CdL - Final 4
Le PSG a croqué Toulouse
Dans une rencontre à sens unique, Paris s’est qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue en ne faisant qu’une bouchée de Toulouse (31-45). Les toulousains n’ont jamais existé face à la domination implacable du PSG.
« On n’a pas volé notre place. On va jouer crânement notre chance » affirmait Philippe Gardent avant la rencontre dans la presse. Le technicien du Fenix a vite déchanté dans une Arena de Montpellier loin d’avoir fait le plein pour ce week-end de handball. Son équipe a été complètement dépassée par des parisiens très appliqués, jouant dans leur registre habituel avec du jeu rapide, des passes au pivot et sur les ailes. Rien de surprenant, en somme, mais contenir le danger aux quatre coins du terrain est un vrai challenge face à cette équipe de stars. Sans Nemanja Ilic, Toulouse ne pouvait pas imaginer pire début de match. La foudre s’abat sur la défense de la Ville Rose, qui encaisse un 4-0 en 5 minutes. Philippe Gardent pose déjà son premier temps mort. Le début des ennuis.
Toulouse, la tête au fond du sac
Les toulousains ne le savent pas encore, mais leur long chemin de croix s’annonce long et douloureux. Le PSG se régale avec des passes de Nikola Karabatic pour son frère Luka, quand ce n’est pas l’aîné de la fratrie qui dompte lui-même la défense adverse. Luc Abalo (MVP du match) n’est pas en reste non plus, chipant les ballons perdus par les toulousains (6-13, 12’). Le Fenix se fait punir sur chacune de ses erreurs. Ce manque de résistance des toulousains est d’autant plus surprenant qu’ils avaient souvent posé des problèmes aux parisiens en championnat, avec deux matches nuls lors des cinq dernières confrontations entre les deux équipes. Mais là, rien ne semblait fonctionner.
Le score gonfle à vue d’œil alors que le Fenix est complètement désemparé. L’écart culminera jusqu’à 11 buts d’écart en première période (10-21, 22’). Chelle et Zvizej sont parmi les rares à surnager au milieu des approximations de leurs coéquipiers, mais l’addition est déjà salée pour un Fenix qui a la tête au fond du sac à la pause (15-24).
Paris se balade
Paris, qui n’a pas disputé de finale de Coupe de la Ligue depuis 2006, autant dire une autre époque dans l’histoire du club de la capitale, continue d’enfoncer le clou. Tel un rouleau compresseur, le Fenix disparaît progressivement des écrans radar avec des pertes de balle en attaque et des erreurs de concentration en défense. La barre des 30 buts parisiens est atteinte après 36 minutes de jeu (18-30, 37’). Invaincu sur la scène hexagonale depuis le 29 octobre dernier et une défaite à … Montpellier (32-31), le PSG ne relâche pas la pression et maintient la tête du Fenix sous l’eau. Il faut voir la détermination des Hansen, Karabatic et Narcisse pour comprendre que ce Paris là n’a pas l’intention de lever le pied (21-34, 42').
Toulouse voit les minutes défiler au compte goutte, et le temps doit paraître bien long à Philippe Gardent sur le banc. L'entraîneur toulousain tente pourtant de remettre son groupe dans le droit chemin, mais son équipe vit un jour sans. Il y a toujours un Omeyer ou un Karabatic pour lui barrer la route. Paris se fait plaisir comme rarement cette saison (23-39, 48'). Les dernières minutes n'y changeront rien : Toulouse est totalement dépassé. Noka Serdarusic en profite pour faire tourner son effectif, avec Annonay dans les cages lors des dix dernières minutes. Paris s'impose dans les grandes largeurs (31-45) sans véritable opposition face à lui. Mais la qualification en finale de la Coupe de la Ligue suffit au bonheur des parisiens, qui lorgnent désormais vers le seul trophée hexagonal qui manque à leur palmarès.
Les statistiques :
Toulouse : Pardin (1 arrêt / 14), Dumoulin (7 arrêts / 39), Sevaljevic (2/7), Chelle (6/8), Perez (0/3), Georgievski (2/3), Gilbert (7/12), Ruiz (1/6), Morency, Zvizej (4/5), Calvel (3/4), Porte (4/5), Bonilauri (2/2), Osmajic.
PSG : Annonay (3 arrêts / 11), Omeyer (16 arrêts / 39), Melic (3/3), Mollgaard (1/1), Accambray (4/7, Vori (0/2), Abalo (8/8), Luka Karabatic (4/4), Nikola Karabatic (6/7), Hansen (8/9), Onufriyenko (2/3), Honrubia (4/4), M'Tima.
Olivier Poignard, à Montpellier