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Vujic va "réaliser son rêve à Zagreb"
Le demi-centre croate Stefan Vujic retournera dans son pays natal cet été, après trois saisons passées en France. L'occasion pour lui de revenir sur ses ambitions avec son nouveau club mais aussi de faire un bilan contrasté de ses trois saisons en LNH.
A son arrivée au H, en janvier 2013, Thierry Anti disait de lui qu'il "avait un beau potentiel, de la volonté et du dynamisme" avant de préciser qu'il était un plan B et que son arrivée sur les bords de la Loire n'était dû qu'au refus du PSG de libérer Nicolas Claire en pleine saison. Au final, Stefan Vujic aura passé deux saisons et demies en France avant de finalement retourner au pays cet été. En effet, celui portait cette saisons les couleurs d'Istres s'est engagé pour une saison avec Zagreb. "En signant ici, je réalise un des rêves que j'avais depuis mes débuts dans le handball" explique-t-il. "Zagreb est un club avec une tradition très riche, mais ce qui m'a semblé important c'est le fait que les jeunes joueurs aient leur chance. J'ai eu plusieurs propositions en fin de saison, mais je n'ai pas eu à réfléchir beaucoup. J'espère avoir l'occasion de jouer la Champions League et la ligue SEHA, qui sont deux compétitions qui vous font progresser de manière significative dans un court laps de temps". Sous les ordres de Veselin Vukovic, qui a emmené ses jeunes ouailles en quart de finale de la Champions League cette saison, nul doute que la montée en régime de celui qui peut aussi évoluer arrière gauche pourrait se faire à vitesse grand V.
Mais avant de s'attaquer aux hauts sommets européens, il faudra d'abord que le physique du jeune Croate tienne. C'est d'ailleurs une blessure à l'épaule qui l'a ennuyé une grande partie de cette saison, au point de le forcer à se faire opérer fin 2014 avant de revenir peu avant la fin de la saison en LNH. "J'ai repris il y a un mois avec Istres, et cela m'a rendu très heureux. D'un point de vue psychologique, il était compliqué de regarder les coéquipiers jouer sans pouvoir les aider." D'autant plus que Gilles Derot, le coach, attendait de lui d'être un véritable leader sur la base arrière, après de bonnes aptitudes aperçues du côté de Nantes. Mais l'expérience n'est pas complétement négative pour autant. "Je suis très critique vis à vis de moi même et je ne peux pas dire que je suis pleinement satisfait de moi-même. Mais d'un autre côté, il faut aussi voir que je n'ai pas eu beaucoup d'occasions de m'exprimer. Mais même quand j'étais sur le banc ou dans les tribunes, j'ai vu voir jouer certains des meilleurs joueurs du monde" raconte celui qui avait fait ses débuts avec la maillot à damiers à l'été 2014. "Ces trois ans en France ont influencé mon développement en tant que joueur et en tant que personne, et je n'exclus pas un retour".
Kevin Domas