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Kiel et Flensburg peuvent toujours croire au titre
Rhein-Neckar Löwen a perdu à Berlin ce dimanche (24-20), ce qui redonne des espoirs de titre à ses deux poursuivants. Kiel et Flensburg l'ont en effet emporté. Dans le bas du classement, les carottes semblent cuites pour Eisenach et Lübbecke.
Le match de la journée : Füchse Berlin – Rhein-Neckar Löwen
Encore revenu bredouille du Final4 de Coupe d'Allemagne pour sa neuvième participation depuis 2006, Rhein-Neckar Löwen n'a désormais plus qu'un objectif : la Bundesliga. Pour l'atteindre, il faudra se dépêtrer d'un calendrier qui ne fait jouer les Lions de Mannheim qu'une seule fois à domicile sur ses six derniers matchs. En match en retard à Eisenach mercredi, RNL a proprement fait le travail (19-36). La deuxième étape, ce dimanche à Berlin, paraissait autrement plus compliquée. Si Rhein-Neckar débute en prenant l'avantage au score (0-2, 6'), Berlin renverse la situation avec un 3-0 dans la foulée (3-2, 12').
Les Berlinois ont aussi à se faire pardonner, après leur défaite surprise à Leipzig il y a deux semaines (25-23). Le manager Bob Hanning et l'entraîneur Erlingur Richardsson avaient poussé une grosse soufflante après cette contre-performance. Le message semble passé : les Renards livrent une prestation collective impeccable, notamment en défense où leur 6-0 complétée par un Silvio Heinevetter efficace dans les buts pose d'énormes problèmes à RNL. Les Lions n'arrivent pas à mettre de rythme dans leur jeu dans un match où les défenses prennent clairement le pas sur les attaques. Petar Nenadic donne le premier avantage de trois buts à son équipe (7-4, 22'), mais les Löwen reviennent au contact (8-7, 25'). Mais les périodes sans but pour Rhein-Neckar sont trop longues. Berlin signe un 3-0 avant la pause (11-7, 30') et prend six buts d'avance peu après le retour des vestiaires (13-7, 32'). Nikolaj Jacobsen doit prendre son temps-mort assez tôt en deuxième période (15-10, 38').
Mais les difficultés offensives demeurent. Les ailiers Patrick Groetzki et Uwe Gensheimer, par exemple, ne tirent que deux fois chacun au but dans le jeu en 50 minutes ! Alexander Petersson, sur la base arrière, est trop seul à pouvoir bousculer un peu la défense très solide des Berlinois. Avec cinq buts, l'Islandais marque autant que Mads Mensah, Kim Ekdahl du Rietz et Andy Schmid réunis. Le demi-centre suisse était à la peine, à l'inverse de Petar Nenadic, toujours détonateur en chef côté berlinois et propre au tir ce dimanche (6 buts en 7 tirs). Rhein-Neckar Löwen n'arrive pas à passer en-dessous de la barre des deux buts de retard (17-15, 48'), et ce avant que Berlin reprenne le large avec un but du très bon Jesper Nielsen (20-15, 55'). La Max-Schmeling Halle de Berlin chavire de bonheur à la sirène (24-20 score final). Berlin a totalement mérité sa victoire devant le leader, qui voit de nouveau revenir ses concurrents.
Flensburg et Kiel recollent
Car la veille, Flensburg avait fait le travail face au futur adversaire de Chambéry en demi-finale de la Coupe EHF, Göppingen. Emmené par un très bon Johan Jakobsson (7 buts), le SG prend très vite cinq buts d'avance après un service de son arrière suédois pour Lasse Svan (9-4, 16'). Göppingen, malgré le retour de Primoz Prost dans les buts pour son premier match de l'année civile (9 arrêts), n'a jamais pu vraiment croire à un retour dans la partie, puisque l'écart est resté suffisamment large pendant tout le reste de la rencontre. Thomas Mogensen marque un buzzer-beater avant la mi-temps (16-10), mais Göppingen revient à trois buts (17-14, 37'). Les locaux reprennent finalement cinq buts d'avance (21-16, 42') pour finir finalement avec sept buts d'écart (32-25). Un match qui a aussi permis de revoir le Flensburger Anders Zachariassen sur un terrain de handball, pour la première fois depuis sa grave blessure en septembre dernier.
Ça sourit aussi du côté de Kiel. Les Zèbres ont certes peiné pour venir à bout de la lanterne rouge Lübbecke mercredi dernier en match en retard (28-26). Ils ont eu moins de mal à écarter Wetzlar, pourtant un concurrent à l'Europe, ce dimanche. Avec six buts d'avance tôt dans la partie (8-2, 13'), Kiel n'a pas donné de sueurs froides à ses fans. Une défense de fer qui n'encaisse que sept buts en première mi-temps (16-7, 30'), un Niklas Landin décidément très en forme en ce moment (11 arrêts, 46%) et une attaque portée par Domagoj Duvnjak (6 buts) : Kiel n'a fait qu'une bouchée de Wetzlar (30-21), dont le gardien qui portera les couleurs de Kiel l'été prochain, Andreas Wolff, n'a pu arrêter beaucoup de tirs (5 arrêts, 17%). Le THW revient à deux points de RNL, Flensburg à trois. Sachant que Rhein-Neckar compte un match de plus, Kiel pourrait donc recoller à égalité, mais avec une moins bonne différence de buts. Il n'empêche : les Nordistes ont remis la pression sur le leader, qui devra désormais la supporter pour aller chercher son premier titre de champion.
Gummersbach renverse Hanovre
Depuis que Magdebourg, dixième de Bundesliga, a remporté la Coupe d'Allemagne, accrocher la cinquième place peut ne plus être suffisant pour jouer la Coupe EHF la saison prochaine. Tout dépend de l'obtention d'une wild-card. En attendant d'être fixé, cette cinquième place reste sujette à convoitises. Berlin l'a donc consolidé ce week-end, au détriment de Wetzlar et Göppingen. Hanovre et Gummersbach, qui s'affrontaient samedi, n'ont plus qu'un très mince espoir de l'accrocher. Hanovre avait pourtant de quoi y croire encore : mené par Gummersbach dans le premier quart d'heure (8-6, 15'), les Preux Chevaliers renversent la tendance au point d'avoir trois buts d'avance à la mi-temps (14-17). Toujours devant à l'approche du money-time (26-29, 50'), ils vont pourtant se faire reprendre. Le VfL égalise dans un premier temps (29-29, 56'), puis après un tir manqué pour Hanovre, Emir Kurtagic pose son temps-mort pour les 14 dernières secondes. Simon Ernst marque le but de la victoire au bout du match pour un succès acquis de haute lutte par Gummersbach (31-30). De leur voyage, les joueurs d'Hanovre n'ont pas ramené de points, mais des regrets...
Pas de vainqueur dans le derby souabe
Environ 70 kilomètres séparent Stuttgart de Balingen. Les clubs des deux villes souabes sont également proches au classement, puisqu'un point sépare ces deux concurrents pour le maintien, Balingen étant devant grâce à son succès sur Eisenach lors d'un match avancé disputé le week-end dernier (27-20). Les partenaires d'Olivier Nyokas ont été davantage mis en difficulté à Stuttgart. L'attaque du HBW bute sur Johannes Bitter (16 arrêts, 42%), pendant que les locaux prennent l'avantage au score (7-3, 14' ; 10-7, 30'). Le TVB prend même cinq buts d'avance après la pause (13-8, 34'), avant que Balingen se reprenne et que Nyokas marque le but de l'égalisation (16-16, 48'). La fin de match est très serrée, et Balingen accroche finalement un point chez son voisin souabe avec un but de Fabian Böhm marqué à 36 secondes du terme (22-22).
Lemgo rempilera en Bundesliga
Club phare des années 1990-2000 et champion en 2003, Lemgo n'est jamais descendu en deuxième division depuis sa montée en 1983. Le TBV enchaînera une 34e saison de Bundesliga l'année prochaine. Inquiété tout au long de la saison mais jamais en position de relégable, Lemgo compte désormais six points d'avance sur la zone rouge après son succès contre Leipzig. Les Saxons étaient dans un jour sans, et Lemgo leur a mis la tête sous l'eau d'entrée (4-0, 4'). Revenu à deux buts d'écart (7-5, 10'), les hommes de Christian Prokop ne réduiront pas plus le score, comptant même sept buts de retard peu après la pause (20-13, 34'). La victoire de Lemgo est logique (30-25) face à une équipe qui a assuré son maintien depuis plusieurs semaines et qui n'a plus rien à jouer cette saison.
Bergischer tout prêt du maintien
Le Bergischer HC, équipe surprise du Final4 de Coupe d'Allemagne, avait failli renverser Magdebourg, futur vainqueur, en demi-finale (36-33 après prolongations). Les deux équipes se retrouvaient samedi. Peut-être toujours dans l'ivresse de sa victoire de la semaine dernière, ou alors faisant preuve une nouvelle fois d'inconstance d'un match à un autre, le SCM n'y était pas alors que le BHC, qui joue sa survie en Bundesliga, a totalement répondu présent devant ses supporters. Après une première période serrée (12-12), Magdebourg reste au contact de son adversaire (19-19, 48') avant de lâcher en fin de match (23-20, 53'). Viktor Szilagyi assure la victoire aux Lions de Wuppertal (28-26), qui filent tout droit vers le maintien.
En effet, Lübbecke s'est logiquement incliné chez le quatrième Melsungen (32-24), trois jours après avoir perdu de justesse à Kiel (28-26). A Melsungen, le TuS a perdu le contact au score en deuxième mi-temps (14-12 à la pause). A cinq matchs de la fin, Lübbecke devra faire un sans-faute pour combler les cinq points de retard sur Bergischer, toujours premier non-relégable. Cela doit commencer dès mercredi, avec la réception de... Bergischer.
Concernant Eisenach, exempt pour cette journée et qui a déjà joué la suivante (défaite 27-20 à Balingen), le maintien semble aussi devenu une douce utopie. Les Thuringeois n'ont certes que trois points de retard sur Bergischer, mais avec un calendrier dantesque pour la fin de championnat (Göppingen, Flensburg, Kiel, Melsungen). Un succès contre une de ces quatre équipes serait déjà un exploit. Il ne serait pas suffisant.
Mickaël Georgeault