LNH - J20
Le PSG est prêt pour Veszprem
Sans avoir à forcer son talent, le PSG Handball s’est largement imposé face à Sélestat (36-26) mercredi soir à Coubertin. Les parisiens peuvent désormais avoir les yeux rivés sur leur quart de finale aller de Ligue des Champions contre Veszprem dimanche.
Affronter Sélestat entre une demi-finale de Coupe de France et un quart de finale de la Ligue des Champions avait tout du piège pour le PSG. Le moindre faux pas aurait fait tâche dans un mois d’avril décisif pour les joueurs de la capitale. Ces derniers n’ont pas laissé longtemps planer le doute : ils se sont montrés intraitables dès les premières minutes, étouffant une équipe alsacienne bien vite dépassée par le rythme imposé par les locaux.
Sérieux, Paris déborde le SAHB
Treizième défense de LNH, Sélestat s’était pourtant remis dans le sens de la marche après son succès à domicile la semaine passée contre Tremblay (32-31). Mais cette fois-ci, la marche était trop haute. Il faut dire que lorsque toutes les stars parisiennes sont au diapason, la machine est redoutable. Hansen sur penalty, puis Honrubia ainsi que Patrice Annonay dans les cages, excellent et en pleine réussite, affichent rapidement la couleur (4-2, 4’). Sélestat rencontre toutes les difficultés du monde à contourner la défense parisienne. Seri est bien seul à trouver la solution en attaque. Pendant ce temps-là, Hansen et Abalo (6 buts en première période) font le spectacle (9-4, 12’).
La défense parisienne aborde le match avec sérieux, à l’image d’un Gojun prêt à surgir sur le moindre ballon qui rôde autour de lui. Le PSG, qui peut s’appuyer sur la meilleure attaque de LNH et la deuxième meilleure défense de l’Elite, joue un cran au-dessus de son adversaire. Christian Gaudin semble bien démuni sur son banc face aux fautes techniques de ses joueurs et à leur manque de réussite devant Patrice Annonay. Sélestat reste en effet six minutes sans marquer, puis reste à nouveau muet pendant huit longues minutes. L’addition est lourde (13-5, 19’). Beauregard sonne la révolte mais Paris est déjà loin au tableau d’affichage. Sous les applaudissements de Coubertin, Mladen Bojinovic participe aussi à la fête et clôture la première période sur un but plein de malice (19-10).
Paris déroule
Dans l’optique du quart de finale dominical contre Veszprem, Philippe Gardent opère une large revue d’effectif pour ne pas fatiguer ses cadres. Gunnarsson et Bojinovic en profitent ainsi pour accumuler du temps de jeu, une denrée rare depuis le début du championnat. Cela n’empêche pas Paris de continuer son cavalier seul (22-13, 36’). Avec quatre points de retard sur le premier non relégable, Sélestat doit engranger le maximum de points dans la dernière ligne droite du championnat. Les joueurs de Christian Gaudin n’avaient pas fait de leur déplacement à Paris une priorité, mais tentent de stopper l’hémorragie en mettant davantage de rythme en défense (23-16, 40’).
Les parisiens sont moins tranchants qu’en première période et donnent l’impression de gérer leur avance. Ils sont ainsi plus brouillons en attaque et se créent moins de décalages que lors des 40 premières minutes. Patrice Annonay est quant à lui toujours aussi décisif dans les buts, s’imposant par exemple sur penalty face à Gudjonsson (26-17, 45’). La messe est dite depuis longtemps. La priorité pour Paris est de rester sérieux dans le dernier quart d'heure et d'éviter les blessures. Les hommes de Philippe Gardent assurent et s'imposent au final de 10 buts (36-26). Dimanche, le PSG joue une grosse partie de sa saison contre Veszprem. Le combat s'annonce intense. On a hâte d'y être pour enfin juger ce Paris-là face à l'une des meilleures formations européennes du moment.
Olivier Poignard, à Coubertin