LdC (M) - J6
Il faudra aller chercher ce PSG
Le Paris Saint-Germain a parfaitement négocié le premier des quatre chocs de Champions League au programme de son mois de novembre, face à Barcelone (33-26).
Cette fois, il n'y aura presque pas l'excuse d'une équipe adverse affaiblie ou ayant fait tourner, comme face à Flensburg il y a un mois. Car, en étant lucides, Cédric Sorhaindo et, dans une moindre mesure, Filip Jicha n'auraient pas changé grand chose à la tournure des événements. Paris a parfaitement négocié le premier choc de son mois de novembre face à un Barcelone invaincu jusqu'alors grâce à une défense impeccable de bout en bout. "On peut être très satisfaits, on a fait un très gros match. En défense, on a mis une agressivité très élevé, on a donné le don au match et on n'a pas laissé Barcelone installer le rythme" notait Nikola Karabatic, qui a une nouvelle fois pesé sur le match de tout son talent. Il n'y a eu que dix minutes, en fin de première période, où les Catalans ont fait jeu égal avec les Parisiens, réduisant le score de 10-6 à 11-10. Mais le reste du temps, ils ont tourné autour du bloc défensif bleu et rouge sans jamais en trouver la clé, bien cachée par un Luka Karabatic infernal. Et quand la défense se loupait, il restait encore Thierry Omeyer et surtout Gorazd Skof, décisif dans le money-time, pour dégouter les Blaugrana. "Ce soir, il n'y a pas photo, Paris était meilleur. Leurs montées de balle nous ont fait du mal en deuxième période" déplorait Timothey N'Guessan, pour une fois titulaire ce soir côté Barça et qui ne s'en est pas mal sorti comparé à son coéquipier Lasse Andersson.
Nédim Rémili taille XXL
Au delà de la victoire et de l'assise défensive impeccable, l'autre satisfaction de la soirée se nomme Nédim Rémili. Le gaucher en avait passé dix face à Plock pour le deuxième match de la compétition, il en a mis un de moins ce soir, mais a servi une prestation XXL face à Borko Ristovski, un gardien qu'il côtoyait à Créteil la saison passée. Seul petit bémol, un pénalty balancé dans le panneau publicitaire, qui ne vient pas gâcher le reste. "Aujourd'hui c'était moi, demain un autre, le principal n'est pas ma prestation personnelle mais celle du groupe" disait-il, sans vouloir tirer la couverture à lui. Force est de constater qu'il a quand même mis les siens sur orbite avec ses trois buts dans le premier quart d'heure avant d'enfoncer dans les dix dernières minutes. "Il faut surtout remercier les autres, Nikola prend beaucoup pour moi" éludait-il. Toujours est-il que le PSG a marqué les esprits face à une équipe qui n'avait perdu qu'un seul match en 2016 et prend donc la tête du groupe A. Pas une garantie de finir premier mais un beau coup tapé sur la table à l'intention des autres grosses cylindrées. "C'était important pour nous, pour consolider tout ce qu'on a fait depuis le début de saison. On joue très bien, à très haut niveau et cela nous conforte dans ce qu'on fait. Battre le Barça, c'est un signal fort mais pour nous cela ne veut pas dire grand-chose pour nous" concluait Nikola Karabatic. Rendez-vous la semaine prochain en Hongrie !
PSG HANDBALL - FC BARCELONA 33:26 (15:12) Arbitres : Andrei Gousko, Siarhei Repkin (BLR)
Paris : Omeyer (8 arrêts), Skof (7 arrêts); Gensheimer (3/5 dont 2/3 pén), Mollgaard (2/3), Accambray, Stepancic (2/3), Kounkoud (0/1), Barachet, Rémili (9/12 dont 0/1 pén), Abalo (3/4); L. Karabatic (5/5), Hansen (5/10 dont 1/1 pén), Narcisse, Nielsen (2/2), N. Karabatic (2/6), M'Tima
Barcelone : Perez de Vargas, Ristovski (12 arrêts); Noddesbo (1/3), Rey Morales, Tomas (2/2), Entrerrios (1/4), Andersson (2/7), Arino (3/3), Rivera (2/3), N'Guessan (3/4), Syprzak (3/5), Mem (5/6), Morros, Saubich, Jallouz (0/2), Lazarov (4/8 dont 1/1 pén)
Kevin Domas