EdF (M)
Les Bleus marquent les esprits
En finale de l'Eurotournoi, l'équipe de France a largement dominé le Danemark, grâce notamment à une première mi-temps impressionnante de justesse (29-25)
Si il restait beaucoup de réglages à faire après le match de vendredi face à l'Egypte (30-26), tout n'est pas devenu parfait en deux jours. Pourtant, en regardant la première période de cette finale face au Danemark, on pourrait le croire. D'ailleurs, Mathieu Grébille montrait d'entrée qu'il avait entendu le message de son sélectionneur. Pas assez appliqué à la finition ? Le Montpelliérain trouvait une somptueuse lucarne d'entrée et montrait la voie à ses coéquipiers. Par moments, on avait l'impression d'assister à un récital, tant toutes les passes les combinaisons et les shoots tombaient pile dans le bon timing. Et la défense, bien plus étagée que d'ordinaire, faisait complètement déjouer l'équipe du Danemark, dans laquelle seuls Mikkel Hansen et Mads Christiansen trouvaient la mire avec réussite. Et dès le ballon récupéré, le bloc bleu explosait pour mieux monter le ballon. De 5-5 à la douzième, le score passait à 12-8 neuf minutes plus tard sous l'impulsion de Michael Guigou, aussi déterminé qu'il ne l'avait été vendredi. La réussite était même au rendez-vous, de ce tir direct de Dipanda qui rebondissait sur Green avant de rentrer à ce tir venu de nulle part de Luka Karabatic qui trouvait le poteau rentrant...Le Rhénus ne s'y trompait pas et applaudissait à tout rompre ses chouchous au moindre beau geste. Si Luc Abalo manquait la balle de +7 peu avant la pause, et Michael Guigou ratait un sept mètres une fois le gong sonné, les Français rentraient aux vestiaires avec un avantage de cinq buts (17-12, MT).
Niklas Landin n'a cette fois rien pu y faire
Et le moment de grâce ne s'interrompait pas après la mi-temps, malgré les nombreux changements opérés par le staff français. N'Guessan, Mahé et Narcisse faisaient leur entrée mais la qualité n'en faiblissait pas. La défense, bien agglomérée secteur central, forçait les Danois à courir en travers, et seul Morten Olsen, avec son poignet phénoménal, trouvait la solution (21-16, 42'). Timothey N'Guessan, quant à lui, prouvait aussi qu'il avait entendu le message de Claude Onesta. Dans un style sans doute moins spectaculaire que Grébille, quoi que...Ces percées plein centre, ces passes dans le dos pour Ludovic Fabregas sont autant de preuves de la diversité des armes que possèdent actuellement l'équipe de France. Il n'y avait guère que Kentin Mahé pour s'empaler sur Niklas Landin, sans pour autant que le score n'en pâtisse (24-20, 50'). C'était d'ailleurs le moment choisi par Claude Onesta pour le sortir et donner ses premières minutes à Olivier Nyokas, le réserviste de la liste de 15. De l'autre côté du terrain, Gudmundur Gudmunsson en profitait pour mettre au repos Mikkel Hansen, le seul qui aurait pu trouver la solution face à un Gérard finissant en boulet de canon avant de laisser sa place à Wesley Pardin pour les trois dernières minutes. Quelques dernières minutes un peu galvaudées permettaient aux Danois de réduire l'écart sans pour autant atténuer l'impression globale : ce soir, les Bleus étaient bien au dessus du lot (29-25). FRANCE - DANEMARK 29:25 (17:12) France : Gérard (13 arrêts / 34 tirs dont 0/1 pén), Pardin (0/4 dont 0/1 pén); Nyokas (1/2), Narcisse (1/2), N. Karabatic (1/2), Mahé (1/6 dont 1/2 pén), Grébille (3/5), N'Guessan (3/5), Abalo (3/6 dont 1/1 pén), Sorhaindo (4/4), Guigou (3/4 dont 0/1 pénn), L. Karabatic (1/2), Fabregas (2/2), Dipanda (2/2), Porte (3/5), Kounkoud Danemark : Landin (9/21 dont 1/2 pén), Green (6/23 dont 1/2 pén); Christiansen (3/5), Mensah (0/3), Mortensen (1/3), Noddesbo (3/4 dont 2/2 pén), Svan (1/4), Lindberg (3/3), R. Tofh Hansen, Mollgaard, H. Toft Hansen (2/2), Hansen (5/6), Olsen (4/6), Damgaard (3/7), AnderssonA Strasbourg, Kevin Domas