EdF (M)
N. Karabatic: "En colère après moi-même"
Après un début d'Euro laborieux, Nikola Karabatic a remis les pendules à l'heure en inscrivant neuf buts (sur neuf tentatives), ce jeudi, lors du large succès de l'équipe de France face à la Biélorussie (34-23).
Nikola, aviez-vous un sentiment de revanche avant d’aborder cette rencontre ? Non, mais c’est sûr que j’étais fâché après moi-même. En colère d’avoir fait un aussi mauvais début de match face à la Pologne, de ne pas avoir mis l’équipe sur les bons rails pour gagner ce match-là, car je pense qu’on pouvait le gagner. Après je sais qu’on joue en équipe, qu’on perd en équipe, qu’on gagne en équipe, mais j’étais tout de même en colère après moi. Je voulais rebondir, et ce soir je suis très content d’avoir montré un autre visage, et d’avoir apporté à mon équipe. Après ce qui est important, c’est la manière dont on a défendu, et la manière dont les gars se sont battus en défense.
On vous a vu beaucoup courir, notamment depuis un poste inédit d’ailier en défense… C’est une de nos forces de mettre du rythme comme ça, et c’est une de mes forces aussi. Après c’est vrai qu’on a changé de système de défense, et que je me suis retrouvé à l’aile, je n’ai pas forcément l’habitude (sourire), mais ça me permet de souffler un peu. Du coup j’ai pu pousser un peu plus le ballon. Et on avait d’ailleurs joué aussi comme ça lors de la deuxième période face à la Pologne, durant laquelle on a continué à se battre. On avait pas perdu notre jeu, et le plus important était de ne pas perdre confiance.
Un mot pour finir sur votre performance en attaque, avec un 9/9 aux tirs en une mi-temps ? C’était important pour moi évidemment. Quand j’ai analysé un peu les matches que je faisais depuis le début de la prépa, je me suis rendu compte que je jouais beaucoup pour les autres, pour attirer deux joueurs pour tenter de jouer avec le pivot ou décaler. J’avais un peu délaissé le scoring et le fait d’aller vers le but. Maintenant, j’avais envie de changer de ça et prendre plus de responsabilités sur le shoot, sans faire comme contre la Pologne en prenant des shoots forcés.
Benoît Conta, à Cracovie