Starligue - J22
Le PSG est prêt pour Szeged
Les parisiens ont été sérieux devant leur public pour remporter une quatorzième victoire de suite, toutes compétitions confondues, contre Cesson (41-28). Le PSG peut désormais se tourner vers son quart de finale de la Ligue des Champions à Szeged dimanche.
Les rencontres de championnat qui précèdent un match important de Ligue des Champions ne sont jamais simples à gérer. Selon le niveau de l’adversaire, Paris doit trouver le bon équilibre entre investissement, motivation et une débauche d’énergie raisonnable pour ne pas entamer ses forces. Face à Cesson mercredi à Coubertin, le PSG a été bien aidé par son adversaire et surtout par un magistral Gorad Skof dans les cages, auteur de 14 arrêts à 51% de moyenne en première période. C’est une certitude : l’habituelle doublure de Thierry Omeyer est prête pour le grand rendez-vous du week-end. Cesson l’a appris à ses dépens, restant totalement muet en attaque pendant huit minutes et trente-huit secondes en première période. Après sept arrêts consécutifs de l’ancien portier de Nantes, Sall a enfin délivré les siens. Mais entre temps, le PSG avait fait tourner le compteur but sans être pourtant brillant dans l’animation offensive (5-1, 8’). Skof et la défense avaient totalement pris en étau les joueurs de Yérime Sylla.
Skof, la muraille de Coubertin
Heureusement pour les bretons, une fois ce premier but inscrit, la suite s’est montrée moins laborieuse. Sans Uwe Gensheimer, les parisiens ont parfois été brouillons en attaque, perdant des ballons (4 en première mi-temps) ou ne parvenant pas à ajuster correctement leurs passes. Bonnefoi et les poteaux s’en mêlent également face à un Nikola Karabatic pas toujours en réussite (6-3, 13’). Cesson reprend espoir mais les entrées de Narcisse et Rémili au quart d’heure de jeu pour remplacer respectivement Hansen et Stepancic redonnent de l’allant au leader (11-6, 18’). Le jeune Nahi est notamment très appliqué sur l’aile gauche pendant que Skof continue d’ériger sa muraille dans ses cages. Les dernières minutes sont plus compliquées pour les visiteurs, qui sont sanctionnés en défense (2 minutes pour Guillo) et ont du mal à contourner la défense parisienne (18-11, 27’). A la pause, le PSG a fait le plus dur (21-13).
Paris à sa main
Frédéric Beauregard revient sur le parquet avec l’envie de bousculer le PSG. Cela se voit dès les premières minutes de la seconde période, avec trois buts de l’ancien sélestadien (23-17, 34’). Paris doit faire face à un bon Lettens dans les cages, qui a remplacé Bonnefoi à la pause. A l’image de Villeminot, appliqué aux jets de sept mètres, les bretons reviennent petit à petit dans le match (24-19, 40’) tandis que Paris fait des erreurs inhabituelles en perdant des ballons en attaque. Noka Serdarusic pose d’ailleurs son temps mort pour recadrer ses troupes. Cela fait le plus grand bien aux parisiens, qui reprennent leur marche en avant en attaque. Nikola Karabatic, Rémili et Narcisse inscrivent un 3-0 (27-19, 42’) qui repousse Cesson bien trop loin.
Le PSG, meilleure attaque de Starligue, franchit la barre des 30 buts rapidement (47'), signe d'une attaque en réussite, avec des montées de balle rapides. Cesson souffre mais serre les dents pour éviter que l'écart enfle encore davantage. Noka Serdarusic fait même profiter le jeune Clément Gaudin à la fête en prenant le relais de l'incroyable Gorad Skof dans les buts (20 arrêts à 47,6% de moyenne). Xavier Barachet et William Accambray, ovationné par le public, ont aussi le droit à huit minutes de jeu. Les parisiens se font plaisir lors des dernières minutes face à des bretons totalement démobilisés. Au final, le PSG s'impose largement (41-28) et a préparé de la meilleur des façons son déplacement à Szeged dimanche. Une autre paire de manche, sans aucun doute.
Les statistiques :
PSG : Skof (20 arrêts / 42 tirs), Gaudin (3 arrêts / 9 tirs), Omeyer ; Mollgaard, Accambray (3/4), Stepancic (2/4), Kounkoud (3/3), Barachet (1/2), Rémili (6/6), Abalo (3/4), L. Karabatic (2/4), Hansen (4/8), Narcisse (5/5), Nielsen (2/3), N. Karabatic (9/14), Nahi (1/3)
Cesson : Bonnefoi (7 arrêts / 27 tirs), Lettens (4 arrêts / 22 tirs) ; Derbier (1/3), Suty (2/5), Sall (3/4), Hochet (1/4), Kamtchop (1/1), Le Boulaire (1/3), Lanfranchi (3/3), Maguy, Villeminot (4/6), Gudmundsson (3/8), Guillo (2/2), Davyes (3/9), Beauregard (4/10)
Olivier Poignard, à Coubertin