Golden League (M)
La France gagne son match de reprise
Pour le premier des trois matchs de la Golden League qui la mènera à l'Euro en Pologne la semaine prochaine, la France s'est imposée face à la Norvège (27-26). Tout n'a pas été parfait, mais l'ensemble est globalement encourageant.
Le début de match aura donné du grain à moudre aux détracteurs de la Golden League. Un rythme poussif, des joueurs coupant systématiquement les montées de balle des deux côtés, on se croyait revenus en Norvège au mois de novembre. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant si les Norvégiens en profitaient pour rester dans le match et même taquiner les Bleus. Harald Reinkind et André Lindboe sur pénalty répondaient à Nicolas Claire et Valentin Porte, et après 17 minutes de jeu, les deux équipes étaient toujours au coude à coude (7-7, 17'). Moment choisi par Claude Onesta pour prendre un temps-mort et faire entrer Daniel Narcisse et Olivier Nyokas. L'arrière gauche de Balingen faisait immédiatement parler sa vivacité et dans son sillage, c'est toute l'équipe de France qui passait la seconde. Malgré les exclusions temporaires, Kentin Mahé grattait les ballons et les montait, scorant quatre buts en dix minutes, d'autant plus que les second-couteaux norvégiens butaient sur la défense française. En dix minutes, l'écart montait, montait et après un dernier arrêt de Thierry Omeyer face à Bjarte Myrhol, la France rentrait au vestiaire avec trois buts d'avance (15-12, MT).
Des imperfections, mais du potentiel
Alors qu'on pensait les Bleus lancés, ils allaient caler aussi rapidement qu'ils avaient accéléré à la vingtième. De +4 à la 32ème (16-12), l'écart allait passer à +1 à la 46ème (20-19). La faute à des approximations en attaque, à des pertes de balle et à des shoots ratés, le tout imputable à la nouveauté de l'effectif. Et pourtant, Nédim Rémili et Olivier Nyokas, tout aussi "bleus" qu'ils soient, n'avaient pas froid aux yeux et tentaient leurs chances quand ils en avaient l'occasion. Et la défense, verrouillée par Vincent Gérard, suffisait pour ne pas laisser les Norvégiens égaliser. "On a eu une défense plus piégeuse que solide, mais c'est dû à la nature des joueurs qui la composent" notait Claude Onesta. "Il y a eu des périodes insuffisantes en attaque, mais on avait pris le partie de ne pas solliciter les cadres, et il faut accepter que tout ne fonctionne pas toujours parfaitement". Et à force de laisser passer leur chance, les coéquipiers d'un Bjornsen virevoltant sur son aile, allaient prendre un sacré retour de bâton. Benoit Kounkoud se régalait sur son aile et c'est d'aileurs lui qui inscrivait le but vainqueur à une minute, permettant à la France de l'emporter 27 à 26. "C'était un vrai match de reprise, avec toutes les imperfections que cela sous entend. On va se satisfaire de ce match gagné contre la Norvège" concluait le sélectionneur. "On a fait preuve de naïveté par moments, mais il faut accepter de passer par des moments où tout n'est pas parfait pour construire".
FRANCE - NORVEGE 27:26 (15:12) Arbitres : MM. Nikolov / Nacjevski (MKD)
France : Gérard (30 min, 6 arrêts / 20 tirs dont 1/2 pén), Omeyer (30 min, 6 arrêts / 18 tirs dont 1/4 pén); Rémili (2/4), O. Nyokas (3/5), Narcisse (1/4), Honrubia. N. Karabatic1/4), Mahé (7/9 dont 3/3 pén), Abalo (3/7), Sorhaindo (2/2), Guigou (2/3 dont 2/3 pén), L. Karabatic (2/2), Claire (2/2), Porte (1/2), Kounkoud (1/2), Derot Norvège : Erevik ( 15 arrêts / 42 tirs dont 1/6 pén, Christensen; Sagosen (3/9), Kristensen, Hykkerud, Myrhol (1/3), Øverby, Mamelund, Tønnesen (4/5), Jøndal (2/3), Bjørnsen (7/9 dont 1/2 pén), Lindboe (3/4 dont 3/4 pén), Gullerud (2/2), O'Sullivan (1/1), Reinkind (2/5), Lie Hansen (1/5)
A Rouen, Kevin Domas