EHF - J4
Le PSG en démonstration face à Zagreb
La venue de Zagreb, qui en trois journées avait fait déjouer Kiel et bien ennuyé Veszprem, avait valeur de vrai test pour le PSG. Qui l'ont validé, avec la manière (34-23).
Veselin Vujovic, l'entraineur monténégrin de Zagreb, avait pourtant choisi de brouiller les cartes d'entrée de jeu. Laissant Filip Ivic, Luka Stepancic et Zlatko Horvat sur le banc de touche dès le coup d'envoi, il espérait sans doute surprendre Noka Serdarusic. Pari raté pour le meilleur joueur du monde 1988, puisque les siens pointaient à sept longueurs après huit minutes de jeu (8-1, 8'). Il faut dire que les Parisiens avaient mis, d'entrée, tous les ingrédients pour ne pas se laisser enquiquiner. Une grosse défense, des arrêts de Thierry Omeyer et des montées de balle fulgurantes de Jeffrey M'Tima et Luc Abalo, qui avaient déjà inscrit deux buts chacun avant même le tiers de la première période. "On savait que Zagreb jouait bien, et on voulait proposer la même agressivité dans le jeu en s'appuyant sur notre défense" expliquait Luka Karabatic, qui avait commencé le match sur le banc au profit d'Igro Vori, tandis que Daniel Narcisse soulignait l'importance de ce match sur un plan comptable et la concentration que lui et ses coéquipiers avaient montré tout au long de la partie. Etouffés, les Croates ne trouvaient jamais la clé du coffre-fort parisien, tandis que leur propre défense explosait sous les coups de Mikkel Hansen. Le Danois martyrisait Stevanovic, le gardien de Zagreb, et avec un shoot dont il a le secret donnait dix buts d'avance à Paris avant même la mi-temps (16-6, 26'), tandis que M'Tima poussait même l'avantage jusqu'à onze unités à quelques secondes de la pause (18-7, 29' puis 18-8, MT).
Hansen survole (encore) les débats
Après cette "très très bonne première mi-temps, comme jamais on ne l'avait fait auparavant" comme le disait Noka Serdarusic, il fallait bien s'attendre à une réaction croate. Au gré des rotations, les Parisiens allaient laisser revenir leurs adversaires à sept buts puisque Domagoj Pavlovic et le surprenant Antonijo Kovacevic ne perdaient pas l'occasion de réduire l'écart. "On a eu un peu de déchet technique, quelques pertes de balles qui ont permis à Zagreb de recoller un petit peu" reconnaissait Luka Karabatic. "Un relâchement, je ne sais pas, c'est aussi dû au rythme de nos matchs, où on joue tout sur un gros rythme". Un rythme que n'avait de cesse d'imposer Nikola Karabatic. Quand l'attaque placée toussait un petit peu, il était le premier à pousser les engagements rapides pour inscrire des buts faciles et briser tout espoir de come-back croate. Mikkel Hansen non plus ne connaissait pas de baisse de régime, le Danois devant attendre son dernier shoot pour en rater un. Si "la meilleure équipe du monde ne se fait pas en un ou deux mois" comme le souligne le meilleur buteur du match, lui est de toute évidence déjà bien dans le moule, meilleur buteur de la compétition ce soir de la compétition avec 35 buts. Finalement vainqueur tranquille 35-24, le PSG aborde sereinement le déplacement à Celje la semaine prochaine.
Les statistiques :
PSG Handball - RK Zagreb 34:23 (18:8)
PSG : Omeyer (13 arrêts dont 1/5 pén), Annonay (3 arrêts); Melic (1/2), Mollgaard (2/2), Vori (2/3), Kounkoud (2/3), Barachet (2/4), Gunnarsson, Abalo (2/3), L. Karabatic (1/1), Hansen (10/11 dont 4/4 pén), Narcisse (1/2), Onufryienko (0/1), N. Karabatic (7/11), M'Tima (4/7)
Zagreb : Ivic (0 arrêt dont 0/1 pén), Stevanovic (9 arrêts dont 0/3 pén); Sabljic, Vujic (1/1), Stepancic (2/4), Kontrec (1/1), Sprem (1/1), Sebetic (1/3), Rakovic (4/6 dont 4/4 pén), Horvat (1/4 dont 0/1 pén), Susnja (1/3), Sondric (0/1), T. Valcic, Obranovic (3/7), Kovacevic (4/4), Pavlovic (4/7)