Rencontre avec Valentin Porte

Depuis quelques années le jeu de l'Equipe de France était légèrement déficitaire côté gauche. Désormais avec l'explosion de Valentin Porte au plus haut niveau, l'équipe de France est capable de doubler tous les postes. Rencontre avec le facteur X des dernières compétitions internationales.

Handnews: Bonjour Valentin, Depuis deux ans tu as explosé au niveau international peux tu te présenter aux lecteurs de Handnews ?

Valentin Porte: Bonjour, je m'appelle Valentin Porte j'ai 24 ans et je suis arrière/ailier du Fenix et de l'équipe de France .

HN: Quand as tu commencé le handball ?

VP: J'ai commencé le handball à 6 ans au poste de gardien de but jusqu'à 14 ans puis j'ai basculé à l'aile droite .

HN: Avant ton arrivée chez les Séniors, quel a été ton parcours en équipe de France ?

VP: J'ai fait tout le cursus jeune des équipes de France (pouponnière, jeunes puis juniors).

HN: Comment s'est déroulée ton intégration en Equipe de France ?

VP: Très bien, je suis arrivé légèrement anxieux, me retrouver parmi toutes ces stars que je regardais uniquement à la télé, c'était impressionnant. Mais très vite je me suis mis au boulot et j'ai voulu montré que je pouvais apporter à l'équipe.

J'ai accumulé beaucoup de confiance grâce à l'équipe de France

HN: En 2014, tu es sélectionné pour compenser la blessure de Xavier Barachet et en 2015 tu remplaces au pied levé Luc Abalo. Comment expliques tu ces belles prestations ?

VP: Je suis polyvalent je peux évoluer sur les deux postes à droite donc j'essaye de donner le meilleur de moi même pour être au niveau que ce soit à l'aile ou au poste d'arrière. Pour revenir aux compétitions , je ne sais pas comment expliquer mes performances. J'ai seulement suivi la montée en puissance de l'équipe de matchs en matchs, oublié que j'étais un jeune joueur inconnu et j'ai accumulé beaucoup de confiance grâce à l'équipe de France, ce qui m'a permis d'être au niveau.

HN: En 2014 tu es sélectionné pour tes premiers championnats d 'Europe et vous remportez la finale en atomisant le Danemark. Comment as tu vécu ce championnat ?

VP: Je suis passé par toutes sortes d'émotions. Premièrement la frustration de commencer la compétition blessée et de rater toute la phase de poule. Puis la joie de reprendre le jeu en ayant des responsabilités et de gravir les marches de la compétition pour terminer sur un titre, mon premier au niveau international.

HN: Avec la victoire face au Qatar, l'équipe de France a remporté un nouveau mondial cette année. Quel souvenir gardes tu de ce titre ?

VP: Encore une fois, un moment de joie immense et historique pour moi et l'équipe de France avec un cinquième titre remporté. C'était une compétition longue et compliquée, ce qui a rendu le titre encore plus beau !

HN: Depuis ton explosion, le côté gauche de la France n'est plus une faiblesse. N'est ce pas dorénavant mission pratiquement impossible pour les autres nations de battre la France ?

VP: Hélas non ce n'est pas impossible et c'est pour ça que tout les titres remportés sont de vraies performances car toutes les équipes sont remontées quand elles jouent contre la France et c'est ce qui nous aide à être toujours au top niveau, donc j'espère que ça va durer et que les titres continueront de tomber.

Nous méritons notre place en LNH et on va se maintenir

HN: Malgré la présence de quatre joueurs de l 'équipe de France, Toulouse vit une saison difficile. Comment expliques tu cela ?

 VP: Dès la reprise cet été je savais très bien que la saison allait être difficile car nous n'avions pas de recrues ( Cyril Dumoulin remplaçait Gonzalo Perez de Vargas), nous n'avions pas de sang neuf et pas énormément de rotations. Tout ça ajouté aux blessures et quelques matchs perdus de peu alors qu'on les tenait, ça donne une saison compliquée. Mais je pense que nous méritons notre place en LNH et que même si ça sera dur on va se maintenir !

HN: Qu ' a t il manqué à ton équipe pour remporter la Coupe de la Ligue ?

VP: C'est vraiment facile... Pierrick Chelle ,Jérôme Fernandez et Danijel Andjelkovic, trois cadres de l'effectif. Avec notre équipe au grand complet, ça aurait été peut être différent, on ne le saura jamais et c'est frustrant...

HN: Est ce que tu penses rejoindre Montpellier cet été ou l'an prochain ?

VP: Je tiens à préciser que j'ai signé pour 2016 mais je pense que l'effectif sera sûrement le même.

HN: Pourquoi avoir opté pour Montpellier ?

VP: Montpellier est le plus grand club français avec un passé, une histoire, des valeurs et un niveau de jeu très élevé toutes les saisons. Pour ma progression ça me parait le choix le plus judicieux.

HN: Tu seras donc entouré de Diego Simonet et de Dragan Gajic en attaque. Les défenses adverses risquent de le sentir passer non ?

VP: Même si je pense être utilisé sur tout le côté droit, ça sera un plaisir d'évoluer avec ces très bons joueurs que j'aime regarder jouer. Et oui, j'espère qu'elle sera prolifique.

HN: Serais tu tenté dans quelques années par un départ dans un championnat étranger ?

VP: L'étranger m'a toujours tenté c'est vrai, mais c'est encore trop tôt. Je veux progresser en tant que joueur, connaître le haut niveau et la ligue des champions et pour ça actuellement pas besoin d'aller bien loin, Montpellier m'offre tout ça.

HN: Quel est le gardien qui te pose le plus de problème ?

VP: Ce serait prétentieux de dire aucun. Je suis pas forcément à l'aise sur les tirs longues distances donc les gardiens qui anticipent et jouent bien avec le contre me pose problèmes.

Interview réalisée par Christophe Corion