Golden League
La France s'incline d'entrée
En opérant une cure de jouvence au sein de son effectif pour cette édition 2015-2016 de la Golden League, Claude Onesta répond, de par cette volonté, à une réelle nécessité. L'Euro polonais approchant à grand pas, il est l'heure de tester de nouveaux joueurs, notamment sur une base arrière décimée (Accambray, K.Nyokas et Grebille sont d'ores et déjà forfaits). Nombreux sont ceux qui ont donc honoré leur première cape en ce 5 novembre, face à un effectif danois lui aussi remanié.
Une entame en demi-teinte
Dans une ambiance assez feutrée à la Nadderud Arena, le début de match est particulièrement poussif. L'enchaînement des matchs pèse d'emblée sur les organismes. Les bleus multiplient ainsi les pertes de balles, la faute à des actions majoritairement individuelles. A la finition, Egbert puis Lasse Svan Hansen profitent d'un repli défensif désorganisé pour creuser un premier trou. Il faut alors s'en remettre à Timothey N'Guessan et sa puissance de feu pour recoller au score (5-5, 7'). Face à lui, les danois sont sans solution. Jusqu'à ce que Mikkel Hansen règle la mire au quart d'heure de jeu, terminant tout de même la mi-temps avec un très léger 3/8 au shoot.
Des bleus en difficulté passé le quart d'heure de jeu
Dans une phase de supériorité numérique après l'exclusion d'un Lingaard constamment en difficulté, la France cale. Les velléités offensives tricolores sont totalement absorbées par l'agressivité défensive adverse (11-7, 24'). L'expérience des cadres va alors parler. En profitant du faux rythme constant du match, les bleus restent à niveau. D'autant plus que Ludovic Fabregas affiche une maturité qui ne cesse d'impressionner semaine après semaine. Une dynamique positive s'installe juste avant le retour aux vestiaires, ce avant un dernier coup de canon de Balling. A la mi-temps, le Danemark est devant, 13-10.
Les Danois tout en maîtrise
La seconde mi-temps commence tout comme la première. Hansen régale à la passe tandis que N'Guessan impressionne physiquement. Jusqu'à provoquer l'exclusion précoce de Lingaard dès la 32'. Seulement, l'équipe de France est en rodage. Le jeu avec les pivots, source de nombreuses pertes de balles en est le symbole. L'écart est toujours aussi conséquent, même si Sorhaindo se démène devant, le collectif reste fragile (17-11, 38'). Guðmundsson peut dès lors faire tourner, tout en gardant la main mise sur le match. C'est alors Lasse Andersson, tout juste entré, qui vient faire résonner les montants tricolores, au bon souvenir des montpelliérains.
Un réveil tardif
Dans une salle toujours si silencieuse, le Danemark maîtrise son sujet (20-15, 50'). Jusqu'à ce que les « bizuts » de cette tournée inscrivent leurs premiers buts, accompagnés par un Fernandez ne ménageant pas ses efforts. Paradoxe du jour, du haut de ses 38 ans, l'ex capitaine des experts aura été l'un des seuls à pouvoir donner de la vitesse à une équipe pourtant rajeunie. Mais ces efforts seront vains face à des individualités scandinaves ô combien efficaces. Le dernier coup de collier n'aura pas été suffisant. Le match d'ouverture de cette première étape de la Golden League se solde donc par une victoire à l'arrachée (23-22) des danois. A charge pour le staff français de mettre à profit toute l'énergie des nouveaux venus, afin de rebondir dès samedi face à l'Islande.
Les statistiques :
Danemark : Landin (15 arrêts dont 1 pén); Hansen 4, Lauge 2, Lyngaard 2, Christiansen 2, Mensah 2, Eggert 2, Svan Hansen 2, Lindberg 2, Andersson 2, Balling 1
France : Omeyer (17 arrêts); Mahé 4, Barachet 3, N'Guessan 3, Narcisse 3, Fernandez 2, Guigou 2, Kounkoud 2, Nyokas 1, Fabregas 1, Abalo 1