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Perdu de vue

A la rencontre de Laurent Gruselle

, par Lövgren

Laurent Gruselle

Arrière gauche doté d'une puissance physique hors norme, Laurent Gruselle a réalisé la majeure partie de sa carrière à Dunkerque et fut un joueur emblématique du club au milieu des années 2000. Passé ensuite par les équipes jeunes de l'USDK, rencontre avec un homme toujours autant attaché à la petite balle pégueuse.

HandNews: Pourquoi as tu réalisé l'essentiel de ton parcours à Dunkerque ? Laurent Gruselle: Tout simplement parce que je me suis tout de suite senti bien à Dunkerque. La ville, le club, la salle Dewerdt, les supporters, la confiance des dirigeants, la perspective de jouer les premiers rôles en championnat, les qualifications en coupe d’Europe n’ont fait que repousser mes envies d’aller voir ailleurs.

HN: Comment se déroulait la collaboration avec Jean Pierre Lepointe, l'entraîneur à l'époque ? L.G: Jean-Pierre, c’est une longue histoire. C’est celui qui a été l’instigateur de tout. Quand Nicolas Bernard lui propose de reprendre l’USDK, il ne s’appuie que sur 3 joueurs de l’ancien effectif : Franck Deheunynck, Olivier Histre et Dragan Mladenovic. Et derrière il va chercher des jeunes qui n’ont pas d’expérience de la première division (moi à Valence, Hervé Martin à Saint-Martin D’Hères, Yérime Sylla à Villeurbanne, Eric Fruchart à Billy-Montigny, Arnaud Calbry à Falaise…..). Il nous a fait bosser comme des tordus pendant des années. Au fur et à mesure il a fait venir des joueurs qui rentraient dans le moule. Il a créé un groupe combatif et solidaire avec des valeurs. C’est quelqu’un de très exigeant et forcément à un moment donné ça ne passait plus avec les joueurs. Mais je pense qu’on lui doit tous plus ou moins, individuellement, quelque chose.

Il est essentiel d'investir les anciens dans l'encadrement des jeunes

HN: Quels souvenirs gardes tu de tes années dunkerquoises ? L.G: Je ne garde quasiment que de bons souvenirs. Surtout des amis. Nous nous voyons très souvent avec les anciens et les moins anciens. Nous sommes très proches au point que lorsque l’on part en vacances, au camping, il nous faut une allée entière rien que pour nous. Le seul reproche que j’aurais concernant le club c’est la gestion de ces anciens joueurs. Pour moi il est essentiel de les investir dans le club et notamment dans l’encadrement des jeunes.

HN: En 2004, vous perdez la finale de la Coupe Challenge contre Skovde. Que vous a t'il manqué pour remporter la finale ? L.G: Peu de choses je pense. Peut être un match retour à la maison plutôt qu’en Suède. Et surtout une mauvaise gestion de la fin du match aller ou nous menons de quatre buts à quelques minutes de la fin pour finir à +1.

HN: Depuis quelques saisons, Dunkerque amasse les titres. Qu'a t'il manqué à ton groupe pour remporter des titres alors que le groupe était de qualité ? L.G: C’est souvent le premier titre qui est difficile à aller chercher. J’ai joué une finale de coupe de France en 2000 devant Montpellier qui ne laissait pas grand-chose à ses adversaires. En 2002, en finale de coupe de la Ligue on lâche à 15 minutes de la fin du match. Le parcours de l’USDK depuis quelques années est exceptionnel et je pense que remporter la coupe de France en 2011 y est pour quelque chose. Cela les a libéré d’un poids.

HN: Comment expliques tu n'avoir jamais eu ta chance en Equipe de France ? L.G: Ce n’est pas à moi de le dire mais je n’ai pas dû être loin à un moment donné. Il m’a sûrement manqué du travail et plus de polyvalence, car je ne défendais pas ou très peu. En plus j’étais entre deux énormes générations. La fin des Volle, Lathoud, et l’arrivée de la génération Fernandez, Gille, Narcisse.

HN: Pourquoi as tu terminé ta carrière à Hazebrouck ? L.G: Le HBH71 était à l’époque en N2. C’était une promesse qu’on s’était faite avec Franck (Deheunynck) et Hervé (Martin). A 35 ans et sans gros problèmes physiques jusque là, je voulais tenter un dernier challenge d’une année ou deux. Je suis arrivé dans un club familial avec des gens sympas. J’y suis finalement resté 5 saisons avec à la clé deux montées et une dernière saison en D2.

Laurent Gruselle

HN: Quel regard portes tu sur l'ensemble de ta carrière ? L.G: Je suis arrivé au handball à l’âge de 16 ans à Clarmont en Argonne dans la Meuse en Honneur départemental. Je suis conscient d’avoir eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment qui m’ont permis de jouer à ce niveau et pouvoir vivre de ma passion. Le seul regret que je pourrais avoir c’est de ne pas être parti à l’étranger pour découvrir un autre championnat et notamment en Allemagne où j’ai eu des contacts.

HN: Quelle est ton activité professionnelle aujourd'hui ? L.G: Je suis animateur pédagogique en Développement Durable à la communauté urbaine de Dunkerque. En parallèle avec Jessy Vermersch et Benoit Manavit nous nous occupons de la partie technique sur les stages de Sébastien Bosquet. Ce sont des stages d’une semaine en pension complète à destination des 10-17 ans (stageennordsebbosquet.fr).

HN: Pratiques tu d'autres sports en 2015 ? L.G: Non. En 2010, je suis revenu à l’USDK pour entraîner les moins de 18 France avec Benoit Manavit (champion de France en 2012-2013) jusqu’en juin dernier. J’ai arrêté ma collaboration avec le club après un différend avec les dirigeants. Cette année je m’occupe de ma famille, d’ailleurs je tiens à remercier ma femme et mes enfants pour m’avoir soutenu toutes ces années. Cela me permet d’inverser les rôles et de pouvoir les suivre dans les salles de sports le week-end. Mais je suis toujours ouvert à un projet de club.

HN: Quelque chose à rajouter ? L.G: Merci à HandNews pour m’avoir sollicité pour cette interview. Je voudrais aussi en profiter pour féliciter à nouveau l’équipe de France pour sa 5ème étoile. Vive le Hand.

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