Le HBCN n'a pas connu le quart disputé attendu à Cesson, leurs hôtes - privés qui plus est de Robin - semblant déjà tournés vers leur week-end rouennais.
Une première mi-temps appliquée et sérieuse a suffit aux Nantais pour prendre un ascendant définitif sur son voisin du Cesson Rennes Métropole. Un travail bien entamé à la mi-temps avec une confortable avance de neuf buts qu'un Mathias Schulz écœurant (20 arrêts à près de 47%) allait faire durer malgré une efficacité violette un peu moins franche après la pause. La faute à un relâchement inconscient face à une formation trop mal engagée? Le pied sur le frein afin de se préserver? Reste que leur coach n'a pas franchement apprécié le scenario des trente dernières minutes
"Le principal c'était de passer... C'est une compétition si particulière, ça se mérite. C'est comme l'amour la Coupe de France. Il faut assurer à l'extérieur, gérer, sortir de grands match dans des phases où tout s'enchaîne, rappelait Thierry Anti, pour qui le Final Four de Coupe de la Ligue se retrouve "coincé entre ce quart et sa future demie... Sauf que je ne vois pas qui a joué en seconde à part mon gardien, phénoménal. Ce genre de match, je n'aime pas."
Le patron du H aurait aimé voir des efforts et du sérieux jusqu'au gong. Toutefois un match absolument différent attend probablement ces deux équipes dans quelques jours. Car Cesson a su trouver des solutions offensives sans parvenir à enrayer la machine visiteuse, "et c'est le sentiment étrange que cela me laisse", avouait Yerime Sylla, nuançant sa remarque en notant "être tombé face à un mur dans les cages avec Schulz." Les handballeurs de l'Ouest se sont déjà promis une nouvelle mise au point samedi après-midi à la KindArena pour un tea time explosif...
CESSON - NANTES : 23-29
ILS ONT DIT...
Rock Feliho (capitaine du HBCN) : "Un premier objectif d'atteint"
"On avait devant nous un mois de mars des plus relevés avec ce quart de Coupe de France suivi de celui de Coupe de Ligue et on s'était préparé en conséquence. C'est un premier objectif d'atteint dans ces sept jours particuliers puisque nous retrouvons Cesson à Rouen pour le Final Four où l'on s'attend à une équipe fatalement revancharde. Mais les têtes étaient bien à ce match et on reste réaliste : sans Briffe déjà et en plus Robin, Cesson ne présente plus le même profil. Après, est-ce notre performance ou ses absences qui font qu'il y a eu tant d'écart à la mi-temps... Reste que l'essentiel est là avec cette qualification, la quatrième de suite dans le dernier carré de cette compétition quand même! Bon, si, pour une fois, on pouvait recevoir... Ce ne serait pas négligeable!"
Igor Anic (pivot du HBCN) : "Un bel engagement et un Matias énorme!"
"Pour l'avoir vécu de l'intérieur, je ne pouvais que confirmer que nous serions très attendus ici... On est resté très concentrés sur cette première étape toute la semaine, en ne sous-estimant à aucun moment les Cessonais. C'est sûrement ce qui nous fait réaliser une si bonne entame, nous permettant de prendre rapidement les rênes de ce quart. Il y a eu un bel engagement de tous et, il faut dire, un Matias Schulz énorme. Il nous a sorti des parades incroyables, souvent sur des un contre un. On est censé récupérer Skof pour Rouen alors avec lui et un Matias dans une telle forme, cela permet de partir sous de bons auspices.
Il ne reste plus que des gros morceaux dans nos futurs adversaires de demie. Alors je me range du côté de Rock : entre le PSG, Chambéry et Montpellier, quoiqu'il arrive, ce serait mieux à Beaulieu!"
Jérémy Suty (Cesson-Rennes) : "Toujours bizarre de préparer une double confrontation"
"Cela devenait difficile à la mi-tempsd e prétendre à quelque chose dans cette rencontre quand on se voit si largement distancé. Notre volonté sur ce match était de "donner mal à la tête" à ces Nantais dont nous recroisons la route dès samedi prochain en Coupe de la Ligue. C'est toujours bizarre de préparer une double confrontation, alors en seconde mi temps on a essayé de montrer un autre visage. Il va falloir, dans la semaine de travail qui nous reste, tenter de gommer les imperfections, trouver pourquoi quand on a les ballons on n'a pas su les mettre au fond."
