Créteil n'aura rien à perdre à Paris

Match décalé de la 21ème journée de LNH ce soir entre le PSG et Créteil, moins d'un mois après un match de coupe de France échevelé qui avait tourné du côté parisien (28-25). Présentation.

Déplacé à la demande des Parisiens pour qu'ils puissent préparer le match de Champions League face à Veszprem, le match de LNH de ce soir entre le PSG et Créteil sera loin d'être une formalité pour les hommes de Philippe Gardent. Alors qu'ils rentrent à peine d'un déplacement infructueux en Hongrie, les Parisiens ne peuvent pas se permettre de prendre l'équipe cristolienne à la légère, sous peine de faire une croix sur le titre de champion. "De toute façon, quand on joue le PSG à cette époque de l'année, ils sont souvent coincés entre deux échéances" admet Christophe Mazel, le coach cristollien. "Alors effectivement, ils jouent la finale de la coupe de France dimanche et sortent peut être fatigués de la Ligue des Champions, mais pour eux, quoi de mieux que de jouer à fond contre nous pour se préparer pour dimanche ?". Et de toute façon, championnat ou pas, Créteil ou pas, Mikkel Hansen était le premier à admettre dimanche soir que "tous les matchs, depuis un petit bout de temps, sont des finales pour nous". Si les Parisiens sont au cœur d'une semaine à trois matchs, les Val de Marnais, eux, n'ont pas joué depuis quinze jours et reste sur trois revers de suite, à Chambéry et face à Montpellier en LNH et face au PSG en coupe. Sans que cela ne trouble trop leur entraineur. "On savait que le mois d'avril serait très compliqué, au vu des équipes que nous devions affronter, mais le mois de mai devrait être plus à notre portée, sans faire injure à quiconque. Et quant au manque de rythme, je crois que es garçons ont mis suffisamment d'intensité à l'entrainement pour être prêts pour ce soir. On n'a pas préparé ce match de façon particulière parce que c'est le PSG en face" explique-t-il.

Déjà la quatrième confrontation cette saison

Il y a un peu moins d'un mois, le PSG avait du batailler ferme pour se défaire de l'USC et se qualifier pour la demi-finale de la coupe de France, tandis qu'en LNH, en début de saison, les hommes de Philippe Gardent avaient récité leur handball autour (déjà) d'un Mikkel Hansen incisif. Si Christophe Mazel ne sait pas encore à quel genre de match nous allons avoir droit, il met en garde ses joueurs : "J'aimerais bien que le match de ce soir ressemble à celui en coupe où on leur a disputé la victoire. Mais attention, on sait aussi que cette équipe du PSG peut se transformer en rouleau compresseur, et même si c'est compliqué à vivre, c'est une éventualité à ne pas écarter." Nul doute que Philippe Gardent signerait pour la deuxième option, tant pour la confiance de ses troupes que pour les ménager physiquement. Xavier Barachet et William Accambray ne sont pas sortis indemnes du concasseur de la Veszprem Arena, et le coach du PSG aimerait les préserver. Et puisqu'on parle de soucis physiques, Créteil fera sans ses deux blessés de longue date Quentin Minel et Nédim Rémili et sans son demi-centre Sergio de la Salud, toujours enquiquiné par sa cheville.

Kevin Domas