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LFH - Dijon

Marie François, "vraie bourguignonne"

, par Dalibor

Le CDB, c'est la jeunesse. Champion de D2F l'an dernier, neuvième de la saison régulière cette année, c'est grâce à un fin cocktail qui mêle jeunesse à expérience que Dijon compte bien se maintenir cette saison en LFH. Handnews est allé à la rencontre d'une des figures de cette équipe, sélectionnée pour la première fois en équipe de France A, à 21 ans, en novembre dernier : Marie François. Portrait.

photographe-cdb-nimes-26-01-law-tag-5194 Après s'être essayé à l'équitation et à la danse, Marie François découvre le handball à sept ans. "C'était mon père qui avait vu dans le journal que Dijon jouait un match à domicile un samedi soir, explique l'intéressé. On y est allés et, une fois la rencontre terminée, je lui ai demandé "bon, quand est­-ce que j'en fais moi?" Et tout a commencé comme ça..." Déterminée, elle s'essaye à la petite balle pégueuse dès la semaine suivante. C'est à ce moment qu'elle signe sa première licence : au Cercle Dijon Bourgogne, club auquel elle a toujours été fidèle depuis. "Avec Léa Terzi et Marie Prouvensier, nous sommes les trois vraies bourguignonnes de l'équipe finalement, précise Marie François. On ne rejoint pas ce club par hasard, il y a de vraies valeurs familiales, une histoire. Personnellement, je m'y sens très bien."

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Marie François (debout, deuxième en partant de la droite) avec les -18 du CDB

Les années passent et les yeux des spécialistes se tournent de plus en plus vers ce grand gabarit du CDB. "Dès le début, on m'avait mis sur la base arrière, explique Marie François. Tantôt à droite, tantôt à gauche mais aussi demi­centre. J'ai toujours eu un physique assez costaud (1,77m). J'ai grimpé les échelons sans trop me poser de questions, jusqu'à ce que je sois pris au pôle espoir de Dijon, puis au Centre de Formation." Naturellement, le handball a très vite pris une place centrale dans sa vie. "Anthony Favier, Yohann Langlois, Elena Gropozila, Christophe Maréchal... Je pourrais remercier beaucoup de personnes qui ont cru en moi et qui m'ont donné ma chance", sourit l'arrière gauche bourguignonne.

Pour progresser, Marie François ne s'est occupée que d'elle. "Je n'ai jamais voulu reproduire ce que d'autres faisaient, détaille-­t­-elle. Je n'aime pas forcément parler de ça car j'ai l'impression de passer pour quelqu'un de prétentieux, mais je ne pourrais pas vraiment citer une idole, que ce soit dans mon sport ou dans un autre. J'ai beaucoup de respect pour énormément d'athlètes, ça oui, mais je n'ai jamais cherché à copier quelqu'un. Je fais mon petit bout de chemin, voilà tout."

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En 2011, François fait ses premiers pas avec le groupe pro. Crédit : Focale.info / T.Hazebrouck
Crdd

Entre les matchs et les entraînements, Marie François passe du temps à parfaire son anglais. "C'est important de penser à autre chose que le handball. Et puis j'aime bien faire du shopping. Beaucoup de shopping, en fait, rigole-­t­elle. On va aussi voir les autres équipes de Dijon avec la JDA basket par exemple." Même si elle avoue avoir un faible pour le sandwich au thon du Subway, Marie François regrette de ne pas pouvoir cuisiner dans son appartement. "J'ai un vrai problème avec ça car ma cuisine est toute petite, explique­-t­-elle. Pourtant, dès que je retourne chez mes parents, souvent le week­end, il m'arrive de passer une journée entière à cuisiner. Mais ce qui est bien au CDB, c'est que chaque joueuse apporte une touche d'exotisme à nos repas : Ukraine, Tunisie, Slovaquie, on a le choix!"

Et la vie à Dijon, comment est­-elle? "La ville est ni trop grande, ni trop petite, explique­-t­-elle. C'est vraiment une ville à taille humaine où tu peux croiser des gens que tu connais dans la rue. Mais tout se sait très vite aussi !" Un jour, elle se le promet pourtant, elle ira vivre quelque part plus au sud. "Je voudrais bien aller vivre dans le sud avec le soleil, lâche-­t­-elle pensive. Je rêve de retourner en République Dominicaine ! J'y étais allé avec l'équipe de France Junior et j'avais adoré. J'espère y retourner bientôt." Et en cas de coup de blues, elle a la parade. "Il suffit d'inviter Noura Ben Slama, notre gardienne, sourit Marie François. Elle, si tu l'invites chez toi, en quelques minutes, elle te redonne le sourire !"

Le 9 mai prochain, le CDB jouera sa deuxième rencontre à domicile de play­-down contre Dijon. "Avec la musique de Barbara Moretto dans le vestiaire", précise la Dijonnaise. A Dijon, c'est donc une autre néo­internationale de 21 ans qui gère les avant­-matchs du CDB. Décidément, en Bourgogne, c'est bien la jeunesse qui a le pouvoir...

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