LFH
Retour sur la onzième journée
C’est l’exploit de cette onzième journée ! Après leur défaite au Havre (26-29), les Nîmoises se sont rachetées face à l’un de leurs concurrents directs pour la course aux play-offs... Et de quelle manière ! Les Gardoises ont fait tomber le Metz Handball qui n'avait plus perdu sur ses terres en championnat depuis huit ans. C’était pourtant bien parti pour les locales qui ont su imposer leur rythme d’entrée de jeu pour creuser prendre rapidement un avantage de +2 (4-2, 4'). Mais, rapidement, trop rapidement même pour les Lorraines, leur machine défensive s'est déréglée. Lorsque Blandine Dancette égalise (5-5, 8'), Metz ne mènera jamais plus à la marque. Camille Ayglon ou Mouna Chebbah se baladent dans la défense adverse et les Nîmoises virent en tête à la pause (15-16, MT). L’absence de Grace Zaadi n'aidant pas, Jérémy Roussel ne parvient pas à trouver la solution. Seule Nina Kanto, encore, et Sonja Basic, recrue décidément plus que précieuse en ces temps difficiles, donnent vraiment satisfaction, accompagnées par leurs gardiennes (22-22, 41'). C'est trop peu pour contenir les filles de Christophe Chagnard qui, en plus de trouver des solutions sur leur base arrière, se jouent également de la défense messine grâce à leur pivot Julie Goiorani ou aux ailes avec Blandine Dancette notamment. Les Nîmoises mettent donc fin à une série incroyable d’invincibilité aux Arènes de Metz et rejoignent même leur adversaire du soir à un point au classement général.
Jérémy Roussel (Metz dans Le Républicain Lorrain) : "Ce qui m’agace c’est notre attitude. J’ai une équipe qui s’est mise à pleurer quand les choses ont commencé à se corser et qui s’est fait piéger sans chercher à s’impliquer tactiquement dans l’urgence. Beaucoup de joueuses sont revenues de vacances sans leur esprit conquérant."
Christophe Chagnard (Nîmes dans Le Républicain Lorrain) : "Cette victoire nous donne trois points et c’est bien là l’essentiel. On n’avait rien à perdre en venant à Metz. J’ai dit aux filles de se lâcher et c’est ce qu’elles ont fait."
Et de trois ! Le Havre a plus que confirmé son retour en forme après sa troisième victoire d'affilée ce week-end sur le terrain de Nice (30-27). Une victoire qui s'est dessinée dans le dernier quart d'heure de la rencontre alors que les Niçoises n'avaient jamais réussi à imprimer leur rythme. Le début de rencontre a pourtant été mené tambours battants par Karen Knustdottir (6-4, 6') mais a aussi enfin montré Ramune Pekarskyte sous un grand jour. L'arrière lituano-islandaise arrivée cet été en Normandie a livré sa prestation la plus aboutie en inscrivant sept buts. Profitant des erreurs défensives niçoises, les Havraises menaient dès la pause (14-16, MT). Alexandra Lacrabère tenta de sonner la révolte des Azuréennes au début de la seconde période mais les Havraises parvenaient bien à exploiter le jeu sur grands espaces (18-22, 43'). Et même lorsque les Normandes trouvaient moins de solutions, Linda Pradel fermait la maison bleue ciel. Finalement, Le Havre décroche un nouveau succès et retrouve une place qualificative pour les play-offs.
Cléopâtre Darleux (gardienne OGC Nice) : "Une défaite au goût amer… Nous étions sur une note positive avec le match nul décroché à Metz quelques jours avant ce match face au Havre. Nous avons livré une prestation médiocre notamment en défense en encaissant 30 buts. C’est dommage car une victoire aurait pu nous relancer dans le championnat."
Restées sur deux défaites de suite à Nîmes, les Unionaises de retour sur leur parquet face à Issy-Paris n’ont pas retrouvé le chemin de la victoire. Après un début de rencontre équilibré (3-3, 6'), la défense bordellaise a subi les assauts des sœurs Oftdeal, Stine et Hanna, qui ont permis aux siennes de prendre les commandes du match (3-5, 11'). Alice Levêque et les Bordelaises ne sont pas décrochées pour autant mais ne parviendront pas à renverser la vapeur (13-15, MT). Mais, très vite en seconde période, Marija Jovanovic éteindra tout espoir de victoire unionnais. La Monténégrine (10 buts), impeccable aux pénaltys, est précieuse et IPH prend le large (17-22, 41'). Le dernier coup de collier parisien alors que l'UMB-B était revenue à deux buts (24-26, 51') sera fatal au locales qui s'inclinent (27-33, FT). C’est la huitième défaite en neuf matchs pour la bande d’Emmanuel Mayonnade qui n’a toujours pas gagné en 2015.
Emmanuel Mayonnade (entraîneur UMBB) : "J'avais dit aux filles avant le match que dans nos nombreuses rencontres face à Issy-Paris l'an passé, on avait rarement été mis en grosses difficultés. Aujourd'hui, on a ce ballon d'égalisation à 25-25 qu'on ne met pas, certes... Mais il y a aussi tout le jeu d'avant cela, avec ses imperfections. Face à une équipe de ce calibre-là, ça ne pardonne pas. C'est malheureux car l'écart est grand en fin de match, mais le problème est plus d'ordre physiologique... On souffre toujours d'un manque de rotations... On ne peut pas demander autant à Alice Lévêque, qui a joué une heure entière, qu'à Stine Oftedal, qui a pu souffler 5-6 minutes et faire une belle fin de match."
De son côté, Nantes a décroché la quatrième victoire de sa saison face à Dijon (32-30). Grâce notamment à une Ivana Lovric époustouflante (13 buts), les Roses ont arraché ce succès dans les trois dernières minutes de la rencontre (29-29, 57'). Une victoire qui les replace à la septième place du classement. Enfin, Fleury s'est largement imposé à Toulon (31-27) et garde la tête de la LFH. A noter le grand match de Marion Callavé dans son but (20 arrêts/39).