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La Golden League, début d'un nouveau cycle
L'équipe de France féminine reprend le chemin des parquets, seulement six semaines après avoir décroché l'argent olympique à Rio. Le début d'une nouvelle route qui la mènera d'abord à l'Euro en Suède en décembre, première grosse étape d'un cycle sensé continuer au moins jusqu'en 2018.
Des étoiles plein les yeux, les joueuses de l'équipe de France ont rapidement retrouvé leurs clubs respectifs au retour de Rio. Il faut dire que la saison n'a pas tardé à débuter, et que les échéances arrivent vite. Très vite, même, puisque la Champions League reprend dans dix jours et qu'avant, les Bleues se retrouvent cette semaine pour la Golden League au Danemark, tremplin vers le championnat d'Europe qui aura lieu en Suède au mois de décembre. Au moment de faire l'état des troupes, le sélectionneur Olivier Krumbholz les trouve "heureuses d'être là, malgré les séquelles physiques de Rio", dont souffrent encore Amandine Leynaud, Alexandra Lacrabère et Alison Pineau. Sans ces trois cadres, l'équipe de France se doit repartir en avant. "On est dans un milieu où on ne reste pas figé et nous avons une obligation de reprogresser, notamment dans le domaine de l'attaque" pointe du doigt Krumbholz, qui a donc rappelé certaines filles qu'on n'avait plus vu depuis quelques temps sous le maillot bleu. Amanda Kolczynski a été à nouveau appelé et Cléopatre Darleux, Marion Limal et Marie-Paule Gnabouyou, vont retrouver le maillot bleu après un moment d'absence en équipe de France. Mais ces trois filles n'auront en aucun cas un rôle de pansement. "Si une fille met les pieds en équipe de France, elle est susceptible de continuer à le faire. Ce n'est pas parce qu'on a une forte volonté de travailler avec les filles qui ont fait la médaille qu'on va le faire à n'importe quelle condition" prévient Olivier Krumbholz.
Il reste des tickets à prendre pour la Suède
Les trois "revenantes", comme les surnomme la capitaine Siraba Dembélé, ont donc toutes des points à marquer en cette semaine internationale. "Le niveau de jeu de Cléopatre Darleux est très affirmé, et j'avais fait le choix de ne pas mettre de concurrence entre elle et les deux autres gardiennes avant Rio. Je voulais revoir Marie-Paule (photo de gauche), car elle joue loin de nous. J'aurais pu appeler des jeunes, mais si on veut stabiliser les choses, il faut d'abord faire appel à des filles avec de la maturité, tandis que Marion Limal présente un profil d'arrière buteur que nous n'avons pas vraiment" détaille le sélectionneur. Avec ce groupe de 18, soit quatre joueuses de plus qu'à Rio, Olivier Krumbholz va donc préparer l'Euro qui arrive dans deux mois tout rond et où les Bleus ne seront certainement pas regardées de la même façon. "On n'était pas non plus considérées comme des charlots" rigole le Lorrain, tandis que sa capitaine pense que ses adversaires "vont forcément poser un regard différent sur nous. Tout le monde, y compris nous-mêmes, va attendre plus de nous". D'autant plus qu'avec une équipe relativement jeune, il y a la place pour ajouter d'autres breloques dans l'armoire dans les mois et les années à venir. "C'est ce qui est génial dans cette équipe, c'est qu'on a fait cette médaille olympique avec une très grosse marge de progression" explique Dembélé, qui a déménagé à Rostov cet été. "Il est important de performer dès ce weekend, et encore plus dès l'Euro, quelles que soient les filles sur le terrain, pour continuer sur la bonne dynamique qu'on a enclenché".
Sébastien Gardillou désormais adjoint
Si, sur le terrain, il y a eu quelques menus changements, sur le banc aussi, un nouveau visage apparait. Enfin, nouveau... Ceux qui suivaient un petit peu l'équipe de France savent le travail qu'effectuait Sébastien Gardillou, au niveau de la vidéo notamment, mais l'ancien coach de l'OGC Nice est désormais l'adjoint d'Olivier Krumbholz, reprenant la place laissée vacante par Eric Baradat. Pas un chamboulement, mais comme une petite marque du nouveau cycle enclenché après ses JO, dont la prolongation du sélectionneur jusqu'en décembre 2018 a été le symbole fort. Pas une date choisie au hasard, puisque la France organisera alors le championnat d'Europe. "On a cherché, là aussi, à stabiliser le staff qui a travaillé aux Jeux Olympiques. Le cycle olympique est découpé en deux parties avec cet Euro à domicile, on verra alors de quoi l'équipe a besoin pour prolonger, ou non, le bail de deux ans supplémentaires" explique Krumbholz, qui ne voit pas d'obligation de résultats ce weekend au Danemark, où la France rencontrera donc le pays-hôte, mais aussi la Norvège et la Russie, sa tombeuse en finale olympique. Un gros plateau donc, pour commencer la longue route vers l'Euro à la maison.
Le programme de la Golden League :
Jeudi 06.10 France - Norvège à 18h15 (en direct sur beIN Sports 3) Danemark - Russie à 20h30 Samedi 08.10 Norvège - Russie à 14h Danemark - Fce ranà 16h10 (en direct sur beIN Sports Max 5) Dimanche 09.10 France - Russie à 14h (en direct sur beIN Sports 1) Danemark - Norvège à 16h10Kevin Domas