LDC (M)
Montpellier retrouve sa verve
Après deux défaites à l'extérieur du côté de La Rioja et de Elverum, Montpellier a besoin d'air en recevant Chekhov. "Je crois que maintenant c’est clair, il faut qu’on gagne tous les matchs à domicile" a clairement annoncé Patrice Canayer en avant-match, mettant en avant que la rencontre, face à une équipe invaincue, ne serait pas une partie de plaisir : "C’est une équipe qui ressemble un peu à Montpellier…il y a beaucoup de joueurs qui sont âgés entre 22 et 25 ans et avec quelques cadres qui sont là depuis longtemps et qui continuent à tenir la baraque" .
Grams ne laisse pas une miette
Le début de match lui donne raison. Les deux équipes sont aux coudes-à-coudes après 10 minutes (2-2, 10e). Mais dans la manière, les Héraultais ont laissé des buts en route avec un démarrage catastrophique (0/7 au tir), butant sur les poteaux ou sur le gardien Oleg Grams auteur d'une grande première période (10 arrêts). Tout le contraire des Russes qui peinent à percer la défense, mais échouent très peu au moment du tir. La confiance commence alors à prendre un coup, et la passe au troisième rang de tribune de Jure Dolenec - pas le plus maladroit pourtant - en est la parfaite illustration (4-5, 15e).
Renverser la tendance
Après avoir vu le score filer (5-8, 18e), c'est en inversant cette tendance aux tirs que Montpellier va revenir dans le match. D'un côté, le jeu se fait plus fluide et Dolenec, Porte ou Guigou ne manque plus les occasions, tandis qu'à l'opposé Vincent Gerard (photo) ferme la boutique. Se sont deux grandes parades de sa part, face à Kovalev à 7m puis sur le pivot Chernoivanov, qui vont offrir les billes pour remonter enfin au niveau des joueurs de Maksimov (8-8, 25e). La fin de la période est plus libérée, comme le montre le but sur le gong de Valentin Porte (12-9, MT). Seul ombre au moment d'aller au vestiaire, les chevilles touchées de Fabregas et Dolenec, qui seront heureusement sans conséquences.
Truchanovicius et Dolenec, duo gagnant
Le temps était maintenant de finir le travail, s'assurer enfin une victoire et mettre de l'écart en vue du retour. Une tâche loin d'être aisée, mais qui va être facilitée par les deux sérial buteurs Jonas Truchanovicius et Jure Dolenec. Le grand arrière gauche surprend par son rythme, enchaîne décalages, tirs au dessus de la défense et interceptions (17-12, 38e). Sans oublier son travail défensif des plus concluant ! Ce ne sont pas les pivots russes qui diront le contraire... La sortie de Truchanovicius, après s'être fait jeter en contre, va coïncider avec un temps faible du MHB. Les revoilà punis dans leurs errements devenus classiques en ce débuts de saisons, à travers un 5-0 inscrit par Dmitry Korneev et Chernoivanov - qui trouve enfin le but après six échecs. Chekhov revient à une longueur (17-16, 44e). Une dernière frayeur à l'Arena, avant le show Jure Dolenec. Toujours dans le bon tempo, au tir en appui, à la passe et - plus généralement - dans tout les bons coups (8/10). Dans l'optique de creuser le score, c'est le joueur le plus précieux (26-22, SF). Un succès majuscule qui replace Montpellier au centre du peloton de ce groupe C infernal, et rassure les joueurs de Patrice Canayer dans leurs capacités à enchaîner les performances. "La victoire fait du bien" confirme Valentin Porte.
La feuille de match
Montpellier - 26
Vincent Gerard (GB) ; Nikola Portner (GB) - Arthur Anquetil ; Theophile Caussé ; Jonas Truchanovicius (5/7) ; Aymen Toumi (0/1) ; Mathieu Grébille (1/7) ; Jure Dolenec (8/10) ; Michaël Guigou (5/5 dt 4:4 à 7m) ; Miha Zvizej (1/1) ; Vid Kavticnik (1/3 dt 0/1 à 7m) ; Jean-Loup Faustin ; Ludovic Fabregas (0/2) ; Valentin Porte (5/8) ; Arnaud Bingo (0/2).
Medvedi Chekhov - 22
Oleg Grams (GB) ; Dmitry Pavlenko (GB) - Dmitrii Santalov (1/4) ; Dmitriy Kornev (2/2) ; Dmitry Kovalev (2/3 dt 2/3 à 7m) ; Kirill Kotov (2/4) ; Alexander Chernoivanov (1/6) ; Pavel Andreev (0/1) ; Maxim Kuretkov (4/5) ; Alexander Kotov (2/4) ; Roman Ostashchenko (1/1) ; Oleg Skopintsev (1/1) ; Alexander Izmailov ; Victor Furtsev (3/3) ; Dmitry Shelestyukov (3/5) ; Evgeny Prokopyev.
Maxime Thomas