LNH - USAM
Benjamin Gallego "Clermont l'Hérault notre village gaulois"
La paire Benjamin Gallego / Julien Rebichon est une des forces de l'USAM Nîmes en cette première partie de saison. L'un à l'aile gauche, l'autre en pivot, les deux joueurs originaires de Clermont l'Hérault forment un duo inséparable qui pourrait se transformer en un trio avec l'intégration du jeune Jorel Nouguier.
"Comme disait papy Rebichon, Benji et Julio, deux frères qui n'ont ni le même père, ni la même mère, qui vont faire trembler les stars du hand mondial" rigolent les deux hommes. Amis dans la vie depuis toujours et maintenant beaux-frères, ils ne se lâchent pas depuis leur plus tendre enfance. Tout commence à Clermont l'Hérault, commune de 8 000 habitants. "Nos grands parents se connaissaient et étaient amoureux du village" expliquent-ils. Ils jouent tous les deux dans ce club de Clermont-Salagou qui leur permet de se retrouver après l'école : "On n'a jamais été à l'école ensemble et c'est peut-être une bonne chose! (rires) Du coup on se retrouvait à l'entrainement". Très tôt, ils s'adonnent au hand. "On a commencé vers 4-5 ans, on était trop petit pour être à l'école de hand mais on jouait déjà! Mes premiers souvenirs de match ajoute Benjamin, étaient contre Frontignan où jouait Luka Karabatic et on n'a jamais perdu! Du coup, il a eu peur et il est parti au tennis! (rires)"
Séparés pour mieux se retrouver
Après ces belles années passées dans leur ville natale, leurs routes se séparent sans pour autant qu'elles soient très éloignées. Julien Rebichon part sur Nîmes où il effectue deux ans au pôle puis quatre ans au centre de formation "J'ai failli partir du centre. J'étais en fin de contrat et on me proposait d'être partenaire alors que j'avais des contacts ailleurs. Ce sont Jérôme Chauvet et Didier Delon qui ont poussé Alain Portes, qui était alors entraineur, à me garder. J'ai donc continué et commencé ma carrière pro quand Laurent Puiségur est arrivé". Pendant ce temps, son compère Gallego, lui, ne suit pas du tout la voie classique et admet n'avoir "rien fait comme les autres!". Après avoir joué sa dernière année de -18 en N3 avec Clermont, il part sur Montpellier pour poursuivre ses études. "Je suis allé à Montpellier pour faire mes études et le club m'a appelé pour être partenaire. J'ai joué avec la réserve et un match en coupe de la Ligue. Je suis arrivé à Nîmes en 2010 pour signer mon premier contrat pro. C'est l'année où on termine la phase aller avec deux points et après on va chercher le maintien". A l'époque, il jouait sur la base arrière alors qu'aujourd'hui il fait les beaux jours de l'USAM en poste de pivot.
Jorel Nouguier, le petit dernier
Le poste de pivot est cher au troisième de la bande, Jorel Nouguier qui lui est encore au centre de formation mais s'entraine avec l'effectif pro depuis le début de la saison. "On voulait qu'il soit notre poulain mais il nous mangerait" rigolent ses aînés. Bien qu'il soit plus jeune de sept ans, il est tout aussi complice avec eux. "On se voit beaucoup en dehors des entrainements, on est toujours ensemble, on est extrêmement complice. Pour moi ce sont des exemples à suivre, notamment dans le travail" dit-il. Ses deux coéquipiers lui conseillent donc "de continuer, il montre beaucoup de bonnes choses à l'entrainement, il apporte beaucoup de pêche dans ce qu'il fait". Reconnus comme de "gros brancheurs" en dehors du terrain, les deux hommes apportent un réel plus à l'USAM depuis ce début de saison notamment en l'absence de Florent Ferreiro qui oblige Benjamin Gallego à être exemplaires lors des sorties de l'USAM. Et la dernière apparition du trio, pour 2015, sera demain soir, du côté d'Istres en coupe de France.
Maxime Cohen