Kiel se relance à l'arrachée

Mal embarqué dans cette Ligue des Champions, le THW Kiel se devait de réagir, après avoir subi un nouveau revers en concédant le match nul à Celje (23-23) la semaine dernière. Mais face aux Allemands se présentait l'ogre Veszprém en pleine forme après son dernier succès avec la manière face au PSG (28-20).

Une première mi-temps sans réelle saveur

Au grand dam d'Alfred Gislason, depuis le départ de Filip Jicha vers la Catalogne, le jeu du THW Kiel n'a plus pareille allure. Pourtant la recette est toujours la même, mais les ingrédients manquent. Et c'est une nouvelle fois ce qui ressort de l'entame de ce match. Les Kielers semblent sans solution une fois le premier temps fort offensif passé. Surtout face à une défense adverse pour le moins compacte. Les arrêts de Landin permettent de produire un jeu rapide efficace, à défaut d'un jeu placé avec une réelle consistance. Sauf que le Danois va perdre en influence au fil de la première mi-temps. Veszprém semble alors davantage en capacité d'alterner sur les différents secteurs de jeu. Aussi surprenant que cela puisse être, les Hongrois ne parviennent tout de même pas à utiliser les points faibles adverses pourtant apparents, afin de prendre le large. Bien au contraire, Kiel reste dans le coup (7-7, 20') malgré les absences de Duvnjak (suspendu) et Canellas (non utilisé). Finalement les deux équipes jouent sur courant alternatif, sans réellement faire preuve de constance pour se démarquer. A la mi-temps, la hiérarchie est respectée et c'est le leader de la poule A qui rentre aux vestiaires avec un but d'avance (11-12, MT).

De la tension jusqu'au money-time

D'entrée les Kielers reviennent à niveau, certes. Mais c'est encore une fois par l'intermédiaire de Marko Vujin sur jet de 7m (6/7 dans l'exercice), symbole du manque de solution en attaque plus que qu'une défense hongroise agressive dans le mauvais sens du terme. Et quand il s'agit de défendre, on ne le fait plus du côté allemand. Il faut à chaque fois s'en remettre à des entreprises individuelles pour s'en sortir. Justement, Landin choisit son moment pour se réveiller, et compense le manque d'efficacité des siens (16-16, 41'). Veszprém reprend par la suite un maigre avantage mais reste toujours sous pression face à une équipe galvanisée du fait d'être toujours dans la course pour la victoire. Car de sprint final il en sera question, les deux formations se retrouvant dos à dos à la 58ème, 24-24. Chema Rodriguez à la mène, les rouges ont une première balle de match...mal négociée. Il reste alors une poignée de secondes et, Dominik Klein pour son retour, vient donner la victoire à son équipe à 8 secondes du terme, 25-24. Une belle récompense pour un joueur d'ores et déjà en partance pour le H de Nantes et qui aura du se battre contre une longue blessure. Ainsi, son équipe revient à trois points du PSG, qui à l'occasion de reprendre la tête de la poule lors de son match contre Celje.