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LFH - Fleury

Kamdop, pivot indomptable

, par Dalibor

Sur le papier, elle n'est pas forcément celle qui attire l'attention au sein du collectif du Fleury Loiret Handball. Et pourtant. Auteur d'une excellente saison avec le club loiretain, Laura Kamdop est aujourd'hui la pivot incontesté du FLHB. Fred Bougeant, en début de saison, avait fait le pari d'aligner dans son sept majeur cette jeune joueuse aux côtés des internationales Barbosa, Niombla ou autre Mangué. Un pari osé mais réussi vis­-à­-vis de celle qui avait déjà pris la place de l'ex-­internationale roumaine Ionela Stanca, partie du club depuis, en fin de saison dernière. Voici le portrait de Laura Kamdop.

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L’ascension de Laura Kamdop dans le petit monde du handball s'est faite de manière fulgurante. D'abord judokate, basketteuse et lanceuse de poids, la native de Chartres ne s'est mise au handball qu'à l'âge de 13 ans à la MSD Chartres. "J'aimais bien le basket mais, à cause de mon gabarit, j'étais sanctionné trop souvent et je finissais souvent avec cinq fautes par match, explique l'intéressée. J'en avais alors discuté avec mon cousin, actuel entraîneur des ­18 garçons à Toulouse, et qui m'avait conseillé d'essayer le handball. Ensuite, tout est allé très vite."

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Laura Kamdop (numéro 9) avec la réserve de Fleury (N2) lors de la saison 2007-2008.

Pôle Espoir de Chartres à 15 ans, sélection d'Eure­-et­-Loire, puis Sports Études tout en faisant ses gammes dans les catégories jeunes du Fleury Loiret Handball, Kamdop enchaîne les performances et se retrouve rapidement propulsée sur le devant de la scène. A 17 ans, elle entre au Centre de Formation du FLHB et évolue déjà en Nationale 2. Seulement cinq ans après avoir commencé à toucher à la petite balle pégueuse. "Tout est allé très vite et je ne m'y attendais pas forcément, analyse Laura Kamdop. Mais je dois beaucoup à certains entraîneurs comme Sébastien Gardillou et David Enriques qui me coachaient lorsque j'étais au Pôle, Maher Enneftni à Chartres, Delphine Huart et Daniel Vilain également... Rétrospectivement, toutes ces aventures ont vraiment été très sympas à vivre. Mon père me suivait partout, j'ai pris beaucoup de plaisir lors de ces années là." Un plaisir qui perdure aujourd'hui pour celle qui est titulaire sur le poste de pivot dans les rangs de l'une des plus grosses cylindrées du championnat français.

Lorsqu'on parle des Panthères de Fleury, la cuisine n'est jamais loin. Depuis trois saisons, le club fait participer ses joueuses au Top Chef des Panthères courant avril. L'occasion pour les joueuses de se tester en cuisine. Pour des résultats parfois succulents ou... plus surprenants. "Audrey Bruneau est la meilleure en cuisine, détaille Laura Kamdop. Moi, j'aime beaucoup cuisiner donc je me débrouille aussi. La pire, je crois que c'est Christelle Manga (rires). Elle progresse, elle fait des efforts mais bon... Ce qu'elle cuisine est encore moins bon que ce que cuisine Maakan Tounkara !"

Kamdop Fleury 3Titulaire d'un BTS Négociation Relation Clients, Laura Kamdop a également terminé sa licence professionnel dans l'événementiel sportif. Désormais, elle suit des cours à distance de l'école de commerce de Grenoble. On ne rigole pas avec les études chez les Kamdop. "J'ai toujours dit à mes parents : le handball d'accord, mais je ne lâcherais pas mes études ! Bon, j'avoue que cette année, c'est assez compliqué (rires). Je fais mon master en quatre ans au lieu de deux. Je dois aller à Grenoble deux fois par an, pour l'inscription et pour passer les examens en fin d'année scolaire. J'ai des devoirs à rendre au cours de l'année aussi..."

Pour mener sa carrière sportive et ses études de front, elle doit donc parfois refuser les sorties entre copines pour se mettre le nez dans ses cours. "Avec Gnonsiane Niombla, nous habitons dans le même immeuble et on passe beaucoup de temps ensemble, explique Laura Kamdop amusée. Alors parfois je dois lui dire : "non Gnons, je ne viendrai pas ce soir, je dois bosser." Je n'ai pas vraiment le choix mais j'ai été éduqué comme ça aussi. Cela vient de ma famille mais également de Sébastien Gardillou qui ne rigolait pas du tout avec les études quand on était en Sports Etudes. Et puis, j'aime apprendre". Que faire pour son après­-carrière ? Kamdop a déjà son idée : chargée de développement du sport dans une mairie, une fédération ou toute autre institution.

Grande passionnée de sport, Laura Kamdop est une fervente supportrice du PSG foot "et de Zlatan", précise­-t­-elle. "J'ai beaucoup de respect pour Serena Williams également. Du respect pour ce qu'elle est, ce qu'elle a fait dans sa carrière, son évolution, son comportement sur le cours.. Et son jeu évidemment." Passionnée, la pivot de 24 ans l'est également de voyages. "Je rêve d'aller aux USA, concéde­-t­-elle. En fait, j'aurais beaucoup aimer faire une année de césure à l'étranger comme les étudiants peuvent faire. Moi, avec ma carrière sportive, c'est forcément plus compliqué. J'irai bien travailler dans un pays étranger, également." Cet été, elle retournera voir sa famille au Cameroun, à Douala, "pour se ressourcer". Une repos bien mérité pour la Lionne Indomptable après une nouvelle saison riche en émotions.

Propos recueillis par Clément Domas. Photos de Kevin Domas, Bertrand Delhomme et Fleury Loiret HB

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