Issy s'est fait peur face à Besançon

Défaites à Metz, Issy-Paris avait à cœur préserver leur invincibilité à domicile avec la réception de Besançon pour ne pas être décroché du groupe de tête. Une équipe de Besançon ambitieuse, calée juste derrière Issy-Paris au classement et venue pour réaliser le bon coup de cette seixième journée. Au terme d’un final haletant, les Parisiennes se sont imposées après une deuxième mi-temps très compliquée (27-26).

Le début de match est à l’avantage des Parisiennes, plus en jambes que leur adversaire. Malgré la prise en stricte précoce de Stine Oftedal, les Lionnes trouvent des solutions en écartant le jeu et en passant par les ailes. Aidée par la réussite de Zalewski (7 buts), Issy-Paris creuse l’écart (4-1, 6’). Malgré une supériorité numérique, les Bisontines ne trouvent pas la solution en attaque, la faute à une excellente défense parisienne, qui lit parfaitement le jeu autour du pivot proposé par l’ESBF (7-3, 10’). Toutefois, les joueuses de Raphaëlle Tervel s’accrochent et reviennent à seulement trois buts par l’intermédiaire d’Amanda Kolczynski (10-7, 19’). Issy-Paris, un peu plus maladroit, fait le dos rond. Avant la pause, Stine Oftedal s’arrache par deux fois à 9 mètres et permet à son équipe de rejoindre les vestiaires avec une avance de cinq buts (15-10, MT).

Besançon affiche un tout autre visage en ce début de seconde mi-temps. Dans les cages, Munoz remplace Gabriel pas en réussite en première mi-temps. Tout le contraire des Parisiennes qui, malgré cinq bonnes premières minutes, déjouent. Les Bisontines réduisent l’écart (18-16,41’) et obligent Pablo Morel à poser un temps mort pour recadrer ses troupes. Cependant, rien n’y fait : ses joueuses ne parviennent pas à inverser le cours d’un match qu’elle maîtrisait jusqu’alors. Munoz, auteure d’une belle rentrée, met en échec les tireuses (9 arrêts) tandis qu’Alonzo, Dazet et Plazanet donnent le rythme (19-19, 44’) au sein de l'attaque franc-comtoise. En face, Jovanovic, toujours aussi précieuse, inscrit trois buts qui maintiennent son équipe à flot et lui offrent même une légère avance (24-22, 49’) . La défense parisienne ne parvient toutefois pas à se mettre au diapason face au jeu tout en mouvement proposé alors par Besançon. Dazet, inspirée, donne même un but d’avance à Besançon à cinq minutes de la fin (25-26, 55’).  Mais c’était sans compter l’abnégation de S.Oftedal, décidément très à l’aise en fin de période, qui de deux tirs gagnants offre la victoire à son équipe (27-26, FT).

Après cette fin de match compliquée, Pablo Morel préfère retenir la victoire : "C’était le piège attendu. C’était une équipe en face qui était joueuse, qui s’est adaptée en proposant plusieurs tactiques défensives. On s’est laissé emporter par un faux-rythme et on s’est compliqué la tâche. Après, on joue tous les trois jours, c’est dur de relancer la machine à chaque fois. On a une bonne capacité de réaction. Pas mal de jeunes ont beaucoup joué, Maryam fait une belle deuxième mi-temps. Stine aussi dans le money time. On va retenir les 3 points."

Forcément déçue au vu du scénario du match, Raphaëlle Tervel, elle s'en voulait même personnellement à l'issue de la rencontre : "J'aurais du poser mon temps-mort dans les cinq dernières minutes ! Je m'en veux beaucoup ! Les filles ont fait un super match avec une très grosse deuxième période. On a une équipe jeune encore, je m'en veux personnellement. Il faudra être capable de reproduire ce genre de matchs à l'avenir. Paradoxalement, c'est notre premier "résultat" à l'extérieur de la saison, malgré la défaite puisqu'on était passé totalement à côté à l'UBB-MB, par exemple."

Par Alexandre Tange