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Coupe de France

Capitaine Feliho à la barre d'un nouveau rêve

, par Isakovic

Pour le pire et le meilleur, comme souvent dans les relations passionnées. Les PSG-HBCN ont toujours eu une saveur particulière pour le capitaine nantais Rock Feliho, impatient de vivre une nouvelle finale et retrouver une équipe face à qui les émotions ont toujours été décuplées.

Une finale, encore, mais cette fois-ci, le groupe sait gagner. Le succès tout frais en Coupe de la Ligue change-t-il quelque chose à quelques heures d'aborder cette Coupe de France ?

Rock Feliho : "Dans l'envie, absolument pas ! Tout trophée est différent et bon à prendre. Alors oui, la victoire en Coupe de la Ligue nous a offert, en plus, l'Europe. Mais qui peut avoir la chance de jouer deux finales dans une même saison? Peut-être même que plus jamais dans notre carrière nous aurons cette opportunité, que l'on ait 19 ou 38 ans !"

Jouer des finales est devenu une bonne habitude pour le H et, mise à part la montée auréolée du titre, vous les avez toutes vécues. Comment ont-elles marqué votre carrière ?

R.F : « Disons que je préfère ce que l'on a vécu à Rouen plutôt que la saison 2012-2013 ! La finale d'EHF Cup reste vraiment le pire moment de ma vie de handballeur... Et après avoir soulevé la Coupe de la Ligue, j'y ai repensé. On a vécu une telle satisfaction que tu te dis « Et si ça je l'avais connu à Nantes, devant mon public ? » Le bonheur ressenti aurait été puissance 1000. »

Quel est le premier sentiment qui se dégage de vos multiples confrontations, souvent épiques, face à ce PSG made in Qatar ?

R.F : « N'avoir jamais eu peur. On se souvient tous du quart de finale de Coupe de la Ligue pour lequel nous sommes arrivés une heure avant le match suite à un incident sur la voie de TGV et le but délirant à sept mètres, au buzzer, de Maqueda. »

Finalement, quel a été le match le plus marquant dans le pire comme le meilleur ?

R.F : « Le pire ? Le dernier à la Halle XXL... Quelle frustration ! Tu te lèves le matin et au réveil musculaire, tu regardes l'effectif aligné. Là, tu crains la rafale ! Mais on a su faire les efforts, les jeunes ont été exemplaires et échouer si près a été rageant. Honnêtement pour le meilleur... c'est dur ! Aller, je vais dire la première victoire, quand même. Déjà parce qu'on a été les premiers et les seuls à les battre cette saison-là. Je me souviens d'un Alberto de rêve, Borja parfait dans son rôle de déménageur, un Maque au top et une défense intraitable. Je me suis éclaté pendant ce match et ai toujours eu en tête cette certitude : « on ne peut pas le perdre ». Ca a été déclencheur car cela a désacralisé cette équipe parisienne que chacun voyait déjà arriver comme le champion évident avant même le début des hostilités. »

« Besoin de cette adrénaline pour se sublimer »

Pour vous, cette façon d'aborder à chaque la rencontre dans la peau de l'outsider sans complexes reste l'une de vos forces principales ?

R.F : « Je pense que cela a été à chaque fois un atout, oui. Déjà car si tu perds, quand c'est face à ce genre d'armada, tu ne vas pas non plus te mettre au fond du trou. Il faut être réaliste : le PSG c'est encore une autre dimension, même si on joue dans la même division. Mais nous aussi on a des armes qui sont efficaces, en témoigne notre bilan depuis trois saisons. Quand on les joue, on a un plan, on fait tout pour le respecter, jouer sur nos forces collectives. Maintenant, mieux vaut que nous, nous soyons au top et eux dans un jour moyen pour espérer les battre ! Mais on fait tout pour les mettre justement en difficulté. On a conscience de l'écart qui existe entre nos deux équipes et on a besoin de cette crainte, cette adrénaline pour se sublimer. »

Vous allez aussi pouvoir compter une fois de plus que votre contingent de supporters, de plus en plus présents.

R.F : « C'est fantastique... On s'est senti tellement soutenu loin de Beaulieu à Rouen et là, avec plus de 400 supporters qui seront à Coubertin, on devrait les entendre (sourire). Et puis on s'attend aussi à un certain soutien populaire. Même si on joue Paris à Paris, que le PSG compte nombre d'internationaux français, on reste le Petit Poucet. »

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