LFH
Retour sur la quatorzième journée
C’était l’affiche de cette 14e journée de LFH : les Messines devant les Niçoises. Une rencontre synonyme aussi du retour de l’internationale française, Cléopatre Darleux dans le but azuréen. Après un match nul ramené de Toulon (26-26) une semaine auparavant, les Dragonnes n'avaient plus le droit à l'erreur pour ne pas laisser Fleury s'envoler au classement général. Le début de match est poussif. Pertes de balle, tirs manqués, à ce jeu, ce sont les Messines qui sont les moins mauvaises (5-2, 9'). Alexandra Lacrabère n'est pas dans son assiette mais Karen Knustdottir (5 buts) se charge de remettre les Niçoises dans le droit chemin en étant impeccable à l'exercice des jets de 7 mètres (8-6, 22'). A la mi-temps, Metz ne mène que d'un but (10-9, MT). La seconde période n'offre pas une qualité de jeu meilleure. Sonja Basic (3) donne pourtant trois nouveaux buts d'avance aux locales (14-11, 37') mais leur défense trop rugueuse leur joue finalement des tours. En supériorité numérique, les Niçoises en profitent pour plonger les Messines dans le doute (18-21, 50') mais la rentrée de Gervaise Pierson s'avèrera décisive. Ses cinq arrêts sur neuf tentatives dans les dix dernières minutes permettent finalement aux jaunes et bleues de décrocher le nul (23-23, FT). Metz figure désormais à cinq points du leader, Fleury, tandis que Nice occupe la septième place.
Jérémy Roussel (Metz dans Le Républicain Lorrain) : "On a été très poussif offensivement, on a balbutié et manqué de créativité. Mathématiquement, le résultat n’est pas si mauvais que ça mais c’est le contenu qui me gène."
Sébastien Gardillou (Nice dans Le Républicain Lorrain) : "Je suis satisfait même si on a eu les balles pour faire un tout petit peu mieux. Mais bon, ramener un nul de Metz, c’est déjà une performance. Je m’en contente aisément. La prestation de mon équipe a été globalement bonne, c’est ce qui m’intéresse."
Lanternes rouges avant cette rencontre, les Havraises de Sandor Rac, se devaient de gagner à domicile face à une équipe de Nîmes en forme pour espérer rester dans la course aux play-offs de LFH. Le début de match est équilibré mais l'attaque havraise est trop imprécise pour espérer déstabiliser les Gardoises (3-7, 14'). Trois buts en un quart d'heure, dont deux pénaltys, Sandor Rac pose alors logiquement son temps-mort pour recadrer ses troupes. Mais rien n'y fait. Lorsque son attaque trouve des solutions, sa défense manque de vigilance. A la mi-temps, Nîmes mène largement (10-15, MT). Alors que les Normandes semblent à court de solution en attaque, l'exclusion définitive (3 x 2 minutes) de Camille Ayglon leur ouvre des perspectives inespérées. Plus percutantes, plus précises, les locales infligent un 7-2 à leurs adversaires avec un but de Jessica Alonso Bernardo (4 buts) (22-22, 47') alors que le visage de cette rencontre a complètement évolué. Mouna Chebbah (7) toujours muselée, les protégées de Christophe Maréchal se heurtent à Linda Pradel. Finalement, les Havraises s'imposent (29-26, FT) et remontent à un point de la zone des play-offs.
Sandor Rac (entraîneur du HAC dans paris-normandie.fr) : "C’est un ouf de soulagement. On a fait une mauvaise première mi-temps et Nîmes méritait d’être devant, sans pour autant faire un grand match. Mais on a pris beaucoup de buts par les pivots, et quand nous avons réglé ce problème en deuxième période, ça a été mieux défensivement. Il faut avouer que le carton rouge de Camille Ayglon nous a aidés, mais c’est en vertu de l’application des nouveaux règlements, et comme Jericek n’était pas là, ça a privé Nîmes d’une rotation importante. Mais notre mérite n’en reste pas moins réel. C’est la première fois cette saison que nous inscrivons 19 buts en une mi-temps et c’est ce que je recherche. Le match de ce soir doit en tout cas prouver aux filles que même avec cinq buts de retard, dans le handball actuel, rien n’est impossible."
Christophe Chagnard (entraîneur de Nîmes dans paris-normandie.fr) : "L’arbitrage a lourdement pesé sur l’issue des débats et a changé la physionomie de la rencontre. A partir de là, je n’ai pas grand-chose à ajouter. C’est la première fois dans ma carrière que je parle de l’arbitrage, et il n’y a pas que le carton rouge de Camille Ayglon sur lequel on peut discuter, mais dans l’ensemble nous avons été lourdement sanctionnés. "
Une semaine après avoir été éliminé de Coupe de France dans la Cité des Ducs (27-32), les Parisiennes ont infligé à Nantes une défaite significative (31-23). Après un début de match très poussif (3-4, 12'), IPH prend les commandes grâce notamment à ses ailières Karolina Gardoni (5 buts) et Coralie Lassource (4) (9-7, 18'). Côté nantais, Camille Aoustin (3) et Ivana Lovric (2) sont les joueuses clés de cette première période. A l'issue de trente premières minutes sans folie, IPH mène la marque (15-13, MT). Le retour des vestiaires est cinglant pour les Roses. Portées par Armelle Attingré, les Parisiennes inscrivent un 6-0 qui se révélera décisif (22-15, 40'). La défense nantaise ne parvient pas à maîtriser les soeurs Oftedal (4 buts pour Hanna, 5 pour Stine) et Jelena Popovic (7) se retrouve souvent trop seule en attaque. Issy-Paris s'impose finalement largement et conforte sa place sur la troisième marche du podium.
Dijon aura longtemps tenu tête à Fleury avant de céder dans le dernier quart d'heure de la rencontre. Malmenés durant quarante-cinq minutes, les Panthères doivent leur salut notamment à Alexandrina Barbosa (8 buts) qui a permis de décrocher une victoire précieuse puisqu'elle permet de faire un peu plus le trou au classement avec Metz. Pourtant, les Dijonnaises, sans Marie Prouvensier, ont longtemps fait jeu égal avec Fleury et menaient même au tableau d'affichage à vingt minutes de la fin (17-18, 40') avant d'encaisser un 7-1 rédhibitoire (24-19, 50').
Frédéric Bougeant (Fleury dans La République du Centre) : "Il faut être indulgent avec les filles. Elles viennent de livrer leur troisième match en une semaine et ce n'est pas simple. Sur la fin, les individualités ont fait la différence, notamment avec Cabral Barbosa qui est venue gagner deux duels importants."
Christophe Maréchal (Dijon dans Bien Public) : "En fin de match, on prend un 3-0 en sous-nombre. Après, on défend un peu plus haut, ce qui leur ouvre le jeu. Nous, on baisse un peu, elles augmentent leur niveau de jeu et Barbosa fait la différence. Maintenant il faut que l’on se serve de ce match pour la suite."
Blessée au dos, Marta Lopez Herrero est forfait jusqu'à la fin de la saison avec Fleury.
La dernière rencontre de cette quatorzième journée entre l'UMB-B et Toulon se disputera le 13 février prochain. Classement ici.