Metz prend une option

Dans une rencontre où Issy-Paris aura toujours fait la course derrière Metz, les Lorraines se sont logiquement imposées sur leurs terres pour cette demi-finale aller des play-offs (33-27). Privées de Marija Jovanovic, touchée à la cheville gauche, les Parisiennes se seront essentiellement basées sur deux individualités en attaque : Stine et Hanna Oftedal. Côté Dragonnes, la profondeur de banc et la rentrée de Laura Glauser entre les poteaux auront notamment fait la différence en seconde période.

Face à une défense parisienne bien en place, les Messines font bien circuler le ballon en début de rencontre. Avec Grace Zaadi à la baguette, l'attaque messine trouve des solutions, tantôt aux ailes, tantôt sur Yvette Broch (4-2, 5'). Un peu moins percutante qu'à l’accoutumée, la défense de Coralie Lassource et consorts monte dans les tours au fil du match. De l'autre côté du terrain, Stine Oftedal débute son récital. En appui, en dessous, en dessous, la demi-centre norvégienne marque dans toutes les positions et dirige l'attaque parisienne d'une main de fer. Et lorsqu'elle ne trouve pas de solution, c'est une autre Oftedal, Hanna, qui est à la conclusion (10-9, 17'). Pour contrer son insolente réussite, Jérémy Roussel choisit donc de faire une défense stricte sur Stine après avoir posé son temps-mort (11-10, 21'). La rentrée de la jeune Déborah Kpodar sur l'aile gauche messine est une réussite puisqu'elle inscrit trois buts dans les neuf dernières minutes de la première mi-temps (17-13, MT).

Les pénaltys pleuvent en début de seconde période (20-16, 35') et l'écart ne bouge pas. Mais alors qu'Issy-Paris semble à deux doigts de la rupture (22-17, 38'), c'est finalement - et une nouvelle fois - les soeurs Oftedal qui remettent la formation parisienne dans le bon sens (23-20, 42'). Mais la gardienne messine fait du bien à la défense messine. Ana Gros provoque, percute et obtient des sanctions. Paule Baudouin transforme les pénaltys (27-22, 48'). Sur un ultime jet de 7 mètres, l'arrière slovène donne un avantage important au Metz Handball pour remporter cette première manche (33-27, FT) mais les protégées de Jérémy Roussel le savent, rien n'est encore fait.

Nina Kanto, capitaine de Metz (dans Le Républicain Lorrain) : "Il nous reste soixante minutes à jouer, il faut rester prudent. C’est bien, on part avec un beau capital (6 buts) , ça donne de la confiance, mais Jovanovic pourrait être opérationnelle au match retour. Encore une fois, il ne faut pas s’enflammer. C’était important de gagner aux Arènes devant notre public. Il faut que l’on redevienne l’équipe difficile à battre à domicile que nous étions."

Pablo Morel, entraîneur d’Issy-Paris (dans Le Républicain Lorrain) : "On a couru après le score durant tout le match, fait l’accordéon, mal géré nos infériorités numériques… Notre manque de compétition s’est aussi vu par moments, surtout aux deux extrémités de la rencontre. A l’arrivée, l’écart est conséquent mais six buts, ça se rattrape. C’est une demi-finale en 120 minutes. Pour faire mieux au retour, il faudra élever notre niveau."