LdC (M)
Le PSG marque son territoire
Trois semaines après sa défaite à Kiel, le PSG recevait Flensburg-Handewitt, vainqueur de l'édition 2014 de la Champions League. Et n'a pas manqué de marquer sa suprématie (27-22).
Les rabat-joie auront beau jeu de dire que Ljubomir Vranjes avait choisi ce choc de Champions League face à Paris pour travailler, plutôt que pour le gagner à tout prix. Qu'en jouant à sept joueurs de champ, et donc sans gardien de but, dès la première seconde, et en laissant ses cadres en tribune (Anders Eggert) ou sur le banc de touche (Holger Glandorf, Mattias Andersson, Tobias Karlsson), il a grandement facilité la tâche du PSG. "Je voulais travailler et donner de l'expérience à mes jeunes joueurs" se justifiait après coup le génial lutin suédois. Peut-être, mais en attendant les Parisiens ont su parfaitement fermer leur boutique pour l'emporter sans être trop inquiétés. Malgré l'absence de son frère Luka, les coéquipiers d'un Nikola Karabatic encore omniprésent auraient même pu tuer le match dès les premières minutes, mais n'ont pas profité des pertes de balle allemandes. "On doit être encore plus devant à la pause, mais on n'a pas réussi à mettre des buts de tout le terrain" rigolait après-coup Uwe Gensheimer. "Néanmoins, la performance défensive en seconde période est certainement la meilleure qu'on ait donnée cette saison".
Nikola Karabatic crève l'écran
En tête de deux buts à la pause (13-11), le PSG n'allait encaisser que trois buts sur le quart d'heure suivant, pour faire monter l'écart jusqu'à sept unités (21-14, 45'). Car si la défense était un véritable coffre-fort, l'attaque n'était pas en reste. Et malgré un Mikkel Hansen en demi-teinte, Nédim Rémili prouvait qu'il était l'homme des matchs de Champions League à domicile. Juste, sobre et efficace, il profitait du travail de titan de Nikola Karabatic à ses côtés pour enfoncer le clou. "On a été efficaces dans les moments importants, on a su jouer intelligemment, sur leurs faiblesses, les faire sortir pour deux minutes" notait le demi-centre parisien. "Ca a été un match bien mené face à une très bonne équipe de Flensburg". Et même quand les Allemands ont poussé dans les dernières minutes, Gorazd Skof a répondu présent avec quelques arrêts importants afin que Paris ne l'emporte 27-22. Et même Noka Serdarusic avait l'air d'être plutôt satisfait : "Dans ce match, la défense a été meilleure que l'attaque. Je suis surtout heureux car c'est la troisième victoire de suite après deux matchs où nous avions mal joué". De là à parler de match référence ? "On a que des matchs références quand on voit la qualité de ce championnat et de cette Champions League. Non, on avait très bien joué à Kiel et on aurait du en revenir avec un point. Il n'y a pas de petit match, on a bien joué mais on sait que cela ne veut rien dire." Prochaine étape, Sélestat, dès mercredi prochain.
STATISTIQUES :
PSG HANDBALL - SG FLENSBIRG-HANDEWITT 27:22 (13:11) Arbitres : Boris Milosevic, Matija Gubica (CRO)
Paris : Skof (3 arrêts dont 1/1 pén), Omeyer (12 arrêts dont 2/2 pén); Gensheimer (7/8 dont 2/2 pén), Mollgaard, Accambray, Stepancic (1/1), Kounkoud, Omeyer (0/1), Rémili (5/7), Abalo (2/2), Hansen (4/8), Narcisse (2/3), Nielsen, N. Karabatic (6/11), M'Tima
Flensburg : Andersson (4 arrêts dont 0/1 pén), Möller (7 arrêts dont 0/1 pén); Karlsson, Glandorf (0/2), Mogensen, Svan, Wanne (2/3), Djordjic (3/8 dont 0/1 pén), Jakobsson (5/11), Heinl (1/3), Zachariassen (2/2), Toft Hansen (1/1), Gottfridsson (3/6), Mahé (4/6 dont 0/2 pén), Radivojevic (1/2), Horvat
Kevin Domas