LNH - J26
Malgré la défaite, le PSG fête ses champions
« Merci à tous ceux qui m’ont soutenu. Je suis arrivé tout petit, je pars maintenant en étant un homme. » Au micro devant un public de Coubertin debout, Patrice Annonay a été honoré avant le match par le club parisien. A l’instar des cinq autres joueurs qui jouaient leur dernier match officiel avec le PSG (Samuel Honrubia rejoindra Tremblay, Igor Vori probablement Zagreb, Fahrudin Melic part à Chambéry, Sergiy Onufriyenko à Aix et Robert Gunnarsson à Aarhus), l’heure était à la fête quelques jours seulement après la déception du Final 4 de Cologne. L’espace d’une soirée, les parisiens ont voulu célébrer ceux qui ont permis au club de glaner son troisième titre de champion de France en quatre ans. Contrairement à la saison passée, Paris a pu fêter ses champions devant son public, malgré la défaite. Ce dernier s’est d’abord montré timide et réservé avant de s’enflammer davantage pour la dernière rencontre de la saison.
Annonay, 11 saisons à Paris
Avec Nikola Karabatic et Luc Abalo en tribunes, Paris a d’abord débuté doucement la rencontre. Dans un match sans enjeu hormis celui de bien finir la saison, le PSG était en mode diesel (0-2, 2’). Avec Omeyer dans les cages pendant les 23 premières minutes du match, les parisiens peuvent compter sur le portier des Bleus pour fermer la boutique lorsque cela est nécessaire. Hansen fait aussi le boulot sur penalty (5-4, 8’). Aix s’en remet essentiellement à Loesch et Minne pour rester au contact. Les aixois comptent bien eux aussi finir la saison sur une bonne note, même s’ils étaient assurés avant le match de terminer à la 12ème place. Avec Narcisse et Honrubia à la finition, Paris fait tourner son compteur buts et inflige un 3-0 au PAUC (11-7, 16’). Les provençaux restent muets en attaque pendant cinq minutes avant qu’Andreu débloque la situation.
Honoré ce jeudi soir comme il se devait, Patrice Annonay fait son apparition sur le parquet après 23 minutes de jeu. Il fallait bien cela pour réveiller un public de Coubertin assez calme malgré l’aspect festif de l’évènement. Le portier parisien a tout connu avec Paris en 11 saisons : la lutte pour le maintien, la relégation en deuxième division en 2009 et l’arrivée du Qatar avec des ambitions européennes. Véritable âme du club, il a eu droit à une dernière sortie en pleine lumière sous le maillot parisien. Aix profite d’un temps faible adverse pour revenir à un but (12-11, 24’) mais le PSG rentre aux vestiaires avec deux longueurs d’avance (16-14).
Saubich crucifie le PSG
Les "Papat" descendent même des tribunes en début de deuxième période lorsque le gardien du PSG réalise plusieurs parades qui empêchent les aixois de convertir en buts les erreurs des parisiens (18-18, 36'). Le jeu proposé par le PSG, loin de son niveau de dimanche contre Kiel, est avant tout celui d'une équipe très sollicitée ces dernières semaines (finale de la Coupe de France, Final 4 de Ligue des Champions, ...). Aix en profite avec Minne à la finition (18-20, 38'). Les coéquipiers de Jérôme Fernandez maintiennent la pression sur le PSG (24-24, 46') tandis que le public réclame l'entrée en jeu du pivot Robert Gunnarsson, l'un des chouchous de Coubertin. Mais Noka Serdarusic reste imperturbable debout devant son banc. Il faudra attendre les 4 dernières minutes pour voir le pivot islandais sur le terrain (29-29, 56').
Sur un dernier tir de Joan Saubich dans un but vide, les parisiens s'inclinent au final 31-32 et finissent bien mal leur saison, avec quatre défaites (Créteil, Montpellier, Kielce et Aix) en cinq rencontres. Paris rêvait évidemment d'un autre épilogue devant son public. Emoussés aussi bien mentalement que physiquement, les parisiens avaient hâte d'en finir avec une saison contrastée. Mais l'essentiel était ailleurs jeudi soir après la rencontre à Coubertin. Au moment de soulever le trophée, l'émotion était au rendez-vous. L'heure du bilan attendra.
A Coubertin, Olivier Poignard