EHFCL - J8
Le PSG donne la leçon à Kiel
Dix jours après s'être imposé en Allemagne (30-26), le PSG a remis ça ce soir à domicile, en dominant le THW Kiel 37 à 30.
Si la victoire à la Sparkassen Arena de Kiel la semaine passée ressemblait à un exploit ou à un tour de force, celle de ce soir à la Halle Carpentier a parfois ressemblé à une véritable leçon. Dans une salle toute parée de blanc-blanc-rouge et après une Marseillaise reprise a capella par le public, les Parisiens n'ont pas laissé une seule chance aux Kielers, pourtant un habitué du Final Four. Après un quart d'heure d'observation, le PSG a appuyé sur l’accélérateur avant la pause, en s'appuyant, comme souvent, sur une défense de fer. Les arrêts de Thierry Omeyer permettaient à ses coéquipiers de monter les ballons rapidement, et en l'espace de dix minutes, le PSG avait creusé un trou de six buts (9-7, 15' puis 16-10, 25'). "On ne rentre pas bien dans le match, on rate trop de choses en attaque, et Paris creuse un écart qu'on n'arrive jamais à rattraper" déplorait le pivot de Kiel Igor Anic. "Notre défense n'a pas été de qualité, notre attaque pas efficace et nos gardiens n'ont pas fait beaucoup d'arrêts". Le contraste était déjà saisissant entre les deux équipes. Quand Thierry Omeyer détournait tout, Niklas Landin ne faisait qu'effleurer les tirs parisiens; quand Domagoj Duvnjak butait dans la défense parisienne, Nikola Karabatic transperçait celle de son ancien club; on pourrait continuer la comparaison pendant longtemps. A 18-12 à la pause, la mission était déjà bien engagée pour Paris.
Un quart d'heure de récital
Mais ce n'était pas fini, tant le premier quart d'heure de la deuxième mi-temps a ressemblé à un récital version PSG. Omeyer et Karabatic à la baguette, Honrubia et Mollgaard à la finition, le score prenait des ampleurs impressionnantes. A vingt minutes de la fin, les Parisiens menaient 28-17 ! Il faut dire que les Allemands n'opposaient aucune réaction, tout Canellas ou Toft Hansen qu'ils puissent être, et qu'ils passaient plus leur temps à baisser la tête qu'à tenter de rester dans le match. Seul Christian Dissinger (photo de gauche) se montrait au niveau d'une telle affiche. Avec un seul joueur capable de faire une quelconque différence, Kiel n'avait aucune chance de revenir comme il l'avait fait la semaine passée à domicile. "On fait un match plein, on est dur en défense, on a joué intelligemment en attaque" se réjouissait Nikola Karabatic, meilleur buteur de son équipe avec huit réalisations. "C'est une très grosse victoire, Kiel est une équipe qui a l'habitude d'être dans le dernier carré de la Champions League et les battre deux fois de suite, ce n'est pas rien". Car même si Noka Serdarusic profitait de la fin de match pour faire tourner, la victoire était depuis longtemps dans la poche des siens. Jeffrey M'Tima, Igor Vori et Benoit Kounkoud en profitaient pour participer à la fête et consolider une victoire impressionnante (37-30, FM).
"Un signal fort"
Le PSG vient donc de gagner trois matchs de suite face à des gros d'Europe, chose qu'il n'avait pas réussi à faire une fois en deux saisons passées. Une victoire à Veszprem la semaine prochaine le consoliderait dans le rôle de favori de la Champions League dans lequel tout Kiel le place. "Le PSG a la meilleure équipe, sur le terrain mais aussi sur le banc, contrairement à nous" constatait Alfred Gislason, tandis que Luc Abalo soulignait "les changements faits cet été pour qu'on devienne un grand d'Europe", avant de laisser Nikola Karabatic conclure : "On envoie un signal fort avec cette victoire. Les autres équipes nous respectaient pour nos noms, mais on montre avec cette victoire qu'on joue bien ensemble, qu'on n'est pas juste une liste de noms".
Les statistiques :
PSG HANDBALL - THW KIEL 37:30 (18:12)PSG : Omeyer (16 arrêts dont 1/3 pén), Annonay (1 arrêt dont 0/1 pén); Melic, Mollgaard (4/4), Vori (0/2), Kounkoud (1/2), Gunnarsson, Abalo (2/4), L. Karabatic (2/2), Hansen (7/13 dont 0/1 pén), Narcisse (3/4), Onufryienko (2/4), Honrubia (6/8), N. Karabatic (8/13), M'Tima (2/2)
KIEL : Landin (5 arrêts dont 0/1 pén), Katsigiannis (8 arrêts); Duvnjak (5/8), Ferreira (1/1), Toft Hansen (0/1), Mamelund, Sprenger (0/1), Weinhold (0/3), Dissinger (6/13), Ekberg (2/3 dont 2/2 pén), Anic (1/1), Canellas (5/9 dont 1/2 pén), Dahmke (4/4), Klein, Vujin (6/13), Oprea
Kevin Domas