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Dossier

LNH, Bundesliga, les nouveaux Eldorados des joueurs russes ? (4)

, par Dalibor

Igropoulo Berlin

A l'heure de faire le bilan des joueurs russes ayant réussi hors de leur base ces dernières années, celui-ci n'est pas vraiment reluisant. Konstantin Igropoulo, passé par Barcelone, Berlin et désormais à Kolding, est certainement le meilleur exemple de réussite, mais il est aussi un des seuls. Si tout le monde à Ivry est ravi de l'investissement et du professionnalisme de Mikhaïl Chipurin, celui-ci n'est pas encore devenu un cadre des rouges et noir. Et derrière, c'est un peu le désert. Azat Valliulin empile bien les buts en Bundesliga avec Eisenach mais Sergey Zhedik peine avec Leipzig. "La Bundesliga va chercher ses arrières à l'étranger, tandis que les pivots et les ailiers sont une spécialité locale" explique François-Xavier Houlet, qui connait bien le thème pour avoir été manager général de Gummersbach pendant plusieurs années. "Les clubs allemands sont friands de ce genre d'arrière shooteur de loin, capable aussi de défendre. Cet été, les clubs avec des moyens financiers limités se sont tournés vers la Russie avec plus ou moins de réussite. Comme avec ceux venus en France, c'est un peu la roulette". Un pari que Bergischer a également fait cet automne, en engageant Inal Aflitulin, aperçu avec Zaporozhye en Champions League la saison passée.

Pas de recrutement raté

Junisbekov Tremblay 8Et en France, quel bilan ? Vitaly Komogorov, le Nantais, a énormément perdu confiance, mais son coach Thierry Anti refuse de parler de recrutement raté. "Je me fous un peu de ce que les autres pensent, mais ça me fait mal pour lui" nous explique-t-il. "Il avait comme vocation d'être un joueur de complément, derrière Théo Derot et Alberto Entrerrios, sur le poste d'arrière gauche, où on a aussi Romain Lagarde. Si c'était à refaire, je le referai parce que j'y croyais. Je savais que c'était une prise de risque, mais je l'assume complétement". Même son de cloche du côté de Tremblay où le Kazakh Ruslan Junisbekov (photo de gauche) retrouve le terrain après plusieurs matchs sur le banc. "C'est un profil assez atypique, avec un gros shoot de loin, capable de marquer à dix-onze mètres. Mais il y a aussi du déchet dans son jeu" nous disait David Christmann en début de saison. Même chose au PSG où l'Ukrainien Sergiy Onufryineko a profité de l'absence de Xavier Barachet pour montrer ce dont il était capable. Sept buts à Kiel, six contre Créteil, des performances plus en phase avec le statut de buteur qu'il avait à Zaporozhye et qui devraient lui permettre de rester en France la saison prochaine.

Une filière qui a de l'avenir

Crédit photo : Laurent Théophile
Crédit photo : Laurent Théophile

D'ailleurs, les pays de l'ex-URSS devraient encore être à l'honneur l'été prochain. L'Ukrainien Sergey Shelmenko, actuellement à Zaporozhye est notamment sur les tablettes de nombreux clubs de LNH. Un pari risqué, oui, mais qui en vaut donc la chandelle pour certains. "Le championnat russe a été le deuxième à s'effondrer, après l'espagnol il y a quelques années. En plus, la guerre en Ukraine fait peur à de nombreux joueurs qui craignent d'être appelés sous les drapeaux et cherchent donc à partir à l'étranger" conclut Thierry Anti. "Il y a de nombreux Russes qui jouent en Espagne depuis plusieurs années mais le rapport qualité/prix supposé intéressant fait que de nombreux clubs allemands ou français vont de nouveau tenter le pari dans les prochaines années".

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