EHF Cup
Nantes veut "effacer l'énorme frustration de 2013"
Le HBC Nantes accueillera, pour la deuxième fois de son histoire, les finalités de la coupe EHF, le weekend du 14 et 15 mai. A l'issue du tirage au sort, qui leur a désigné les Espagnols de Granollers comme adversaire en demi-finale, Thierry Anti et Rock Feliho insistaient sur l'importance que revêt cet événement.
Il y a trois ans, le HBC Nantes tombait les armes à la main en finale de la coupe EHF face aux Allemands de Rhein-Neckar Löwen (24-26). Dans deux semaines, les violets auront une deuxième chance d'accrocher le trophée européen, lors d'un nouveau Final Four qu'ils organiseront à la Trocardière de Rezé. Les Füchse Berlin, sacrés la saison passée, avaient eux aussi dû passer par un échec en demi-finale en 2014 pour ensuite s'imposer en mai dernier. De bon augure pour le H ? "La finale de 2013 a été assez douloureuse, on avait fait le match qu'on pouvait face à un gros client et on a peut être la chance de remettre tout ça dans notre sens" se souvient le capitaine Rock Feliho. "Même si une infime partie de l'équipe était présente en 2013, elle a pris de l'expérience. On tend de plus en plus vers ce genre d'objectif et on apprend à s'y préparer". Le club ligérien apparait sans doute mieux armé, plus étoffé niveau effectif qu'il ne l'était à Beaulieu il y a trois ans. Et Thierry Anti note, lui aussi, le palier qu'a franchi son club, dans une ambiance plutôt positive pour le handball français, avec trois clubs en demi-finales des différentes coupes européennes : "On va organiser une deuxième fois la compétition, une deuxième demi-finale en trois ans, qui peut dire ça aujourd'hui ? On avait échoué de peu il y a trois ans, cette fois on veut la gagner, on prendra tous les risques parce qu'on veut changer ce qu'il s'est passé en 2013".
"Une bonne partie de la solution entre nos mains"
Mais avant de parler trophée ou victoire, il faudra d'abord se coltiner les Espagnols de Granollers en demi-finale, avant de retrouver Chambéry ou Göppingen en finale. Certainement pas le nom le plus ronflant dans la liste des participants, mais une équipe solide, sortie d'une poule où figurait Aalborg, Magdeburg et le Dinamo Bucarest. Avant de sortir les Danois de Bjerringbro-Silkeborg, premiers de la poule de Saint-Raphaël, en quarts de finale. "Attention, ce n'est pas n'importe qui !" prévient Thierry Anti, qui connait bien le club espagnol. "Quatrième de son championnat et en demi-finale de coupe d'Europe, ce n'est pas rien. Ils ont une vraie politique de formation, une vraie histoire européenne. C'est une équipe qui joue, typiquement espagnole, capable de s'étager en défense...Tactiquement, même si je ne veux vexer personne, c'est plus facile de piéger des Allemands que des Espagnols." Est-ce le tirage idéal, néanmoins, dans un plateau où Chambéry et Göppingen paraissent un cran au dessus ? "C'est toujours mieux de jouer l'équipe que tu ne connais pas, c'est le parfum de la coupe d'Europe. Les quatre équipes sont très proches dans tous les domaines" tranche le technicien, rejoint par son capitaine : "Il n'y a pas d'adversaire idéal, il faut gagner deux matchs pour aller chercher un titre. On va se concentrer sur Granollers, mais surtout sur nous, car nous avons une bonne partie de la solution entre nos mains".
Kevin Domas (avec Gaëlle Louis à Nantes)