Pro D2 - J7
Derrière Besançon, un quatuor aux aguets
Une certaine hiérarchie commence à émerger en Pro D2. Si Besançon a été battu par Billère (30-22), le GBDH reste néanmoins toujours leader, avec deux points d’avance sur un quatuor composé de Pontault, Billère, Istres et Dijon. En bas de tableau, Limoges a ouvert son compteur en dominant Valence (24-21), qui ferme la marche en compagnie d’Angers.
Le match du week-end
Pontault-Combault en salivait d’avance. Après un début de saison canon, marqué par cinq succès de rang, les pontellois avaient à cœur de s’étalonner face à l’un des grands favoris pour la montée, Sélestat. Mais comme la semaine passée à Massy, les franciliens ont dû s’incliner (20-21) sans avoir démérité malgré les 20 arrêts de Ricardo Candeias, brillant semaine après semaine dans les cages franciliennes.
Avec 5 buts d’avance après 40 minutes de jeu (15-10), Pontault pensait bien avoir fait le plus difficile pour distancer l’équipe de Christian Gaudin et frapper un grand coup à domicile. Mais c’était sans compter sur la réaction des alsaciens, bien aidés par des gardiens inspirés, notamment Jeremy Sargenton qui effectuait son retour à Boisramé. Malgré trois penalties ratés, Pontault dominait de la tête et des épaules le SAHB. Un 5-0 infligé dès le retour des vestiaires, avec notamment un triplé de Jallamion, avait enflammé Boisramé.
La blessure de Vranic, l’une des principales forces de frappe pontelloises, conjuguée aux sorties prématurées de Lagier-Pitre et Taskovic, change complètement la donne. Pontault est moins tranchant sur ses phases offensives et laisse ainsi Sélestat revenir dans la partie (15-13, 45’). Tchitombi donne tout et permet à son équipe de rester au contact de Sélestat (18-18, 54’). Le money-time offre un beau suspense, mais le manque de profondeur du banc pontellois modifie le rapport de force. La formation de Christian Gaudin profite de sa dynamique positive du milieu de deuxième période pour s’échapper au tableau d’affichage avec Beauregard et Joli sur penalty. Le sort de la rencontre est alors scellé, Sélestat s’impose d’un but (20-21). Pour Pontault, la prochaine rencontre à Mulhouse sera à nouveau un test important pour retrouver la bonne dynamique de début de saison.
Le joueur du week-end
On n’arrête plus Benjamin Massot-Pellet. Déjà désigné joueur du week-end de la 5ème journée avec 12 buts inscrits contre Valence, l’ancien billérois a réussi un nouveau tour de force ce week-end avec Istres contre Massy (32-26). Auteur d’un 9/10 à la finition, il est le meilleur joueur de cette 7ème journée de Pro D2.
Rassurés par leur succès contre Pontault la semaine passée, les massicois rentrent bien dans la rencontre. Ils peuvent compter sur l’efficacité de Sarr, Réault et Dumoulin pour faire la course en tête (2-3, 3’). En face, Istres s’appuie sur Benjamin Massot-Pellet pour rester au contact. Mieux, la formation de Gilles Derot profite d’un Kevin Mesnard des grands soirs (15 arrêts) pour creuser l’écart en quelques minutes (9-6, 42’). Dépassés, les massicois ne parviennent pas à contenir les attaques adverses. Les buts s’enchaînent, Istres profitant de son temps fort pour compter jusqu’à six buts d’avance en première mi-temps (14-8, 20’). Un 4-0 inscrit par les franciliens avant la pause permet de limiter les dégâts (16-13 à la mi-temps).
Le show Massot-Pellet prend une autre dimension en seconde période. Tout semble réussir à l’ailier droit, qui concrétise tout ce qu’il entreprend. En face, Massy s’en remet à Alaino, Réault et Caron pour ne pas être décramponné (21-18, 40’). Mais Istres accélère à nouveau et ne laisse aucun espoir à son adversaire de sortir la tête de l’eau (27-22, 47’). Au final, les provençaux s’imposent de six buts (32-26) et rejoignent Billère, Pontault et Dijon dans les premières places, à deux points du leader bisontin.
Les autres matches
La belle série de Besançon a pris fin vendredi soir sur le parquet de Billère (30-22). Les hommes de Christophe Viennet sont tombés face à une formation billéroise en pleine réussite, qui s’inscrit semaine après semaine comme un prétendant aux premières places. Auteur de 8 buts, Pierrick Verdier a été le principal détonateur en attaque. Le début de rencontre est pourtant équilibré (6-6, 11’). Mais quelques arrêts de Tabarand et un 4-0 des locaux redistribue complètement les cartes (10-7, 23’). A la pause, le BHB vire donc en tête (14-10). Jamais le GBDH ne sera ensuite en mesure de contrecarrer les plans des billérois. Malgré un rapproché à un but seulement (16-15, 39’), Billère met le bleu de chauffe et ferme sa défense à double tour. Besançon lâche du lest au fil des minutes (23-16, 47’). Les locaux s’imposent avec autorité (30-22) et font partie des équipes les plus séduisantes de ce premier quart de compétition.
Malgré quelques difficultés lors 20 dernières minutes, Saran a réalisé un nouveau match plein couronné de succès face à Cherbourg (28-27). Les hommes de Fabien Courtial sont en embuscade derrière le quatuor qui chasse le leader Besançon. Nul doute que les sarannais n’ont pas fini de surprendre, eux qui ont pu compter sur trois forces de frappe principales vendredi, avec cinq buts pour chacune d’entre elles : Drouhin, Bordier et Vozab. Le premier acte a été très équilibré. Les cherbourgeois font jeu égal avec les locaux, profitant notamment des arrêts de Simon Dalmont dans les cages (3-5, 7’). Saran fait le dos rond et retrouve progressivement son efficacité offensive. Le belge Jeff Letens est précieux dans les buts du promu, limitant la casse face au jeu rapide adverse (8-8, 19’). Ahmed Ahouari et Julien Ramel poursuivent le temps fort jusqu’à la pause, offrant deux longueurs d’avance à leur équipe (15-13). Cherbourg est acculé et ne parvient pas à enrayer la machine adverse. Les normands vont compter jusqu’à cinq buts de retard (23-18, 42’). Saran subit alors un coup de moins bien, exploité immédiatement par la JS (25-23, 48’). Mais quelques approximations à la finition de la part de Cherbourg permettent à Saran de préserver l’essentiel (28-27).
Limoges a poussé un grand ouf de soulagement en remportant son premier succès de la saison face à Valence (24-21), qui reste toujours sans victoire en Pro D2. Dans ce match de la peur, déjà important dans l’optique du maintien, le promu a construit son succès sur une défense retrouvée, qui a mis à mal les tireurs valentinois. C’est en deuxième mi-temps que le collectif de Nenad Stanic a su forcer la décision, en infligeant un décisif 8-2 au cœur de la seconde période (21-16, 45’). Les premières minutes avaient été beaucoup plus accrochées. Valence se montre plus précis à la finition et exploite les espaces laissés par son adversaire (3-5, 13’). Limoges s’accroche néanmoins et parvient à regagner les vestiaires avec seulement un but de retard (13-14, 30’). La suite sera beaucoup plus compliquée pour les joueurs de Milorad Davidovic, incapables de stopper l’hémorragie en défense. Limoges peut donc savourer ce premier succès (24-21) qui permet de laisser derrière lui au classement son adversaire du jour et Angers, toujours à la recherche des trois points de la victoire.
La machine du DBHB est bel et bien lancée. Avec l’un des collectifs les plus complets de Pro D2, Dijon avait eu du mal à se mettre en route. Plus de doute désormais : le collectif de Jackson Richardson monte en puissance. C’est Mulhouse qui en a fait les frais, dominé de quatre buts (31-27). Les dijonnais ont montré une belle réaction après une première mi-temps plus difficile, qui a permis à Mulhouse de poser son jeu et de prendre rapidement les devants (5-8, 13’). L’espagnol Reig-Guillen réalise un festival et terminera la rencontre avec 10 buts à son actif. Naudin, en pleine réussite, ainsi que Chanussot et Loupadière ramènent leur équipe à égalité (8-8, 15’). A la pause, les deux équipes sont au coude à coude (14-14). Le DBHB lâche en revanche les chevaux au retour des vestiaires. Naudin, Dokic et François-Marie mettent à mal la solidité défensive du MHSA, qui ne peut que constater les dégâts. Dijon s’est envolé vers la victoire (31-27) et démontre face à un adversaire direct pour les play-offs qu’il est au rendez-vous après le premier quart du championnat.
Nancy a évité le piège tendu par Angers, en mal de points, en s’imposant à domicile vendredi soir (28-25). Les nancéens poursuivent ainsi leur belle série, bien aidés par le trio Mayayo-Petiot-Soltane, auteurs chacun de 5 buts. Il s’agit de la quatrième victoire de rang du Grand Nancy, qui est bien rentré dans son match. Le danger vient principalement de Ramond, Mayayo et Petiot qui convertissent les occasions en buts (6-4, 9’). Avec Sacko et Damiens, Angers n’a pas dit son dernier mot et reste au contact (9-7, 14’). A la pause, Nancy rentre aux vestiaires avec deux buts d’avance (14-12). Dans le sillage de Plaza Lara, Angers revient gonflé à bloc et égalise après seulement trois minutes de jeu (14-14). Les nancéens ne s’affolent pas. Muller, Ducreux et Blanc font le boulot et redonnent de l’air à leur formation en inscrivant un 3-0 (21-19, 45’). Angers perd pied dans le dernier quart d’heure alors qu’il avait offert une belle opposition jusque là. Nancy peut savourer de nouveau succès (28-25).
Olivier Poignard