Est-ce que l'Islande était fatiguée par son nul contre l'équipe de France ? Ou bien la République Tchèque avait-elle besoin de Filip Jicha pour gagner enfin ses premiers points ? La réponse est probablement entre les deux, des éléments qui ont fait fortement pencher la balance pour les Tchèques vainqueurs 25-36 avec la manière contre l'Islande. Un résultat qui laisse encore une chance de qualification pour la République Tchèque, à condition de gagner contre l'Algérie et que l'Islande chute face à l'Egypte. Deux résultats loin d'être improbables qui vont animer le groupe de la France pendant le tout aussi décisif Suède-France.
Un démarrage canon
Il ne fallait pas rater le début du match. Si l'Islande rattrape un premier break (2-2 ; 4e), elle plie très vite devant le jeu de croisés de la République Tchèque. Le danger peut venir de partout avec Linhart, Hrstka et Jurka qui se succèdent à la marque. La huitième minute venait à peine de sonner que Kristjansson prenait son premier temps-mort, et prenait la décision symbolique de sortir le gardien Gustavsson, pilier historique. Pas de quoi changer la dynamique, l'attaque nordique étant en errance face à Stochl impérial en début de rencontre. À dire vrai, seul le parisien Gunnarsson se montre à son aise inscrivant 3 des 5 premiers buts islandais (5-12 ; 15e).
"Jicha is back"
Ce n'est malheureusement pas finit pour l'Islande. Pour leur plus grand malheur, un homme vient s'ajouter à l'équation. Prenant le relais d'un remarquable Linhart à la marque (3/5 en première mi-temps), Jicha signe son retour en enchaînant les coups de butoirs (11/15 dont 4/5 au 7m). Inscrivant 4 buts consécutifs, l'homme en qui se place tout les espoirs tchèques creuse la marque (9-17 ; 27e). Le duel attendu face à son coéquipier de Kiel Palmarsson (1/7) tourne cour. Le score à la mi-temps est révélateur du niveau sur le terrain des deux grandes stars (11-21 ; 30e).
La seconde mi-temps sera plus équilibrée, cependant jamais un retour ne fut esquissé par l'Islande. Si Gudjonsson (5/11) envoie plusieurs missile qui sauvent les apparences, il ne peut faire oublier la faillite de ses coéquipier tel Atlason (0/5) et Sigurdsson (0/6). Il va falloir effacer ce match des têtes bien basse du coup de sifflet final, car le match contre l'Egypte pourrait bien être le dernier au Qatar. La dynamique pourrait profiter à l'équipe de Jan Filip, le sélectionneur tchèque peut compter sur une équipe qui semble enfin avoir pris la compétition à bras le corps. Au point de retourner la situation et de prendre la route des quarts ?