Proligue - J2
Tremblay, Pontault et Billère, trio gagnant
La deuxième journée de Proligue a confirmé le début de saison appliqué de Tremblay, large vainqueur de Limoges (32-26), de Pontault qui a remporté une deuxième victoire en championnat contre Dijon (30-27) et de Billère, vainqueur de quatre buts (28-24) contre Nancy.
Le match du week-end
Piqué au vif lors de la première journée de championnat à Istres (défaite 29-25), Chartres avait la pression pour ses débuts en Proligue à domicile. Les joueurs de Jérémy Roussel ont su être sérieux pour disposer du promu caennais (36-25). Le début de rencontre a pourtant été accroché. Caen rentre bien dans son match, trouvant des failles dans la défense adverse grâce à Nivore et Cakic (2-2, 3’). La machine chartraine se met progressivement en marche, bien emmenée par Hald, Reig-Guillen ou encore Kieffer. Le promu encaisse un 4-0 qui le distance déjà au tableau d’affichage (6-2, 9’). Chartres ne le sait pas encore mais le plus dur est fait.
Les recrues chartraines se mettent en avant, à l’image de l’ancien nantais Salinas et de l’ancien cristolien De la Salud qui transpercent la défense adverse. Chartres est bien dans son match et semble contrôler les débats (10-6, 16’). Les minutes s’égrènent et l’avance de l’ancien pensionnaire de première division ne fait que croître. A la pause, les locaux comptent six buts d’avance (17-11).
En seconde période, malgré un doublé de Tribillon et la rage de vaincre de Dessertenne, Chartres reste maître à bord (19-14, 35’). Caen lâche petit à petit, et l’équipe de Jérémy Roussel ne se fait pas prier pour montrer de quoi elle est capable dans son antre (25-18, 45’). Le dernier quart d’heure est une formalité pour Chartres, assuré depuis bien longtemps de maintenir Caen à une distance qui le laisse à l’abri d’une énorme défaillance. Au final, l’addition est salée pour les caennais (36-25).
Les réactions :Dragan Mihailovic : « On est restés à Caen. On n'a pas montré notre vraie qualité. A Limoges, on avait fait un match en deux parties, la première plutôt sérieuse et la deuxième un peu plus rigolote. Là, on prend 17 buts en première période, 19 en deuxième, et c'est compliqué dans ces conditions de rivaliser contre une très belle équipe de Chartres. Caen a besoin de montrer autre chose. On a failli collectivement et individuellement. Après ce début de match, c'est compliqué de revenir. Mais il y aura d'autres matchs dans la saison comme ça, il ne faut pas se permettre de gâcher des ballons facilement et de laisser l'adversaire partir. Offensivement, ce n’est pas trop mal, mais défensivement, pour une équipe qui était meilleure défense de N1 l'année dernière, il faut qu'on montre autre chose. A la pause, c'était compliqué de remotiver tout le monde quand on a pris 17 buts. »
Jérémy Roussel : "Au-delà de l'écart, c'est la qualité du jeu qu'on a proposé qui me satisfait. On n'est pas loin de ce qu'on aimerait mettre en place. Maintenant, on n'était pas tombé dans la sinistrose après le premier match à Istres et on ne va pas tomber dans l'euphorie ce soir. Evidemment qu'en répétant ce type de prestations abouties, on ne sera pas loin du podium. Nos rotations nous ont permis de garder de la qualité. Ce n’est pas tout le temps le cas, mais l'idée c'est qu'elles servent à ça ! Les rotations nous ont permis de garder de la fraicheur et du rythme".
Le joueur du week-end
Il avait déjà été au four et au moulin lors des précédentes sorties des pontellois, que ce soit en championnat contre Valence ou en Coupe de la Ligue contre Cesson. Samedi soir, Etienne Mocquais a été stratosphérique avec Pontault-Combault contre Dijon, inscrivant 13 buts à lui tout seul. L’ancien cristolien a été décisif de bout en bout et a contribué au succès des seine-et-marnais (30-27). Il est le meilleur joueur de cette 2ème journée de Proligue.
Arrivé à Pontault pour gagner du temps de jeu et s’affirmer en Proligue avant, très certainement, de retrouver la Starligue dans un avenir proche, Etienne Mocquais démontre rencontre après rencontre qu’il est déjà l’un des tauliers de l’équipe pontelloise. A seulement 20 ans, l’ailier gauche a mis à mal la défense dijonnaise, qui n’a pu que constater les dégâts et repart de Pontault avec plus de questions que de réponses sur son vrai potentiel cette saison.
Bien aidé par un Ricardo Candeias sur sa lancée de sa démonstration contre Cesson (20 arrêts contre les rennais, 15 parades contre les dijonnais), Pontault et Dijon font d’abord jeu égal lors des premières minutes du match (3-3, 5’). Les pertes de balle s’enchaînent de part et d’autre du terrain. Dijon en profite même pour prendre un court avantage grâce à Chanussot (4-5, 9’). Mocquais et Appolinaire se chargent ensuite de remettre leur équipe sur de bons rails (7-5, 13’). Sans s’envoler au tableau d’affichage, Pontault garde les commandes de la rencontre (9-8, 19’). C’est alors le moment choisi par le DBHB pour inscrire un 3-0 et mettre la pression sur son adversaire avant la pause (10-11, 24’). Mais les pontellois, piqués au vif, ne l’entendent pas de cette oreille et regagnent les vestiaires avec un but d’avance (14-13).
Les débats restent très équilibrés à la reprise. Les joueurs de Jackson Richardson ne parviennent pas à mettre en échec les artilleurs pontellois, à commencer par Moreno et Mocquais (19-16, 37’). Le DBHB n’a pas dit son dernier mot et revient même sur les talons des locaux (21-20, 43’). Les dix dernières minutes offrent un beau suspense mais Pontault ne tremble pas. Candeias dans les cages, ainsi que Mocquais et Tchitombi en attaque, assurent l’essentiel (25-23, 52’). Naudin entretient pourtant l’espoir jusqu’au bout. Avec 4 buts d’avance à trois minutes de la fin (29-25), Pontault a le match gagné. Vainqueur 30-27, le PC-HB reste dans le peloton de tête de la Proligue.
Les autres matches
Tremblay a assuré pour sa première en championnat à domicile. Vainqueur de neuf buts de Limoges (36-25), les joueurs de David Christmann ont pu compter sur les 9 buts de Bojinovic et les 7 réalisations de Honrubia (100% de réussite) pour faire la différence. Un 6-0 autour de la dixième minute a rapidement mis fin aux espoirs des joueurs de Nenad Stanic, trop passifs en défense (9-3, 12’). Face au grand favori du championnat, un tel début de match coûte cher. Gaillard et Aubard font pourtant le dos rond, mais l’addition est salée à la pause (19-11). Les erreurs des limougeauds les contraignent à une course poursuite quasi impossible tant Tremblay a le match en main (22-14, 39’). Les buts pleuvent du côté tremblaysien sans que Limoges puisse enrayer la machine (30-24, 50’). Tremblay s’impose logiquement (36-25) et avec autorité.
Avec Tremblay et Pontault, Billère est la troisième équipe à avoir remporté ses deux premiers matches de Proligue. Les béarnais se sont imposés de quatre buts (28-24) contre Nancy. Avec un Pierrick Verdier toujours aussi précieux (9 buts), les locaux ont su attendre que le temps fort nancéen prenne fin pour monter au créneau (3-5, 6’). Ducreux, Mayayo et Diene sont en réussite en attaque (5-8, 12’). Petit à petit, Billère revient au score sans s’affoler. Le belge Bolaers et l’argentin Querin effacent le retard de leur formation en quelques minutes (8-8, 15’). Nancy est dans le dur et Billère en profite. A la pause, les coéquipiers de Zerbib comptent un but d’avance (14-13). Malgré les tirs de Soltane, Nancy ne parvient pas à inverser la tendance (18-14, 35’). Billère a définitivement le match en main et démontre une nouvelle fois qu’il faudra compter sur lui pour le reste de la saison (21-18, 45’). Malgré un rapproché des nancéens à une longueur avant le money-time (22-21, 50’), c’est bien Billère qui garde le cap pour s’imposer 28-24.
Besançon a eu chaud pour sa première à domicile mais a finalement pris le meilleur sur Valence (25-24). Les deux grands acteurs offensifs du GBDH auront été Luka Brkljacic (8 buts) et Quentin Eymann (7 buts). Valence peut nourrir des regrets car les coéquipiers de Roby (8 buts) auront toujours été dans le coup, prenant même les commandes en première période. Bon, Kankaras ou encore Roby font bonne impression en attaque (7-9, 13’). Les bisontins ne trouvent pas de solutions offensives, ce qui contraint le GBDH à poser un temps mort pour remettre l’équipe en ordre de marche. Le coaching se montre payant car Valence voit son adversaire revenir à sa hauteur avant de le doubler avant la pause (13-12). C’est alors une autre rencontre qui débute. Le GBDH est bien décidé à ne rien lâcher, trop heureux d’avoir su inverser la tendance avant la mi-temps (19-16, 41’). Les pertes de balle et les exclusions temporaires n’aident pas les valentinois à mettre la pression sur leur adversaire (22-20, 51’). Dans les dernières minutes de la rencontre, le gardien bisontin Cédric Simonin détourne un tir de Loïc Laurent à 13 secondes de la fin, évitant ainsi à son équipe de partager le match nul. Besançon peut souffler malgré une courte victoire (25-24).
Face au tombeur de Chartres lors de la première journée, Cherbourg est resté le patron à domicile. Istres n’a pas pu confirmer sa performance dans le chaudron des joueurs de Sébastien Leriche (28-24). L’ancien buteur angevin Enrique Plaza Lara a régalé pour ses débuts devant son public (7 buts), tout comme la valeur sûre Williams Manebard (7 buts). En face, Istres a fait le maximum pour perturber son adversaire du jour. Après des débuts équilibrés (3-3, 5’), Jonsson permet aux provençaux de virer en tête, mais les gardiens Cappelle d’un côté et Fulop de l’autre veillent au grain. Le mano à mano se poursuit sans que l’une des deux équipes ne démontre sa supériorité (9-9, 22’). A la mi-temps, grâce à une belle fin de première période, Cherbourg rentre aux vestiaires avec 3 buts d’avance (13-10). Cet avantage s’avère très précieux pour la suite. Khermouche et Plaza Lara font tourner le compteur buts, Istres paraissant soudainement impuissant face à Fulop (18-15, 37’). L’écart gonfle même jusqu’à cinq buts (22-18, 48’). Istres a laissé passer sa chance depuis bien longtemps et doit finalement s’incliner de quatre buts (28-24).
Pour le premier derby de l’Ile de France, Sannois St Gratien a fait bonne figure à domicile contre Massy, mais pas au point de voler la vedette aux joueurs de Benjamin Braux (28-31). Valentin Laplace (9 buts) a posé de grandes difficultés à la défense adverse, en agissant en véritable poison dans l’arrière garde du promu. Massy met la pression d’entrée en prenant trois buts d’avance en six minutes de jeu (1-4). L’heure est déjà à l’état d’alerte pour St Gratien, qui doit arrêter l’hémorragie au plus vite. Pas simple tant Massy semble dérouler son handball (2-6, 10’). Lacritick et Martily trouvent pourtant des failles dans la défense massicoise, mais cela ne suffit pas à inverser la tendance. Il faudra le travail patient de Sannois pour revenir dans le match (7-8, 16’). Massy repart alors au combat, avec Laplace mais aussi Réault (8-11, 22’). St Gratien résiste bien et ne compte que deux buts de retard à la pause (13-15). Tous les espoirs sont encore permis pour le promu, qui égalise même en revenant sur le parquet (15-15, 34’). On se dit alors que le promu peut créer l’exploit de cette deuxième journée de championnat, d’autant plus que Massy reste quasi muet en attaque (20-17, 39’). Malheureusement pour le promu, Massy remet le bleu de chauffe et efface son retard avec un cinglant 4-0 (20-21, 42’). Le mano à mano se poursuit pourtant jusqu’à l’entrée des dix dernières minutes de match (26-26, 51’). Massy fait alors jouer son expérience pour coiffer sur le poteau son adversaire du jour (28-31). Sannois peut s’en vouloir car la surprise n’est pas passée loin.
Olivier Poignard (avec Kevin Domas à Chartres)