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Challenge Cup (F)

L'UMB-B sacrée !

, par Dalibor

Après seulement deux ans d’existence, l'Union Mios-Biganos Bègles a remporté la Challenge Cup, le premier trophée de son histoire. Une semaine après s'être imposée en Pologne, au Pogon Szczecin, (21-20), la troupe de Manu Mayonnade aura livré une prestation pleine d'envie pour aller chercher un second succès (28-24). Une superbe éclaircie pour un club qui vit une saison compliquée en LFH actuellement.

Crédit photo : Daniel Vaquero
Crédit photo : Daniel Vaquero

Lorsqu'Alecksandra Zimny a inscrit son pénalty pour égaliser (23-23, 49'), c'est toute la salle Jean Dauguet et l'ensemble d'un club qui s'est mis à retenir son souffle hier soir. Et pour cause. Largement en tête au retour des vestiaires (19-12, 32'), l'UMB-B venait de voir son avance fondre comme neige au soleil. Moins agressives en défense et surtout bien moins mobiles en attaque, les Bordelaises répétaient les mêmes erreurs que celles qu'elles avaient commises une semaine plus tôt, de l'autre côté de l'Europe. La jeunesse du Pogon Szczecin n'en demandait pas tant pour se relancer dans le match.

Car, alors qu'on aurait pu penser que, comme face à Fleury en finale de Coupe de la Ligue, l'UMB-B plierait, il n'en fût rien. En profitant de trois exclusions temporaires pour les Polonaises à l'entrée des dix dernières minutes, l'Union reprenait quatre buts d'avance et filait vers le succès (27-23, 56'). "Je trouve que les filles ont su prendre cette fin de match avec beaucoup de légèreté, savoure Manu Mayonnade, le coach bordelais. Nous avons eu un brin de réussite en fin de match mais c'est aussi quelque chose qu'on provoque. Que ce fut dur mais que cette victoire est belle !"

"L'un des plus beaux jours de ma vie !"

Crédit photo : Daniel Vaquero
Crédit photo : Daniel Vaquero

En tête à la mi-temps (18-12), l'UMB-B pensait pourtant avoir fait le plus dur, grâce notamment à une Noémie Lachaud intenable dans la défense polonaise (6/6 en première mi-temps). Bien en place en défense, les Françaises n'étaient inquiétées que par intermittence, par Malgorzata Stasiak ou Agata Cebula. Comme à l'aller, les Polonaises manquaient de créativité pour espérer renverser l'Union. Et, comme à l'aller, elles se sont réveillées en seconde mi-temps pour effrayer l'UMB-B. "Mais, honnêtement, le scénario du match, on s'en fout un peu non? rigole une Noémie Lachaud aux anges. Plus sérieusement, c'est vrai qu'on a tendance à répéter nos erreurs et à mal gérer nos temps faibles, mais là, on n'a pas craqué ! Nous avons retrouvé une assise défensive en fin de match et on ne s'est pas affolé. Honnêtement, c'est l'un des plus beaux jours de ma vie (sourires) !"

Alors que le club n'est pas encore maintenu en LFH, ce trophée allait être savouré à sa juste valeur en Gironde hier soir. "Je laisse les filles faire ce qu'elles veulent de leur troisième mi-temps, souriait le technicien unionnais. C'est extraordinaire ce que nous vivons et je suis très heureux de le partager avec un groupe aussi formidable que celui que j'entraîne depuis septembre. Depuis septembre, tous les jours ne sont pas roses, bien sûr, mais je crois que c'est l'équipe avec laquelle j'ai pris le plus de plaisir à travailler depuis le début de ma carrière."

"On remonte un écart de sept buts mais on n'arrive pas à passer devant, on est forcément un peu déçu sur le coup, explique pour sa part Adrian Struzik, l'entraîneur polonais. Mais mon équipe reste composée essentiellement de jeunes joueuses qui n'avaient pas forcément l'expérience de jouer de tels événements. Je suis tout de même très très fier de mes joueuses ce soir. Nous avons montré que le Pogon Szczecin pouvait se faire une place sur la scène européenne. Malgré la défaite, je suis très heureux du parcours réalisé par mon équipe."

"Très fière de faire partie de cette équipe"

Borg-UMBB-MiosCe titre, enfin, avait forcément quelque chose de spécial pour beaucoup de filles qui quitteront la Gironde en fin de saison, Alice Levêque, Julie Foggea, Chloé Bulleux, Marion Maubon ou Alice Durand. Et pour la "maman" de l'équipe aussi, évidemment, Myriam Borg-Korfanty (photo de gauche). "Personnellement, cette médaille représente beaucoup de choses, sourit l'intéressée. C'est une des médailles qui me manquait, en premier lieu. Et puis, elle récompense toutes les valeurs qui font que l'UMB-B existe aujourd'hui. Des valeurs familiales et humaines très fortes. Je suis très heureuse et très fière de faire partie de cette équipe. Ce trophée vient récompenser nos supporters qui nous suivent partout et qui nous encouragent même dans les moments difficiles. Alors, tant pis si à la fin de la rencontre, j'étais ridicule tellement j'étais contente car le ridicule ne tue pas, n'est ce pas (rires)?  La boucle est bouclée, en quelque sorte (sourires). On va savourer cette victoire comme il se doit et on se remettra à travailler mardi. Oui, mardi, car j'espère que Manu va nous laisser le lundi de libre !»

Pour l'UMB-B, la saison n'est tout de même pas finie, et loin de là. Dernière des play-downs à quatre journées de la fin, l'Union se déplacera à Dijon, vendredi prochain où le succès sera quasi-impératif. Mais hier en Gironde, la tête était un peu ailleurs. "Laissez-nous profiter de notre journée de bonheur", conclut Myriam Borg tous sourires.

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