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Kiel et Flensburg encore au tapis
Il y a presque neuf ans que cela n'était pas arrivé. Il nous a fallu remonter jusqu'à décembre 2006 pour trouver une défaite du THW Kiel par au moins huit buts, comparable à celle concédée à Göppingen hier soir (21-29). Avec un score quasiment identique à celle concédée à Zagreb jeudi dernier (22-29), les hommes d'Alfred Gislason ne pourront pas, cette fois, incriminer l'arbitrage ou l'ambiance haineuse. Non, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes, tant les lacunes affichées suffisent à expliquer une telle déroute. "Collectivement, ils ont été meilleurs que nous, c'est aussi simple que ça" commentait hier soir le coach islandais du THW. Avec l'effectif le plus faible du club depuis belle lurette, on ne s'attendait pas à monts et merveilles, mais certainement pas non plus à une telle déroute à l'EWS Arena, où Kiel s'est incliné pour seulement la deuxième fois en dix ans. Pris à la gorge d'entrée, mené du cinq buts après treize minutes de jeu, les Kielers ont surtout souffert de leur manque d'efficacité offensive, mais aussi de leur manque d'imagination, à l'image d'un Canellas jouant à l'arrêt, d'un Vujin multipliant les pertes de balles ou d'un Dahmke mis en échec pour la première fois de la saison. Le THW avait bien recollé en début de seconde période (13-12, 34'), mais Bastian Rutschmann a fermé la baraque en face, avant que le navire Kieler prenne l'eau. Si le calendrier des sept prochains jours reste abordable (Besiktas en Champions League, Bergischer en championnat), Alfred Gislason va devoir trouver rapidement des solutions puisque le THW enchainera la réception de Flensburg avant deux déplacements de folie à Rhein-Neckar Löwen et à Plock en l'espace des sept jours suivants.
Rhein-Neckar continue sa marche en avant, Flensburg trébuche encore
Comparé aux malheurs de leurs voisins de la Baltique, le match nul de Flensburg-Handewitt à domicile contre Berlin (30-30) passe presque pour une bonne opération. D'autant plus que, menés que quatre buts à sept minutes de la fin, ils auraient très bien pu en sortir bredouille. Contre des Berlinois décidément innarêtables, Ljubomir Vranjes n'a du son salut qu'à l'égalisation d'Henrik Toft Hansen à la dernière seconde. Avec déjà cinq points de retard sur Rhein-Neckar Löwen au classement après sept journées, Flensburg souffre de son inconstance chronique. "On a démarré la partie de la pire des façons" a résumé le coach suédois du SG, un peu incrédule devant le manque de stabilité dans les performances de ses joueurs. "Dieu merci, une partie dure 60 minutes et mes joueurs se sont battus jusqu'au bout". Bien malin sera celui qui devinera quelle facette du SG nous verrons samedi après midi en Champions League du côté de Veszprem.
Pendant ce temps, Rhein-Neckar continue son bonhomme de chemin et a assuré une septième victoire en sept matchs hier soir face au promu Stuttgart (31-22). Alors, certes, le calendrier des lions ne leur a pas reservé de gros morceaux. Mais la victoire à Magdeburg, l'annihilation complète de Göppingen (25-14 il y a deux semaines) et la revanche prise sur Barcelone samedi soir en Champions League ne sont surtout pas à sous-estimer. L'effectif tourne bien, les rotations sont efficaces et le doute posé sur la paire de gardiens Appelgren-Stanic est pour l'instant dissipé. D'ailleurs, la troupe de Nikolaj Jakobssen est donnée favorite par la majorité des entraineurs de Bundesliga pour la conquête du titre...
Kevin Domas