 18 arrêts de Gonzalo Perez de Vargas dans sa cage, les hommes de Manolo Cadenas se sont régalés en montée de balle. Seize de leurs buts sont venus sur des contre-attaques et les ailiers se sont fait plaisir. Rivera sept buts, Ugalde six, tout le monde y a été de sa réalisation face à un Chili désormais quasiment éliminé. Dans le premier match couperet pour la quatrième place, le Brésil a logiquement dominé la Biélorussie (35-29). Après un bon match perdu de peu face aux Espagnols (27-29), les coéquipiers de Felipe Borges, élu homme du match grâce à ses neuf buts, ont mis à mal de pâles Biélorusses. Trop de pertes de balle et d'approximations ont eu raison des coéquipiers de Siarhei Rutenka, auteur de six buts. Les Sud Américains ont fait un premier break juste avant la pause, pour mener 16-12, avant de conserver leur avantage toute la seconde période. Le dernier rush de Nikulenkau n'y a rien changé, et ses cinq buts de suite n'ont pas réussi à empêcher la Biélorussie d'être en très fâcheuse posture pour la qualification.
Mais la première vraie surprise dans ce groupe A est venue de Lusail, puisque le pays hôte a déjà assuré sa qualification pour les huitièmes de finale après sa victoire face à la Slovénie (31-29). Dans une ambiance une nouvelle fois bouillante, les Slovènes n'auront joué que quinze minutes, bien insuffisant pour renverser les partenaires d'un Rafael Capote dans un état de grâce cet après midi. Douze buts pour l'ancien Cubain qui aura effacé son début de Mondial bien terne d'un grand coup de balai face à un Dragan Gajic curieusement hors du coup. C'est dans le sillage de son arrière gauche que les Qataris ont entamé le match tambour battant, menant de trois buts après quatre minutes de jeu. Le temps pour les Slovènes de se réveiller et de repasser devant, profitant des largesses défensives des Qataris et de la discrétion de Saric dans ses buts. Après quinze minutes, les hommes de Boro Denic comptaient trois buts d'avance (10-7), et puis, plus rien. Une base arrière se reposant uniquement sur Dolenec et Zorman, une défense incapable de trouver les bons réglages, la Slovénie n'a jamais résisté à la furia des Qataris, qui ont compté jusqu'à cinq buts d'avance (24-19, 43'). Et dans leur seul temps faible, les hôtes de la compétition ont pu compter sur un Goran Stojanovic décisif avant que Capote, intenable n'inscrive le but de la victoire dans la dernière minute.
Après le match, Boro Denic a déclaré que ses joueurs "avaient fait trop d'erreurs techniques pour espérer l'emporter. Forcément c'est rageant de perdre de cette manière, après être revenu s'être battu pour nous donner la chance de l'emporter. Il va falloir se remettre au travail pour espérer arracher la deuxième place du groupe".
Groupe B
Dans le groupe B, la Macédoine et la Croatie ont elles aussi composté leur ticket pour le tableau final. La Croatie a logiquement étrillé les faibles Iraniens (41-22). Creusant un premier écart en fin de première mi-temps pour pointer avec six buts d'avance à la pause, les Croates ont, comme les Espagnols, joué les montées de balle en seconde mi-temps pour aggraver le score, tout en laissant nombre de titulaires au repos. Ivan Cupic a parfaitement été secondé par Zlatko Horvat, meilleur buteur avec 12 buts, tandis que Vori, Duvnjak et Strlek n'ont passé que quelques minutes sur le terrain. Les Macédoniens ont eu plus de mal à se débarrasser des Bosniens. Menant rapidement au score (6-1, 8'), ils se sont ensuite fait rattraper, puis dépasser par les coéquipiers du Cristollien Muhamad Toromanovic. Kiril Lazarov en difficulté (3/10 au shoot), la Macédoine s'en est remis à Manaskov et Georgievski, ses deux ailiers, pour finalement l'emporter 25-22.
Dans le dernier match de la journée, les Tunisiens pourront nourrir de gros regrets après leur match nul face à l'Autriche (25-25). Malgré un Bannour en forme (7 buts), ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux mêmes, tant ils ont eu les ballons pour faire la différence face à des Autrichiens limités et lâchés par leurs ailiers Raul Santos et Robert Weber, d'ordinaire si cliniques à la finition (16/27 à eux deux). La faute à un Majed excellent dans le money-time dans ses buts, lui qui a comptabilisé neuf arrêts au total. Pas assez lucides dans les cinq dernières minutes, et même sur la dernière possession, les coéquipiers d'Issam Tej (5 buts) doivent se contenter d'un nul qui leur permet d'ouvrir leur compteur dans la compétition.