ALL - J11
Kiel renverse Flensburg et passe leader
Dans le derby du nord, Kiel a pris le dessus sur Flensburg et est désormais seul leader de Bundesliga. Berlin a donné une leçon à Leipzig, Melsungen a perdu à Balingen, tandis que Göppingen ne va pas bien dans le bas du classement.
Le match de la semaine : Kiel-Flensburg
Voilà un des matchs les plus attendus de la saison en Bundesliga : le Klassiker, le derby du nord du pays entre le THW Kiel et le SG Flensburg-Handewitt, deux favoris pour le titre et co-leaders avant le début de la journée. Flensburg, invaincu en championnat depuis 26 rencontres dont 9 cette saison, a remporté les trois dernières oppositions contre son rival de toujours. Côté dynamique, Flensburg sort d'une victoire en Ligue des champions à Schaffhausen (26-29) alors que Kiel a perdu en Pologne, à Plock, mercredi (24-22), ce qui constitue la première victoire de Plock en Europe cette année.
En première période, ces dynamiques semblent même transparaître dans le match. Raul Santos échoue deux fois sur Mattias Andersson, et malgré un bon départ d'Andreas Wolff dans les buts du THW, Flensburg prend de l'avance (1-3, 7'). Patrick Wiencek égalise (3-3, 8'), mais c'est Flensburg qui commande dans cette première période. Kentin Mahé, d'un joli tir, donne trois buts d'avance aux visiteurs (5-8, 14'). La mécanique de Flensburg fonctionne parfaitement : Thomas Mogensen est bon à la mène, les solutions sont trouvées même si Wolff réalise quelques arrêts, et la défense étouffe une attaque de Kiel qui manque d'inspiration. Wiencek, un des rares au niveau du côté du THW en première mi-temps (avec Wolff), ramène les Zèbres à deux buts (7-9, 18'), mais un 4-0 conclu par un 7m d'Anders Eggert permet à Flensburg de prendre le large (7-13, 25'). Quand, à trois minutes de la fin de la mi-temps, Flensburg mène de six buts (8-14), on se demande comment Kiel va se relancer dans le match. On a sans doute eu des éléments de réponse dans ces trois dernières minutes avec une défense plus dure, et des ballons récupérés pour du jeu rapide. Kiel se remet dans le bon sens juste avant la pause, avec un but de Nikola Bilyk sur le buzzer (11-14).
Fantastique Andreas Wolff !
Un but d'Eggert remet Flensburg sur les bons rails au retour des vestiaires (11-15, 32'). Mais le SG vit ensuite une vraie traversée du désert en attaque. Si ce ne sont pas des ballons perdus (on peut au passage réfléchir sur la pertinence de lancer Rasmus Lauge Schmidt en deuxième mi-temps dans ces conditions, lui qui n'avait pas joué depuis huit mois, et qui ne restera que quelques minutes sur le terrain), ce sont des arrêts de Monsieur Andreas Wolff. L'international allemand est simplement écœurant, avec 22 arrêts (dont 2 pen.) réalisés dans un match si important. Pourtant, Mattias Andersson livre lui aussi une partie majuscule (16 arrêts), mais celle-ci est éclipsée par la performance de son adversaire.
La traversée du désert des hommes de Vranjes dure 13 minutes, pendant lesquelles Kiel marque à cinq reprises, Domagoj Duvnjak se chargeant de donner l'avantage aux siens (16-15, 42'). C'est Lasse Svan qui relance enfin le compteur (16-16, 45'). Chaque but vaut de l'or dans le dernier quart d'heure, et les deux équipes se répondent (19-19, 51'). Cependant, Kiel, porté par ses 10.000 spectateurs très bruyants, a le vent dans le dos. Steffen Weinhold s'improvise ailier et réussit un chabala qui donne deux buts d'avance aux Zèbres (23-21, 55'), et Duvnjak, vrai leader sur la fin de la rencontre, confirme cet avantage (24-22, 59'). Le final est à couper le souffle. Svan marque à 45 secondes de la fin, Kiel prend suffisamment son temps sur sa dernière occasion mais Andersson réalise une parade magnifique. En contre, Kentin Mahé voit son tir repoussé par Wolff. La balle revient sur Svan et Lukas Nilsson fait faute. Un 7m est sifflé, alors que le temps est écoulé. Le tir d'Anders Eggert trouve le poteau, qui rejette avec le ballon les espoirs de match nul de Flensburg. La Sparkassen Arena jubile : Kiel remporte le 89e derby au terme d'un scénario fou (24-23). Flensburg aura sa revanche dès dimanche prochain, au même endroit, en Ligue des champions cette fois.
Berlin impeccable contre Leipzig
Mercredi à Berlin, la Bundesliga fêtait ses 50 ans d'existence. Après la cérémonie, tout le gratin du handball allemand a ensuite pris le chemin de la Max-Schmelling-Halle pour assister à un match entre équipes de l'Est, les Füchse Berlin, troisième du championnat, et Leipzig, surprenant cinquième. Les convives on pu ainsi voir de quel bois se chauffait Berlin cette saison, puisque les Renards ont croqué leur adversaire dès l'entame de match. Leipzig, un peu nerveux, précipite ses attaques quand Petar Nenadic trouve les failles de la défense du SC DHfK (4-0, 7'). Lukas Binder marque enfin pour les Saxons (4-1, 8'), mais Berlin est dominateur et s'envole (11-5, 20'). Dans une fin de mi-temps plus compliquée, avec notamment l'exclusion de Drago Vuckovic, Berlin garde quatre buts d'avance (14-10, 30'). Leipzig tente de s'accrocher en début de deuxième période (16-13, 34' ; 19-15, 38'), mais finit par prendre l'eau sous la pression de la base arrière des Füchse, impressionnante mercredi soir, et aussi à cause des arrêts de Silvio Heinevetter (15 arrêts). Kresimir Kozina donne onze buts d'avance aux locaux (27-16, 49'), portés par un Petar Nenadic de gala (8 buts). Berlin s'impose finalement 29-20. Leipzig, qui restait sur un mois d'octobre rempli de victoires, est renvoyé à ses études par plus fort que lui.
Rhein-Neckar assure à Bergischer
Bonne semaine pour le champion en titre Rhein-Neckar Löwen. Les Lions ont battu de justesse Zagreb mercredi en Ligue des champions (25-24), avant de se déplacer à Wuppertal pour affronter le Bergischer HC, un autre club qui a choisi un lion comme symbole. Le BHC tient d'abord la dragée haute à son invité (9-9, 17'), avant que les joueurs de Mannheim prennent leurs aises, Andy Schmid donnant cinq buts d'avance juste avant la sirène (12-17, 30'). Les hommes de Nikolaj Jacobsen tiennent leurs adversaires à distance en deuxième période (20-25, 53'), avant de se relâcher en fin de rencontre, sans néanmoins à avoir à craindre pour le gain du match (24-26). Il faudra sans doute que RNL élève son niveau de jeu la semaine prochaine, avec deux matchs importants : la réception du Vardar Skopje mercredi, puis celle de Berlin, en championnat, dimanche.
Melsungen puni à Balingen
En Souabe, Melsungen en a vu de toutes les couleurs. Surtout du rouge et du bleu, les couleurs de Balingen, mais aussi les couleurs des cartons pris par les joueurs du MT : le rouge pour Patrick Fahlgren (47'), Philipp Müller ajoutant le bleu pour lui après s'être pris le bec avec les arbitres suite à son exclusion (50'). Face à une équipe de Balingen qui a joué toutes ses attaques avec sept joueurs de champ (ce qui permet à Johan Sjöstrand, le gardien du MT, de marquer deux buts), Melsungen s'est vite trouvé en difficulté, d'autant plus que la défense du HBW autour de Matthias Flohr sait mettre en échec les hommes de Michael Roth. Melsungen ne passe plus devant au score après la vingtième minute, et si Marino Maric égalise (18-18, 40'), Martin Strobel donne quatre buts d'avance aux siens un peu plus tard (23-19, 46'). Même si Christoph Foth prend à son tour un carton rouge pour Balingen (51'), les Rouges et Bleus gèrent bien leur fin de rencontre (29-25). Balingen sort de la zone rouge, tandis que la série d'invincibilité de près d'un mois du MT s'estompe.
Match à deux visages et victoire de Wetzlar contre Gummersbach
Drôle de match que cette opposition entre deux potentiels postulants aux places d'honneur, Wetzlar et Gummersbach. La Rittal-Arena a sans doute d'abord cru assister à un match qui serait serré entre deux grosses défenses. La première mi-temps est pauvre en buts pour les deux équipes, Wetzlar connaît même un trou de près de dix minutes sans marquer (5-6, 19' ; 6-8, 28'). Gummersbach arrive à la pause avec deux buts d'avance (7-9). Julius Kühn resté assis sur le banc pendant l'intégralité de la rencontre, le VfL peine à trouver des solutions en attaque, surtout que Benjamin Buric est excellent dans les cages du HSG (15 arrêts). En deuxième période, Wetzlar se réveille offensivement, profite d'une défense de Gummersbach moins solide et prend le large. Un 7-0 dans le cœur de la mi-temps condamne le VfL (15-14, 41' ; 22-14, 53') qui s'incline 26-19. 7 buts en première mi-temps, 19 en deuxième : Wetzlar a une certaine conception du courant alternatif.
Hanovre sérieux contre Erlangen
Quand on a des ambitions d'Europe comme Hanovre, gagner à domicile contre un promu comme Erlangen est une obligation. Mais Erlangen, fidèle à sa réputation, ne s'est pas laissé faire. Nikolas Katsigiannis s'est d'ailleurs rappelé à ceux qui l'avaient oublié (14 arrêts, 36%). A la pause, le TSV ne mène que d'un but (17-16). Hanovre peine à creuser l'écart ensuite (20-16, 35' ; 20-19, 39'). Erlangen, toujours au contact avant les dix dernières minutes (23-22, 48'), décroche finalement dans la fin de rencontre. Morten Olsen marque le but du +5 (27-22, 54') pour une victoire méritée pour les locaux (30-25). Hanovre, sixième, revient à un point de Leipzig au classement.
Magdebourg résiste à Göppingen
Mal en point au classement, Göppingen comptait sur la réception de Magdebourg pour se relancer. Sauf que son match a été mal engagé (0-3, 3'), et Magdebourg fait de son mieux pour reprendre l'avantage après avoir pris un 4-0 (4-3, 7' ; 4-7, 13'). Un but de Michael Damgaard permet au SCM de garder une petite marge à la pause (13-15, 30'). Le début de deuxième période est déséquilibré à l'avantage de Magdebourg (18-24, 44'), mais un 5-0 remet Göppingen dans le match (20-26, 47' ; 25-26, 53'). Les parades de Jannick Green, et la mauvaise inspiration de Göppingen sur la dernière action (malgré un temps-mort pris) permettent au SCM de sauver une victoire malgré son inconstance (28-29). Göppingen, avec sept points, est le premier non relégable.
Victoires importantes pour Stuttgart et Minden
Pour Stuttgart, la réception de Lemgo était pleine de dangers. Face à une équipe qui a perdu ses quatre derniers matchs face à des équipes de première partie de tableau, le TVB se présentait sans plusieurs joueurs, mais surtout sans son gardien Johannes Bitter, absent jusqu'à la fin de l'année civile. Stuttgart est quand même devant au score en première période (11-8, 21' ; 15-13, 30') mais Ionut Ramba égalise pour Lemgo (21-21, 45'). Lemgo ne passe pas devant au score, mais s'accroche : quand Stuttgart reprend deux buts d'avance (29-27, 56'), Lemgo recolle (29-29, 58') et a les occasions pour remporter le match. Simon Baumgartner est finalement le héros de Stuttgart en allant marquer le but de la victoire juste avant la fin de la partie (30-29). Alors que Lemgo reste dans la zone rouge, voilà un succès très précieux pour Stuttgart en vue de la course au maintien. Avec quatre victoires, le TVB a déjà gagné autant de matchs que sur l'ensemble de la saison dernière.
L'autre équipe qui fait la bonne affaire dans le bas du classement est Minden. Face à Coburg, un autre promu, le GWD a pris le large en première mi-temps avec un 7-0 (4-5, 10' ; 11-5, 24'), mais a ensuite senti le souffle de son adversaire dans la nuque (17-16, 44'). Minden réussit finalement à reprendre les choses en mains malgré la bonne partie de Jan Kulhanek (15 arrêts) et, malgré un ultime retour de Coburg à 45 secondes du terme (21-20), s'impose de trois buts (23-20). Les locaux s'installent à la onzième place, tandis que Coburg reste lanterne rouge.
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Mickaël Georgeault