LFH - Play-Offs
Nîmes rejoint le dernier carré !
Alors que le président du Nantes Loire Atlantique Handball s’était montré exigeant envers ses joueuses, elles n’ont pu répondre à un adversaire nîmois trop fort pour pouvoir espérer se qualifier en demi-finale. Elles se sont une nouvelles fois inclinées face aux coéquipières de Nina Jericek, quasi-parfaite ce soir (7/8), sur le score de 33-28.
En première période les Nantaises se sont montrées envieuses avec une défense très agressive et une attaque très précise. Cela leur permet de vite mener face à une équipe de Nîmes qui a du mal à trouver ses marques dans un 7 majeur remanié (Dancette arrière droite et Champion ailière droite laissant Camille Ayglon sur le banc). Ce sont d’ailleurs les visiteuses qui vont creuser le premier écart (5-7, 10’). Ecart qui va être vite remonté par les coéquipières de Mouna Chebbah (4-4, 7'). Cela n’est pas pour plaire à Jan Basny, l’entraineur de Nantes, qui va tenter de remettre ses troupes dans le sens de la course. Cependant, les Gardoises vont mener à la mi-temps (16-14, 30'). En deuxième période, les Nantaises vont espérer pendant cinq minutes. Pourtant emmenées par une bonne Estelle Nze-Miko, ancienne Nîmoise, qui réalise un bon 6/10 au shoot, les joueuses venues de Loire Atlantique se verront distancées de six buts à un quart d’heure du terme (26-20). Ce n’est pas pour autant qu’elles ont lâché le match, elles reviendront à la fin pour finalement s’incliner sur le score de 33-28, sur dernier but de Laura Ceccaldi juste avant le buzzer final.
Le groupe nantais devra se ressaisir pour décrocher une cinquième place synonyme de coupe d’Europe face à un adversaire qu’il a joué récemment, l’OGC Nice. Un match qui leur avait permis de se qualifier pour cette phase de play-off. Pour les joueuses de Christophe Chagnard, il faudra rééditer l’exploit de la demi-finale de coupe de France et vaincre Fleury, champion de France de la phase régulière, dimanche prochain au Parnasse, puis à l'extérieur le jeudi 21 mai.
Les réactions :
Allison Pineau (HBC Nîmes) : « Bousculées mais il fallait s’y attendre vu le score du match aller. Il fallait s’attendre à ce qu’elles nous rentrent dedans dès le début du match. On a su resserrer le jeu dans les moments où on arrivait moins à jouer et après la défense a aussi fait la différence, comme au match aller et je pense que c’est aussi là que l’on crée notre succès. Je pense que l’efficacité a beaucoup joué. On a récupéré beaucoup de ballons, on marque des contre-attaques et je pense que ce sont aussi des points forts de Nîmes cette saison. Il faut continuer comme ça, on a rempli un objectif, on était passé à coté d’un autre avec la Coupe de France. Maintenant qu’on est européennes c’est que du bonus. J’espère qu’on arrivera à aller chercher quelque chose d’autre, rendez-vous dimanche prochain ! C’est un gros morceau qui nous attend, finaliste de la coupe de la Ligue, championnes sur la saison régulière, finalistes de la coupe d’Europe. Ce sont deux matchs d’un autre niveau qui nous attendent avec un gros effectif. »
Priscilla Marchal (HBC Nîmes): « On a travaillé ensemble toute l’année et c’est pour ça qu’on arrive à les battre en fin de saison. On a su libérer plus de ballons par rapport à avant je pense. Le fait que le collectif tourne ça permet d’avoir des variations dans notre jeu. Nantes est une bonne équipe, elles ont de la fluidité dans leur jeu, on a su bien défendre même si on prend 28 buts on a quand même su rester dans le match pendant 60 minutes.
Qu’est-ce que cela vous fait de jouer contre vos futures coéquipières ?
J’étais Nîmoise à 100%, je le serai jusqu’à la fin de la saison. Après je suis contente que Nîmes soit européen, j’aurais bien voulu que Nantes soit européen aussi. Ca m’a permis de voir leur jeu et de voir comment est l’entraineur en match et puis on verra l’année prochaine ! »
Estelle Nze-Miko (NLA) : « Je pense que les résultats parlent d’eux-mêmes, sur ces deux semaines Nîmes est une équipe meilleure que nous. Malgré un premier match difficile on n’a pas réussi à remonter la pente aujourd’hui. On va vite passer à autre chose, on a une place 5/6 qui est aussi européenne, c’est important qu’on l’ait pour le club. Ce sera contre Nice et ça ne va pas être facile non plus. On y a cru, on va vite rebondir et se préparer pour autre chose maintenant. On a déjà gagné contre Nice il n’y a pas si longtemps que ça, tout est possible on verra bien ».
Camille Aoustin (NLA) : « Il nous a manqué beaucoup de choses. Je pense que dans quasiment tous les domaines on a été surclassées, on a manqué de tout. On fait le dos rond à domicile et ça nous aurait permis de venir ici avec d’autres ambitions et pas un moins 7 à rattraper. On savait qu’il fallait faire un exploit ici et puis on est trop loin. Il y a trop d’erreurs individuelles, elles nous mettent beaucoup plus de pression, elles sont plus agressives que nous en défense, elles récupèrent plus de ballons, elles ont plus d’arrêts, moins d’échec au tir. Il n’y a pas photo sur ces deux matchs, on mérite ces deux défaites. Nice est une équipe qui nous réussit bien, on a gagné deux fois là-bas mais les play-offs c’est un nouveau championnat qui commence, on l’a vu ce soir, on avait gagné ici de plusieurs buts même si l’effectif de Nîmes a changé. Nice ont accroché Metz, elles ont failli les éliminer, ça va être âpre et il va falloir qu’on soit meilleures défensivement si on veut faire des résultats lors de ces play-offs ».
Statistiques :
Nîmes : Carretero, Colic (54’ 15 arrêts). Marchal (1/1), Lombardo (0/1), Champion (0/1), Ayglon (3/3), Dancette (4/7), Asperges, Ceccaldi (1/1), Chebbah (7/12), Clavel (1/2), Goiorani (4/5), Pineau (5/10), Jericek (7/8). Exclusions à : Jericek (19’45), Goiorani (52’07), Asperges (41’55). Nantes : Alvarez-Lafuente (40’ 4 arrêts) Gelot (20’ 6 arrêts). Diniz (2/2), Prudhomme (1/3), Popovic (7/10 dt 4/4 pen.), Abba, Godel, Aoustin (2/4), De La Bretèche (3/4 dt 1/1pen.), Lovric (1/3), Stoiljkovic (3/5), Nze-Miko (6/10), Le-Hir (2/5), Coatanéa (1/3). Exclusions à : Diniz(7’39), Stoiljkovic (53’29), De La Bretèche (55’10), Nze-Miko (57’39).
De notre correspondant sur place, Maxime Cohen